Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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- Réponds-moi, bon Dieu! Qu'est-ce que tu as fait, hein? Tu es blessé?

Robert fit non de la tête. Alors l'homme hurla en le secouant de plus belle.

- Tu as fait un sale coup! Encore un sale coup! C'est déjà toi qui es venu chez moi la nuit dernière, hein? C'est toi! Avoue que c'est toi... toi et tes copains!

Robert fit oui de la tête et aussitôt deux gifles terribles claquèrent. Il vacilla, baissa un peu plus la tête, mais ne dit rien.

- Et ce soir, hurla le père Bouvier, qu'est-ce que tu as fait? Vous avez saigné des volailles ou des lapins, pour que tu sois plein de sang comme ça?

Durant quelques secondes, il n'y eut que le hurlement du vent et, plus éloigné, le tapage des chiens qui continuaient avec, çà et là, un cri d'homme ou de femme. Parcouru d'abord par un frisson, Robert sentit monter en lui un sanglot qui s'arrêta dans sa gorge. Tout se brouilla et il murmura simplement:

- Je voulais pas... non, non, je voulais pas...

L'homme se pencha pour le regarder de plus près et demanda:

- Qui est-ce qui était avec toi?... Allons, parle!

Robert hocha la tête. L'homme lui saisit le bras et se remit à le secouer en criant:

- Tu ne veux rien dire? On verra bien!... Ça fait assez longtemps que ça dure, vos conneries!... Faudra bien que tu parles et qu'on pince toute la bande... Va falloir payer, à présent! Et j'aime mieux te dire que ça va vous coûter cher!

Comme Robert ne parlait toujours pas, le fermier le fit pivoter sur place et le poussa en avant.

- Allez, en route! cria-t-il. Et on va bien voir la tête que tu vas faire devant les gendarmes!

Maintenant, Robert pleurait. Il pleurait à gros sanglots, comme il ne l'avait pas fait depuis des années. Et il marchait, suivi de l'homme et du chien.

En face, tout le coteau était luisant de lune. Dans cette lumière froide, une tache rouge: la cour des Ferry était éclairée. Une autre tache plus petite: la fenêtre grande ouverte sur la chambre de Gilberte où la lumière brillait.

Robert voyait tout cela à travers ses larmes. Et toute la vallée lui semblait pleine d'une brume lumineuse. Il chercha du regard la villa de Combe-Calou mais il ne put rien voir. Il pensa un instant au travail, à la tranchée commencée, aux manches d'outils qui trempaient dans la boutasse où l'eau devait monter lentement. Tout se mêlait: le visage dur du patron, le regard de la patronne, la photographie de l'équipe de basketteuses... Il ferma les yeux, fit quelques pas ainsi, puis regarda devant lui.

Le clair de lune atteignait le ruisseau dans ses courbes les plus rapprochées de la vieille route. L'eau étincelait entre les arbres.

En passant devant Malataverne, Robert ralentit. Le fermier le poussa par l'épaule et il reprit sa cadence jusqu'à l'endroit où la murette s'ouvre sur la cour de la ferme.

Là, il s'arrêta.

Son regard était tombé tout de suite sur une forme noire, allongée par terre et à peine visible dans l'ombre de la maison.

- Allez, avance, bon Dieu, grogna l'homme en le bousculant.

Robert avait à peine ébauché un geste de la main. Son bras retomba. Il avait ouvert la bouche pour parler, mais aucun son ne put franchir sa gorge serrée.

- Avance, quoi! Je ne veux pas passer la nuit dehors à cause de toi... Avance, vermine!

Il marcha plus vite. Il avait serré son poing et, quand il voulut le rouvrir, il sentit que ses doigts étaient collés... Le sang...

Un liquide amer emplit sa bouche et il s'arrêta pour vomir.

- Et saoul comme une bourrique, en plus de ça, ricana le fermier. Allons, avance, saloperie!

Ils atteignirent bientôt la vieille route où il faisait presque aussi clair qu'en plein jour.

Robert pleurait; sans secousses, sans effort, un peu comme il marchait.

À présent, son ombre s'allongeait devant lui. Un peu en retrait avançait aussi l'ombre du fermier. Le fermier gesticulait en bougonnant. Les mêmes mots revenaient toujours: "Vermine... voyou... génisse crevée... payer... prison..." Robert n'écoutait pas.

Autour d'eux, le chien courait. Il levait la patte de loin en loin contre le talus et venait par moments trotter à côté de Robert qui sentait son fouet lui battre la jambe.

Un instant, Robert revit la porte ouverte... La mère Vintard devait dormir...

Et Gilberte?... Il se tourna vers la droite, mais des buissons cachaient le haut du coteau... Elle était peut-être rentrée chez elle?... Elle était peut-être là, derrière les premiers taillis, à regarder entre les branches.

Robert sentit quelque chose qui se serrait en lui. Une douleur qu'il n'avait encore jamais éprouvée.

La route... Il ne fallait regarder que cette route où le chien trottinait.

Cependant, quand ils se trouvèrent où s'amorce le sentier qui grimpe à travers les friches jusqu'à la ferme des Ferry, Robert s'arrêta encore.

- Alors, tu avances, oui!

Robert fit deux pas vers la droite. Aussitôt, le père Bouvier l'empoigna et le ramena au milieu de la route en grognant:

- Non, non, tout droit, vermine! On n'a rien à foutre par là; rien du tout!

Robert baissa la tête et se remit à marcher.

Quelques pas devant eux le chien s'était assis pour les attendre. La queue balayant la poussière, il levait le museau et flairait le vent.

Lyon, 1959-1960

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