Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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Ils pataugèrent. Les pierres roulaient sous leurs pieds, la mousse était visqueuse.

Sur l'autre rive, ils durent ramper pour passer sous des fils de fer barbelés. L'ombre était épaisse. Robert sentit le sol bosselé et mou.

- C'est dégueulasse, souffla-t-il.

- Oui, c'est là que les bêtes viennent boire.

Un peu plus loin, il se baissa pour essuyer ses mains dans l'herbe, puis il les frotta sur son pantalon.

Gilberte s'était arrêtée. Le vent fit une pause, mais le bois continua de remuer.

- Regarde, dit-elle.

Robert se tourna un peu. Le ruisseau luisait puis disparaissait. Ensuite, il y avait une grosse masse d'arbres noirs, qui se découpait dans le fond plus clair du coteau. La lune donnait en plein.

Robert respira plusieurs fois très fort.

À droite des arbres, et plus noire encore, se détachant également sur le coteau, une autre masse aux lignes droites, aux angles durs. Une masse parfaitement immobile dans tout ce monde en mouvement.

C'était Malataverne. À côté, à peine visible, émergeait un coin du toit de la ferme Vintard.

20

À l'endroit où les buissons forment voûte au-dessus du sentier ils s'arrêtèrent. Ils avaient quitté le pré dont la barrière était ouverte, et devaient marcher l'un derrière l'autre tant le sentier était étroit. Gilberte était passée la première. Ils n'avaient fait que quelques pas. À présent, ils ne bougeaient plus. Ils essayaient de voir entre les branches, mais le vent agitait constamment les buissons.

Robert sentait son cœur cogner dans sa poitrine. Chaque battement résonnait jusque dans sa tête. Sa gorge était sèche.

Ils firent deux ou trois pas très lentement. Gilberte le tirait toujours par la main. Ils se voyaient à peine.

Robert avait retrouvé cette impression d'une présence inconnue. Il se sentait épié. On devait le voir, observer ses gestes.

Il se retourna. Derrière lui, c'était la nuit. Il ne voyait rien mais il savait qu'il n'y avait là qu'un pré. Un pré tout nu qui montait jusqu'à la lisière du Bols Noir.

Après tout, cette présence, ce devait être le Bois Noir. Il le sentait, il l'entendait vivre, tout habité de vent.

Robert serra plus fort la main de Gilberte.

- Qu'est-ce qu'il y a? demanda-t-elle.

- Rien.

La main de Robert était moite. Celle de Gilberte ou celle de Robert?... Les deux, peut-être. Robert ne savait plus. Il passa son autre main sur son front qui était trempé.

Gilberte se remit à marcher et ils furent bientôt à l'endroit où le sentier débouche sur le chemin des Froids. Les ruines étaient à quelques mètres, cachant la maison de la vieille.

- On n'entend rien, dit Gilberte.

- Avec le vent, c'est forcé.

- Allez, faut s'approcher.

- Tu veux y aller directement? On ferait pas mieux de faire le tour?

- Tu rigoles, c'est bien trop long, et il y a des ronces et des orties partout.

Elle avança dans le chemin. Comme ils arrivaient à hauteur des ruines, un rat sortit des broussailles et fila vers le ruisseau. Ils avaient eu tous les deux un mouvement de recul.

- C'est un rat, souffla Robert.

Ils repartirent. Quand la lune se montra, ils avaient dépassé les ruines. Le coteau en face d'eux s'éclaira. La maison de la vieille se trouvait dans l'ombre de la montagne, mais chaque détail était cependant distinct. La porte était fermée. Les volets aussi. Un nuage passa dont l'ombre rampait sur le coteau, puis la lumière revint.

- Le chien est sûrement crevé, dit Robert.

- Ça dépend, on n'a pas fait de bruit jusqu'à présent. Il n'a pas de raison d'aboyer.

- Il nous aurait sentis.

- Les autres ne sont pas encore là.

- On ne voit rien.

- S'ils étaient là, la porte serait ouverte.

Gilberte grimpa sur la murette de pierre sèche et s'agrippa au grillage. Après quelques instants, elle se retourna.

- Monte, dit-elle.

Robert se hissa près d'elle. Elle tendit le doigt en le passant à travers le grillage.

