Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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- Alors, c'est une raison! C'est peut-être ce qu'ils t'ont dit pour t'entraîner avec eux. Et toi, tu as marché. Tu voudrais que je te donne raison...

Elle se tut soudain. Un volet s'ouvrait à la maison la plus proche.

- Qu'est-ce que c'est? lança une voix d'homme.

Ils se sauvèrent en courant. Et derrière eux la voix cria:

- Attendez un peu, bande de voyous, que je descende!

Un chien s'était mis à aboyer sur la gauche, dans une autre rue. Il y eut bientôt quatre ou cinq chiens qui se répondirent et un autre volet claqua.

- Allons dans le lavoir, lança Robert sans s'arrêter.

Ils prirent le sentier qui contourne le monument et se cachèrent sous le lavoir. Accroupis côte à côte derrière le grand bac de ciment, ils retenaient leur souffle. Les chiens aboyèrent encore longtemps puis, un à un, ils se turent. Le vent balançait toujours les lampes et la lueur de la plus proche venait parfois jusqu'au fond du lavoir. Le mur s'éclairait un instant, et ils pouvaient se voir dans un reflet.

- On a eu de la chance, dit Gilberte.

- Tu n'aurais pas dû crier comme ça.

- C'est ta faute, aussi. Tu te rends compte, ce que tu ferais! Mais tu sais qu'on est aussi coupable quand on sait et qu'on ne dit rien.

- On n'est pas coupable si les gendarmes ne nous trouvent pas.

- Tu ne comprends pas ce que je veux dire. Tu n'as pas le droit de te taire si tu sais que d'autres ont volé.

- Je ne peux tout de même pas les moucharder!

- C'est pourtant mieux que de laisser tuer une femme, non?

- C'est une vacherie.

- C'est peut-être une vacherie, mais les laisser faire et se taire après, c'est un péché.

Elle se tut, puis reprit en lui pinçant le bras.

- C'est un péché mortel. Tu entends?... Un péché mortel.

Robert ne dit rien. L'eau coulait dans le bassin et, quand le vent était très fort, le bruit changeait et de petites gouttes venaient jusqu'à eux.

Soudain, Gilberte posa sa main sur celle de Robert.

- Ça y est, dit-elle. J'ai trouvé.

- Quoi? Dis. Dis vite!

- Ce qu'il faut, c'est quelqu'un qui les empêche de faire ça et qui ne dise rien aux gendarmes. Quelqu'un qui ne les fasse pas punir. Quelqu'un qui soit capable de les arrêter et de leur expliquer qu'ils sont fous, mais sans les faire mettre en prison et surtout sans que tu sois embêté, toi.

- Alors?

- M. le Curé.

Il y eut un silence, puis Robert dit:

- Le curé?... Le curé?

- Oui, oui, tu vas aller le trouver, tu lui expliqueras. Il a une moto, tu sais bien. Vous irez tous les deux à Malataverne et, quand les autres viendront, il leur parlera. Ils l'écouteront.

Robert ne répondit pas. Gilberte s'était levée. Elle le tira par la main. Il se leva aussi mais n'avança pas.

- Allons, viens, dit-elle, faut pas attendre.

- Non. Je ne peux pas. Tu me vois aller trouver le curé, moi qui n'ai pas remis les pieds à l'église depuis que ma mère est morte?

- Mais tu es fou, voyons. C'est pas pour ça qu'il refusera de t'écouter.

- Non, non, deux ou trois fois, il a voulu me parler, j'ai toujours réussi à me débiner. Mais je sais bien qu'il m'en veut.

- Moi, je suis sûre qu'il t'écoutera.

- Non, c'est impossible.

- Mais enfin, pourquoi?

- Je crois bien que les autres m'en voudraient autant de les donner au curé qu'aux gendarmes.

- Ça alors, c'est un peu fort! Qu'est-ce qu'ils risquent? Se faire disputer un bon coup, peut-être prendre une paire de calottes, pas plus.

Elle attendit quelques instants puis, comme il ne répondait pas, elle reprit:

- D'ailleurs, ils le connaissent, je le sais. Ils vont à la messe, eux!

- Pas Serge.

- Si, quelquefois, avec sa grand-mère; et Christophe, lui, je le vois tous les dimanches.

- Si tu savais pourquoi il y va!

Elle se pencha vers lui. Il hésita, puis finit par dire en ricanant:

- C'est à cause de ses parents. Son père dit: "Quand on est dans le commerce, on n'a pas le droit d'avoir ses opinions, faut avoir celles de la majorité".

