Robert Harris - Imperium

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Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire.
L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium — pouvoir suprême au sein de l'État.
À travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme — intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard — dans sa lutte pour accéder au sommet.
C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »
Journaliste politique, romancier Robert Harris est l'auteur de
, traduits dans le monde entier. Son précédent roman,
, a été en tête de toutes les listes de best-sellers.
« Harris combine magistralement son esprit critique de journaliste politique et ses techniques d'auteur de thrillers. »
The Sunday Times

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C’est ainsi que j’en vins à avoir une conversation assez intime avec lui. Le lendemain de notre arrivée, le vieux maître fut enterré dans le caveau familial, et les cendres de Lucius, dans leur vase d’albâtre, furent placées à côté avant qu’on sacrifie un mouton afin de conserver au lieu son caractère sacré. Le lendemain matin, Cicéron fit le tour du domaine dont il était l’héritier, et je l’accompagnai pour le cas où il aurait eu besoin de me dicter des notes : l’endroit (tellement hypothéqué qu’il ne valait virtuellement plus grand-chose) était en effet dans un triste état, et il convenait de procéder à de nombreux travaux. Cicéron souligna que c’était au départ sa mère qui avait géré la propriété ; son père avait toujours été trop rêveur pour s’occuper des régisseurs et autres fournisseurs agricoles ; après la mort de sa femme, il avait tout laissé partir lentement à vau-l’eau. C’était, me semble-t-il, la première fois que j’entendais Cicéron mentionner sa mère en plus de dix ans passés à son service. Elle s’appelait Helvia et avait rendu l’âme vingt ans plus tôt, quand il était encore adolescent et étudiait déjà à Rome. Moi-même, je n’avais pratiquement aucun souvenir d’elle sinon qu’elle avait la réputation d’être terriblement stricte et avare — le genre de maîtresse qui marque les jarres pour s’assurer que les esclaves ne volent rien, et qui prenait grand plaisir à les fouetter au moindre soupçon.

— Jamais une parole de louange de sa part, Tiron, me dit-il, ni pour moi, ni pour mon frère. Et pourtant, j’ai tellement essayé de lui plaire.

Il s’interrompit et contempla les champs jusqu’à la rivière aux courants rapides et glacés — le Fibrenus — au milieu de laquelle se trouvait une île agrémentée d’un bosquet et d’un petit pavillon à moitié écroulé.

— C’était là que j’allais me réfugier quand j’étais enfant, dit-il d’un ton rêveur. Les heures que j’ai pu passer là ! Je me voyais déjà devenir un nouvel Achille, mais dans les tribunaux comme champs de bataille. Pour reprendre Homère : « D’être le meilleur toujours, de surpasser tous les autres [2] Vers tiré de l’Iliade, XI, 784, Les Belles Lettres, 1937, traduction de Paul Mazon. (N.d.T.) ! »

Il demeura un instant silencieux, et je me dis que c’était l’occasion de me lancer. Je lui présentai donc mon projet — ou plutôt je le bafouillai, me montrant assez inepte, je le crains, pour lui proposer de rester ici et de remettre la ferme en état — tandis qu’il continuait de fixer du regard l’île de son enfance.

— Je comprends exactement ce que tu veux dire, me répondit-il avec un soupir lorsque j’eus terminé. C’est ce que je ressens aussi. Ma vraie patrie et celle de mon frère sont ici puisque nous descendons d’une très ancienne famille de la région. C’est ici que se pratiquent nos cultes ancestraux, ici qu’est notre race, ici que se dressent tant de monuments à la mémoire de nos aïeux. Qu’ai-je besoin d’ajouter ?

Il se tourna vers moi pour me regarder et je remarquai combien ses yeux étaient bleus et clairs malgré toutes les larmes qu’il avait si récemment versées.

