Bernard Clavel - Malataverne

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Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine: ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages: c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment: rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

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Du sang. Sur tout un côté du visage ce n'est plus que du sang...

Au-dessus de l'œil gauche, c'est du sang aussi et quelque chose de blanc qui fait comme du limon.

Un temps. Le vent se tait. Et puis, Gilberte pousse un cri. Une espèce de hurlement à la fois rauque et strident. Elle se retourne et elle se met à courir.

Robert la regarde. Il ne comprend plus. Elle est au ruisseau déjà. Elle saute. L'eau gicle. Elle remonte sur l'autre rive et la voilà qui court à présent dans la partie du coteau baignée de lune. Elle grimpe à travers la friche et son ombre grimpe devant elle.

Christophe s'est relevé. Il a toujours sa lampe éclairée au bout du bras.

- Bon Dieu... Bon Dieu... Tu l'as... Tu l'as...

Sa voix s'étrangle. Robert le regarde. Il a encore son foulard et son béret. Entre les deux ses yeux brillent.

- C'est pas vrai... c'est pas vrai!... c'est pas possible.

Robert balbutie. Il ne sait plus parler. Soudain, il se baisse. Encore une fois, il ne se commande plus. Ses mains empoignent la tête de Serge... C'est chaud et gluant. Le bâillon glisse facilement. Il soulève la tête. Il voudrait parler, il ne peut pas. Il secoue encore la tête de Serge. Le sang coule toujours, il le sent sur ses doigts.

Alors, il lâche cette tête qui retombe. Il se lève. Il regarde Christophe qui n'a pas fait un geste, et puis il se sauve.

Il court tout droit devant lui... Droit... Tout droit en tournant le dos au coteau où Gilberte s'est enfuie.

Il court tout droit vers la nuit.

22

Robert courut longtemps avant de s'apercevoir que quelque chose était changé dans la nuit. Derrière lui, la vallée n'était plus la même. Le cri de Gilberte avait suffi pour tout réveiller.

Les chiens hurlaient. Un seul avait commencé, puis un deuxième, puis tous les autres. À présent, le vent n'était plus le seul bruit. Il y avait aussi des volets et des portes qui claquaient, des gens qui interrogeaient les chiens, les excitaient ou criaient pour les faire taire.

Le vent enflait la voix sans parvenir à dominer ce tumulte et c'était lui, en fin de compte, qui charriait les bruits d'un bord à l'autre du val.

Robert s'arrêta.

Il avait escaladé sans s'en apercevoir la murette et la barrière qui bordent le clos de la mère Vintard. Il regarda autour de lui. La terre râpée, l'herbe grasse sur le talus, des ornières, le bois... Il reconnut le chemin des Froids.

Ses jambes étaient molles. Il souleva la main pour s'appuyer au talus. L'herbe était trempée. Il se trouvait donc à l'endroit où la terre regorge d'eau, où une source se forme et coule jusqu'à l'Orgeole en ravinant le chemin.

Il leva la tête et écouta. Gémissant et craquant, le Bois Noir était là, tout proche.

Robert essaya de réfléchir. Il se demanda où il devait aller. Il pensa à Gilberte et se retourna. En face, la terre n'était plus qu'une grande lueur vague qui dansait. Comme tout demeurait trouble en lui, il se remit à courir dans le sens de la montée.

Dans cette direction, il y avait un chien qui approchait en aboyant. Robert l'entendait, il ne devait plus être bien loin de lui. Il hésita, ralentit, écouta encore.

Il y avait des chiens partout. Devant, derrière, en amont, en aval, partout. Le vent portait de montagne en montagne des hurlements de chiens. Le vent gémissait, le vent aboyait, le vent pleurait. Le vent était un chien énorme et furieux, un chien qui courait partout en mordant la nuit; un chien à mille gueules.

Robert repartit plus vite.

Le bruit le suivait, le harcelait, devenait assourdissant.

Le hurlement du vent et des chiens était partout. La vallée en était pleine. Sa tête aussi lui faisait mal à crier... Sa tête où résonnait encore le cri terrible de Gilberte.

Sans s'arrêter, il passa plusieurs fois sa main sur son front, mais il n'enlevait rien de ce qui lui serrait les tempes.

Il montait, le souffle court, le cœur cognant.