- Regarde, dit-elle, là-bas, entre le tas de bois et le dernier saule, juste au bord du ruisseau.

- Oui... tu crois que c'est lui?

- Ça peut pas être autre chose.

C'était Fineau. Ça ne faisait aucun doute. Il était allongé sur le flanc, la tête tout près de la rive, les pattes étendues.

- Il dort peut-être, dit Robert.

- Tu parles! Sûrement pas. Il a la gueule presque dans l'eau. Il aura voulu boire. Et il est mort comme ça, à ce moment-là.

- Faut en être sûr, dit Robert.

Il sauta sur le chemin, ramassa trois cailloux et remonta près de Gilberte. Son premier caillou tomba sur le tas de bois et ricocha entre les rondins. Le deuxième fit gicler l'eau tout près de la tête du chien.

- Tu vois, dit-elle, il est bien mort. Rien que ça, c'est dégoûtant. Quand je pense qu'ils pourraient faire pareil à ma Bellonne et à son petit. Et à notre vieille Diane.

Elle empoigna le bras de Robert et continua, les dents serrées.

- Ce sont des salauds. Tu ne diras pas le contraire. Des salauds!

Robert baissait la tête. Il murmura:

- Celui-là, c'était un sale clebs, il gueulait tout le temps sans motif. Il aurait mordu tout le monde.

- C'est pas une raison. C'était son travail de chien.

- C'est vrai... À présent, c'est fini.

- Mais ça aussi, faudra leur dire. Ça aussi faudrait qu'ils comprennent que c'est dégoûtant.

Ils restèrent encore un moment à regarder le chien mort, puis Gilberte se mit à marcher sur la murette en remontant vers les ruines. Elle allait lentement, cherchant à éviter les pierres branlantes.

- Qu'est-ce que tu fais?

- Viens, tu verras.

Tout en avançant, elle secouait chaque piquet.

- Fais pas tant de bruit, dit Robert.

- À présent que le chien est crevé...

Elle s'arrêta enfin près d'un piquet plus solide que les autres.

- Aide-moi, dit-elle, je vais passer la première.

- Tu veux entrer, mais ça ne sert à rien, on peut aussi bien attendre ici.

- Mais non, tu ne sais pas par où ils entreront dans le clos. S'ils viennent par-derrière, le temps qu'on escalade et qu'on aille jusqu'à eux, ils peuvent enfoncer la porte. Le mieux c'est de se cacher dans les ruines.

Robert avait du mal à respirer. Il ne dit rien. Il ne pouvait rien dire. Tout résonnait en lui, tout faisait un vaste tourbillon comme le vent dans le Bois Noir. Il était peut-être fou, Gilberte était peut-être folle. Il ne savait même plus s'il n'avait pas inventé de toutes pièces cette histoire de cambriolage... Pourtant, le vieux Fineau était mort...

Un chien, ça peut crever sans qu'on l'empoisonne!... mais enfin, juste aujourd'hui!

- Alors, tu viens, oui?

Gilberte était de l'autre côté. Mettant un pied dans les mains de Robert, s'aidant du poteau et du grillage, elle avait pu sauter. Et Robert n'avait rien vu. Tout se passait en dehors de lui. Pourtant, un instant, il y eut comme une déchirure. Il se vit, détalant en courant et criant à Gilberte: "Débrouille-toi, c'est tout de la blague!" Mais tout ne dura vraiment qu'un instant. Déjà, il empoignait le poteau, enfonçait dans le grillage la pointe de son brodequin et parvenait à se hisser. La barrière se coucha légèrement, Robert sauta.

Les ruines étaient là. Le vent sifflait sur les pierres. Entre les tuiles, des herbes avaient poussé. Elles s'agitaient sur le ciel clair.

Ils longèrent le mur écroulé, enjambant les tas de pierres et de tuiles, et se trouvèrent bientôt devant ce qui avait dû être le portail.

Là, Gilberte s'arrêta.

- On entre? demanda-t-elle.

Robert secoua la tête. Sa gorge s'était nouée. Il avait dans la bouche une saveur amère. La lune s'était cachée, la nuit restait claire, mais l'intérieur des ruines était noyé d'ombre à cause d'un pan de toit incurvé qui gardait encore une bonne partie de ses tuiles. Ils s'accroupirent à la limite du portail et ils attendirent.

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