Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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- Écoute, Robert, faut que tu ailles trouver le curé. Il les arrêtera. Il peut, lui.

Elle hésita, se pencha vers lui et, très bas, tout près de son oreille, elle ajouta:

- Lui, c'est un peu le bon Dieu, tu comprends. S'il y a vraiment le malheur sur ce coin-là, ça vient peut-être du Diable... Lui, tu comprends, c'est des choses qu'il peut... enfin, tu comprends.

- Tu sais bien que, moi, je ne crois pas à tout ça.

La voix de Gilberte redevint dure.

- Quand la mère Vintard sera tuée, tu y croiras peut-être.

Robert se retourna. Il lui avait semblé que quelqu'un était là, derrière lui. Le vent soufflait moins. Robert écoutait. La nuit vivait. Il se sentit oppressé, comme tout à l'heure dans sa chambre.

- Robert?

- Quoi?

- Tu as tort de dire que tu ne crois pas à tout ça... Je ne peux pas t'expliquer, mais j'ai peur. Quelque chose me dit que le malheur va venir. Ça ne s'explique pas...

- Justement, c'est de la foutaise.

- Robert!

- Quoi?

- J'ai peur. J'ai peur que ça nous porte malheur pour toujours si on ne fait pas quelque chose pour les arrêter.

- J'aurais pas dû monter te chercher.

Elle ne répondit pas. Elle avait encore des sanglots et il la vit qui s'essuyait les yeux. Ils restèrent un long moment sans prononcer un mot, puis, soudain, d'une voix un peu rauque, elle dit:

- J'y pense d'un coup. Si Serge est parti si tôt, c'est sans doute qu'ils ont décidé de changer l'heure. Ils sont peut-être déjà là-bas.

- Tu crois?

- Je ne sais pas, moi. Je cherche à comprendre. J'ai tellement l'impression qu'il va y avoir un grand malheur. C'est peut-être déjà fait... On ne sait pas.

Elle lui pinçait le bras. Il lui prit la main. Elle le lâcha.

- Alors, dit-il, c'est trop tard...

Elle se remit à parler plus fort et il comprit au son de sa voix qu'elle allait encore pleurer.

- Mais non, on ne sait jamais. Il faut se dépêcher, Robert. Faut se dépêcher... Viens, allez, viens. Viens chez M. le Curé... On peut encore arriver à temps.

Ils s'étaient levés. Ils allèrent jusqu'au trottoir. Le vent grondait, très loin, au fond de la vallée. Ils l'entendirent approcher et, bientôt, il fut dans les platanes de la route. Des feuilles passèrent, luisantes dans la clarté des lampes qui s'agitaient.

Encore une fois, Robert se retourna.

- Qu'est-ce que tu as? demanda Gilberte.

- Je ne sais pas. Il me semblait qu'il y avait quelqu'un.

La petite haussa les épaules.

- C'est le vent, tu vois bien... Allez, viens. Faut plus tarder, à présent.

Elle l'empoigna par la main et l'entraîna.

18

Ils allaient vite. Gilberte passait au ras des murs. Elle tenait toujours la main de Robert qui marchait tout près d'elle. Il se retournait souvent. Il fouillait du regard l'ombre des porches et des ruelles et levait les yeux vers les fenêtres éclairées. La rue était vide. Tout était vide, mais ce vide était inquiétant.

Robert avait retrouvé l'impression ressentie dans sa chambre, elle ne le quittait plus. Par moments, ce n'était pas seulement une sensation vague. Quelqu'un était là. Il en était certain. Quelqu'un qui le suivait, épiait ses gestes... quelqu'un qui savait peut-être ce qu'il pensait.

Il faillit s'arrêter. Obliger Gilberte à se retourner et à courir. Sans le vouloir vraiment, il avait ralenti. La petite le tira.

- Viens. Te retourne pas tout le temps comme ça, tu vois bien qu'il n'y a personne.

Ils marchèrent plus vite. Puis ce fut elle qui ralentit. Ils étaient devant la maison du plombier.

- Tu vois, dit Gilberte, il y a encore de la lumière chez tes patrons.

Les vitres de l'atelier reflétaient toujours la fenêtre de la cuisine. Robert se remit à marcher, entraînant Gilberte.

- Allons, viens, dit-il. C'est la patronne. Je suis sûr qu'il est couché, lui. J'en suis sûr. Viens vite, ça ne servirait à rien d'entrer.