— Mais pense à ce que nous avons vu cette semaine — aux enveloppes vicies et insensibles de ceux que nous avons aimés — et imagine à quels bilans la Mort soumet les hommes. Ah ! s’exclama-t-il avant de secouer vigoureusement la tête, comme pour chasser un mauvais rêve, puis de reporter son attention sur le paysage. Eh bien, je vais te dire, reprit-il d’une voix très différente, je ne vais pas pour ma part arriver à la fin de ma vie sans avoir dépensé jusqu’à la dernière once de talent disponible, sans avoir parcouru le dernier mille d’énergie contenue dans mes jambes. Et ton destin, mon cher ami, est de suivre ce chemin avec moi. Allons, Tiron, fit-il en me donnant un petit coup de coude dans les côtes. Un secrétaire capable de prendre mes phrases en notes presque aussi vite que je les prononce ? On ne peut se permettre de laisser un tel prodige compter les moutons à Arpinum. Ne parlons plus de ces absurdités.

Ce fut donc la fin de mon rêve pastoral. Nous retournâmes à la maison et, plus tard dans l’après-midi — à moins que ce ne fût le lendemain car la mémoire nous joue parfois des tours étranges —, nous entendîmes un cheval remonter au grand galop la route qui venait de la ville. Il s’était mis à pleuvoir, de cela je me souviens, et tout le monde était cloîtré avec humeur à l’intérieur. Cicéron lisait, Terentia cousait, Quintus s’entraînait à l’épée et Pomponia s’était allongée avec la migraine. (Elle soutenait toujours que la politique était « ennuyeuse », ce qui plongeait Cicéron dans une muette fureur. « Quelle stupidité ! me confia-t-il un jour. La politique ? Ennuyeuse ? La politique, c’est l’histoire en plein vol ! Quelle autre sphère de l’activité humaine fait appel à ce qu’il y a de plus noble dans l’âme humaine, et à ce qu’il y a de plus vil ? Ou procure une telle excitation ? Ou révèle avec plus d’acuité nos forces et nos faiblesses ? Ennuyeuse ? Autant dire que la vie elle-même est ennuyeuse ! ») Quoi qu’il en soit, en entendant les sabots s’arrêter, je sortis pour accueillir le cavalier et lui pris une lettre portant le sceau de Pompée le Grand. Cicéron la décacheta et laissa échapper une exclamation de surprise.

— On a attaqué Rome ! annonça-t-il, faisant même se redresser brièvement Pomponia de la banquette où elle était couchée.

Il poursuivit rapidement sa lecture. On avait mis le feu à la flotte de guerre consulaire à Ostie, où elle mouillait pour l’hiver. Deux préteurs, Sextilius et Bellinus, avaient été enlevés avec leurs licteurs et équipes au complet. C’était là l’œuvre de pirates qui cherchaient purement et simplement à répandre la terreur. La panique gagnait la capitale, et le peuple réclamait des mesures.

— Pompée me veut tout de suite auprès de lui, dit Cicéron. Il convoque après-demain un conseil de guerre dans sa propriété de campagne.

XI

Laissant les autres derrière nous et voyageant sans relâche en voiture à deux roues (Cicéron ne montait à cheval que lorsqu’il ne pouvait faire autrement), nous parcourûmes le chemin en sens inverse et arrivâmes à la villa de Tusculum le lendemain, à la tombée de la nuit. La propriété de Pompée se trouvait de l’autre côté des monts Albains, à seulement cinq milles au sud. Le retour précipité de leur maître surprit les esclaves de maison en pleine paresse, et ils durent se bousculer pour remettre tout en ordre. Cicéron prit un bain et se mit directement au lit, mais je ne crois pas qu’il dormit très bien : il me sembla l’entendre au milieu de la nuit remuer dans la bibliothèque, et je trouvai le lendemain matin un exemplaire de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote à demi déroulé sur son bureau. Mais les hommes politiques sont des créatures résistantes. Lorsque j’entrai dans sa chambre, il était déjà habillé et impatient de découvrir ce que Pompée avait en tête. Nous nous mîmes en route dès qu’il fit jour. Notre chemin nous fit contourner le grand lac d’Albe et, dès que le soleil projeta ses lueurs roses sur les cimes enneigées, nous vîmes des silhouettes de pêcheurs tirer leurs filets des eaux rutilantes.

— Y a-t-il au monde un pays plus beau que l’Italie ? murmura Cicéron en inspirant profondément.

Bien qu’il ne le dît pas, je sus ce qu’il pensait parce que c’est ce que j’éprouvais aussi : c’était un soulagement d’avoir échappé à la tristesse pénétrante d’Aprinum, et il n’y a rien de tel que la mort pour se sentir en vie.

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