Il allait dans l'ombre sans jamais se retourner. Ses pieds heurtaient les roches saillantes, s'enfonçaient dans les ornières ou glissaient dans la boue aux endroits où le fossé débordait. Plusieurs fois, il faillit tomber. Des branches lui fouettaient le visage.

Il allait atteindre l'endroit où le chemin des Froids sépare le Bois Noir du clos des Bouvier quand le chien déboucha devant lui. Il avait entendu se rapprocher ses aboiements; il avait entendu également la voix du fermier qui excitait sa bête, mais il s'arrêta seulement lorsqu'il vit le chien.

Le chien ralentit. Il se tut un instant puis se mit à grogner en avançant lentement au ras de la haie. Ses yeux luisaient par instants, verts, puis rouges. La queue basse, il creusait l'échine et fléchissait sur ses pattes.

À quelques pas de Robert, il s'arrêta et grogna plus fort. La voix du fermier se rapprochait.

- Allez, Noiraud!... Cherche, Noiraud!... Chope-les, Noiraud!

Les mains pendantes, le dos légèrement voûté, Robert attendait, le regard rivé aux branches qui mordent le chemin à l'endroit où s'amorce le tournant.

C'était là que l'homme allait apparaître...

Cet homme, c'était Bouvier. Le père Bouvier... L'homme à la génisse crevée. Robert le savait. Il se le répétait sans cesse, mais il y avait toujours en lui ce tumulte terrible de la vallée.

Il fixait les branches du tournant. L'homme apparaissait. Robert le voyait, le reconnaissait parfaitement; et pourtant, l'homme n'était pas encore là. Seule, sa voix approchait. Elle n'en finissait plus d'approcher.

- Allez, Noiraud!... Cherche, mon Noiraud!...

Et le chien répondait en grognant, toujours immobile contre la haie.

Un temps infini s'écoula ainsi. Chaque fois qu'une bourrasque secouait les branches du tournant, Robert croyait voir apparaître le fermier.

À plusieurs reprises, il regarda à droite. Le talus était assez haut, mais un petit frêne se penchait au-dessus du chemin. Il suffirait de sauter pour l'empoigner, de faire un rétablissement et de s'enfoncer dans l'ombre des arbres fous. Le chien? Il n'aurait pas le temps d'attaquer. Et pour lui, le talus était sans doute trop haut et trop raide. Il lui faudrait le temps de trouver un passage. Robert se voyait parfaitement traversant le bois, mais il ne voyait pas où il déboucherait, où il irait ensuite... Il tourna la tête. À gauche, c'était la haie de ronces... Enjamber, dévaler, se laisser entraîner jusqu'au ruisseau, le franchir d'un bond, escalader l'autre versant sur les traces de Gilberte...

Robert n'alla pas jusqu'à regarder les Ferry. Pas un instant non plus il ne pensa au sentier qui s'ouvrait derrière lui.

D'ailleurs, il était figé sur place, incapable du moindre geste, le regard de nouveau fixé sur le tournant.

Enfin, l'homme apparut. Il marchait vite, son fusil de chasse sous le bras droit.

À quelques pas de son chien, il s'arrêta et leva la main gauche. Une torche électrique s'alluma et l'homme se remit à avancer.

Ébloui, Robert baissa la tête et porta la main devant ses yeux.

- Nom de Dieu, lança l'homme, il est plein de sang!

Il approcha sa lampe. Robert ne bougea pas.

- Baisse ta main!

Robert laissa retomber son bras et cligna les yeux.

- C'est le Paillot, fit l'homme... C'est le garçon au Paillot!

L'homme se tut et, pendant un moment, examina Robert, puis, la voix dure, il demanda:

- Qu'est-ce que tu as fait, hein? Qu'est-ce que tu as fait?

Le chien ne grognait plus. À présent, il flairait les chaussures et le pantalon de Robert. L'homme baissa sa lampe et l'éteignit. La lune donnait. Ils ne se trouvaient pas en pleine lumière mais se voyaient assez.

- Qu'est-ce que tu as fait, Paillot? demanda encore le fermier.

Robert souleva légèrement les deux bras puis les laissa retomber en haussant les épaules. Le chien se mit à lui lécher la main. L'homme répéta sa question puis, passant à son épaule la bretelle de son fusil, il empoigna Robert et le secoua en criant:

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