Ils repartirent. La lune était levée mais elle n'apparaissait que rarement entre deux nuages. Pourtant le ciel était plus clair, avec de grands sillons blancs tourmentés.

Arrivée sur la place, Gilberte regarda le clocher.

- Il est presque onze heures et quart.

Devant l'escalier de l'église, ils étaient dans l'ombre. Robert s'arrêta.

- Va falloir faire vite, dit-il. Vaudrait mieux que ce soit toi qui lui expliques.

- Non, fit-elle.

Elle avait frappé le sol du pied. Robert hésita et, pourtant, il demanda encore:

- Et s'il est couché?

- Il se lèvera. Il se lève bien pour porter l'extrême-onction.

- Et si on allait les deux?

Elle frappa de nouveau sur le sol et sa voix monta.

- Non, non et non. C'est toi qui iras. C'est toi qui iras. C'est décidé, il n'y a plus à discuter!

Elle lui avait lâché la main pour lui pincer le bras. Il se laissa entraîner en murmurant simplement:

- Je pourrai jamais, je pourrai pas... Je sens que je pourrai jamais.

- Tu pourras. Je me cacherai au fond de la ruelle quand vous sortirez et j'attendrai que vous soyez partis pour m'en aller.

- Mais c'est vrai, tu ne peux pas remonter toute seule! Tu vois bien que c'est impossible.

- Et alors, qu'est-ce que tu crois? Tu te figures que j'aurai peur? Ne t'inquiète pas pour moi.

Il baissa la tête.

Ils arrivaient de l'autre côté de la place.

- C'est tout bouclé chez Christophe, remarqua Gilberte.

- Oui, c'est tout bouclé.

Robert ne pensait plus, il ne sentait plus, il était une machine qui avançait parce que Gilberte la conduisait.

Ils s'arrêtèrent devant le mur de la cure. La porte était entrouverte. Gilberte le poussa.

- C'est encore éclairé. On a de la chance, dit-elle.

- Viens avec moi... Viens, Gilberte!

Elle le bouscula vers l'intérieur et sonna.

- Allez, va, je reste là.

Elle tira la porte et Robert se trouva seul dans la cour. La clochette tinta encore. Le fil de fer vibrait contre le crépi du mur. Sur les quatre marches de l'escalier de pierre, les persiennes traçaient des rais de lumière jaune.

Robert n'avait pas bougé. Son regard était rivé aux persiennes de la porte-fenêtre. Le temps passait. Des heures... Toute la nuit peut-être.

Robert sursauta. Une ombre s'agitait derrière les vitres. La porte s'entrouvrit.

- Qu'est-ce que c'est? Il y a bien quelqu'un?

C'était la voix de la vieille bonne. Derrière Robert, il y eut un frôlement contre la porte de la rue.

- Allez, vas-y, souffla Gilberte, vas-y!

- C'est moi!

Robert ne reconnut pas le son de sa propre voix. Dans les arbres, à gauche, il y eut un envol d'oiseaux.

- Qu'est-ce que vous voulez?

Robert s'avança. Les volets s'ouvraient. La femme parut. Elle portait un manteau noir. En bas, une chemise de nuit blanche dépassait, tombant sur ses pantoufles.

- Qu'est-ce que vous voulez? dit-elle.

- Je voudrais voir M. le Curé.

- Avancez un peu!

Robert monta deux marches et s'arrêta. La vieille eut un mouvement de côté pour laisser passer la lumière. Robert cligna des yeux.

- Ah, c'est toi, le petit Paillot, dit-elle. Qu'est-ce que tu lui veux à M. le Curé?

- Je voudrais qu'il vienne, c'est important.

- C'est pour ton père? Il n'aura pas assez bu, sûrement!

- Non, c'est pas pour ça...

- Eh bien quoi, explique-toi!

- Je ne peux pas. Je ne peux le dire qu'à M. le Curé... C'est... Je ne peux pas... Faudrait qu'il vienne...

La vieille s'avança pour mieux le voir.

- Mais, ma parole, dit-elle, il est saoul aussi, celui-là... Tel père, tel fils... Si c'est pas une honte à cet âge-là! C'est du propre; c'est du joli! Espèce de petit morveux. Veux-tu bien me fiche le camp. Ça n'a pas mis les pieds à l'église depuis des années et ça viendrait réveiller M. le Curé pour des histoires de poivrot. Allez, allez, et file un peu si tu n'as pas envie que je téléphone aux gendarmes!...

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