- Qu'est-ce que tu chantes là?

- C'est la vérité. Même que Christophe dit: "Si mon père était épicier chez les Zoulous, je serais obligé de faire la danse du ventre".

- Vous êtes des imbéciles, lança Gilberte. Moi, je suis sûre que la mère de Christophe est très pieuse!

- Je m'en fous!

Robert s'énervait. Il fit un pas en direction de la rue, regarda vers le bas, puis revint près de Gilberte qui n'avait pas bougé.

- Faut qu'on fasse quelque chose, dit-il. Tout à l'heure, ça sera trop tard.

- Moi, je ne vois que M. le Curé pour t'aider. Si tu ne veux pas, je crois qu'on ne peut rien faire... alors, c'est pas la peine de rester là si on ne fait rien.

Elle ébaucha un mouvement comme pour s'éloigner. Robert la retint et se planta devant elle.

- Non, non, t'en va pas... Me laisse pas tout seul, tu ne peux pas faire ça!

- Alors, décide-toi...

Elle s'interrompit. Une bouffée de vent venait d'apporter le ronronnement d'un moteur. Ils s'éloignèrent de la route et retournèrent s'accroupir derrière le bassin.

La voiture passa. Les phares éclairèrent le mur du fond couvert d'inscriptions à la craie tout autour de la pancarte: "les parents sont responsables des dégâts causés au lavoir par les enfants".

- Et si tu y allais, toi? demanda Robert.

- Moi?

- Ma foi. Tu le connais mieux que moi, puisque tu vas à la messe, le dimanche.

- Mais il faudrait que je lui dise que je te vois. Que je suis sortie avec toi.

- Pas forcément, tu peux bien dire que c'est toi qui as vu des gens tourner autour de la maison à la mère Vintard.

Elle réfléchit quelques instants. Dans la lueur intermittente des lampes balancées par le vent, Robert voyait ses sourcils froncés, son visage penché et ses yeux qui le fixaient, durs, sous son front buté.

- Non, je ne peux pas, dit-elle. Il me demanderait pourquoi je n'en ai pas parlé à mon père. Il voudrait savoir pourquoi je suis seule dehors à cette heure-ci; comment je suis sortie. Non, non, je ne peux pas.

- Tu vois, toi aussi, tu aimes mieux que la vieille soit tuée.

Elle ne dit rien. Elle le regardait toujours de la même manière. Robert s'approcha un peu d'elle puis il dit lentement comme cherchant ses mots:

- Quand elle sera tuée, tu le regretteras.

La petite ne répondit pas et Robert insista:

- Tu le regretteras, et à ce moment-là, le curé saura peut-être tout... Il saura peut-être que tu pouvais l'empêcher... que tu n'as pas voulu aller le trouver, toi qui le connais bien... on sera tous punis. Tous... Et ce sera ta faute.

Une bourrasque gronda autour du lavoir. Un peu de poussière d'eau arriva sur eux et la lueur de la lampe vint deux ou trois fois jusqu'au mur. Robert s'avança encore pour mieux voir Gilberte. Elle pleurait. Des larmes coulaient sur ses joues. Tout son visage était bouleversé. Il lui prit les bras.

- Qu'est-ce que tu as?

Elle baissa la tête.

- Dis-moi, qu'est-ce que tu as? répéta-t-il.

- Elle sera tuée. J'en suis sûre. Quelque chose me dit qu'elle sera tuée... C'est une intuition... Je suis sûre qu'il va arriver un malheur... C'est normal d'ailleurs, Malataverne, c'est le coin du malheur... Les vieux le disent. Du temps des rouliers, il y avait une auberge... Les ruines, c'est l'auberge. Il y a eu des crimes... Il y aurait même des gens enterrés sous les ruines.

- C'est des histoires, tout ça.

- Non, non. Je sens qu'il va y avoir un malheur. Et ce sera notre faute. Et le malheur retombera sur nous... Sur notre maison, sur mes parents aussi. Et tout sera ma faute.

- Tu dis des conneries; ça ne tient pas debout.

Robert parlait avec moins d'assurance. Lui aussi se souvenait des histoires de Malataverne. La maison sous la montagne. La maison des crimes. La maison des Froids... Certains ne savaient plus si on l'appelait ainsi à cause de la fraîcheur du coteau exposé en plein nord ou bien à cause des gens assassinés jadis et que l'on avait, racontait-on, enterrés dans ces bois.

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