Robert Harris - Imperium

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Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire.
L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium — pouvoir suprême au sein de l'État.
À travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme — intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard — dans sa lutte pour accéder au sommet.
C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »
Journaliste politique, romancier Robert Harris est l'auteur de
, traduits dans le monde entier. Son précédent roman,
, a été en tête de toutes les listes de best-sellers.
« Harris combine magistralement son esprit critique de journaliste politique et ses techniques d'auteur de thrillers. »
The Sunday Times

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Cicéron dînait en privé avec Terentia quand la nouvelle nous parvint. Le messager était un des esclaves de Lucius. Tout jeune encore, il pleurait de façon incontrôlable, et c’est à moi qu’il incomba d’annoncer la nouvelle au sénateur. Lorsque j’eus parlé, il leva un regard vide de son assiette, me regarda bien en face et dit avec irritation « Non », comme si je lui présentais les mauvais documents en plein procès. Et, pendant un long moment, c’est tout ce qu’il put dire.

— Non, non, non.

Il ne bougea pas, il ne cligna même pas des yeux. Les rouages de son cerveau semblaient coincés. Ce fut Terentia qui prit enfin la parole, et suggéra doucement qu’il aille voir ce qui s’était passé exactement. Il se mit alors à chercher maladroitement ses chaussures.

— Surveille-le bien, Tiron, me glissa-t-elle à mi-voix.

Le chagrin tue le temps. Tout ce que j’ai retenu de cette nuit-là et du lendemain ne sont que des fragments de scène, pareils aux hallucinations criardes qui vous reviennent après un accès de fièvre. Je me souviens du corps de Lucius, si maigre et décharné quand nous l’avons trouvé, couché dans son lit sur le côté droit, genoux relevés, la main gauche posée à plat sur ses yeux, et de Cicéron penché au-dessus de lui avec une chandelle pour, comme le veut la tradition, le ramener à la vie.

— Qu’est-ce qu’il voyait ? ne cessait-il de demander. Qu’est-ce qu’il voyait ?

Cicéron n’était pas, comme je l’ai déjà signalé, particulièrement superstitieux, mais il n’arrivait pas à se débarrasser de la conviction que Lucius avait été confronté dans ses derniers instants à une vision d’horreur, et que c’était la terreur qui l’avait tué. Quant aux causes réelles de sa mort, je dois confesser que je porte depuis toutes ces années un secret dont je serais heureux de me décharger. Il y avait, dans un coin de la petite chambre, un pilon et un mortier et, posés à côté, quelques brins de ce que Cicéron — et moi aussi au début — prit pour du fenouil. C’était une supposition raisonnable quand on sait que, parmi tous ses maux chroniques, Lucius souffrait aussi de troubles digestifs, qu’il tentait de soulager avec une solution d’essence de fenouil. Ce ne fut que plus tard, alors que je mettais de l’ordre dans la chambre, que je frottai ces feuilles très dentées avec mon pouce et détectai l’odeur repoussante de moisi et de souris morte mêlés caractéristique de la ciguë. Je savais que Lucius était las de cette vie, aussi, pour une raison ou pour une autre — le désespoir devant tant d’injustice, la fatigue de la maladie —, avait-il choisi de mourir comme son héros, Socrate. J’avais dans l’idée de partager cette information avec Cicéron, ou Quintus, mais, dans la tristesse des jours qui suivirent, je ne pus m’y résoudre, et ensuite, le temps de la révélation me sembla dépassé et il me parut plus approprié de les laisser croire qu’il était mort sans l’avoir voulu.

Je me rappelle aussi que Cicéron dépensa de telles sommes en fleurs et en encens qu’après que Lucius eut été lavé, oint et allongé sur son lit de mort dans sa plus belle toge, ses pieds maigres pointés vers la porte, il donnait l’impression, malgré ce morne mois de novembre, de se trouver dans un jardin élyséen de pétales et parfums odorants. Je me souviens du nombre étonnant, pour un homme aussi solitaire, d’amis et voisins venus lui rendre un dernier hommage, et de la procession funéraire qui eut lieu au crépuscule jusqu’au champ Esquilin, avec le jeune Frugi qui pleurait si fort qu’il avait du mal à respirer. Je me souviens de la musique et des chants funèbres, ainsi que des regards respectueux des citoyens que nous croisions, car c’était bien un Cicéron que l’on emmenait retrouver ses ancêtres, et ce nom représentait maintenant quelque chose à Rome. Le corps fut ensuite déposé sur le bûcher, dans le champ gelé, sous les étoiles, et le grand orateur s’efforça de prononcer un bref éloge funèbre. Mais les mots refusèrent cette fois de se prêter à l’exercice, et il dut y renoncer. Il ne put même se ressaisir suffisamment pour enflammer le bois à l’aide de la torche et dut confier cette tâche à Quintus. Dès que les flammes s’élevèrent dans le ciel, les personnes présentes jetèrent leurs dons de parfums et d’épices dans le feu, et la fumée odorante constellée d’étincelles orangées tournoya vers la Voie lactée. Cette nuit-là, je restai auprès du sénateur dans son bureau pour qu’il me dicte une lettre à Atticus. Il faut sans doute voir un hommage à l’affection que Lucius inspirait également à cette âme noble dans le fait que, parmi les centaines de lettres que Cicéron lui envoya, celle-ci fut la première qu’Atticus choisit de conserver.

« Me connaissant comme tu me connais, tu sauras mieux que la plupart à quel point la mort de mon cousin Lucius me chagrine et quelle perte cela représente pour moi, tant dans ma vie privée que publique. Tout le plaisir que le charme et la bonté d’un être humain peuvent procurer à un autre, il me le donnait. »

Bien qu’il vécût à Rome depuis bien des années, Lucius avait toujours dit qu’il voulait que ses cendres soient enterrées dans le caveau familial d’Arpinum. Ainsi, dès le lendemain de la crémation, après avoir fait prévenir leur père de ce qui s’était passé, les deux frères Cicéron accompagnés de leurs épouses partirent pour un voyage de trois jours en direction de l’est. Naturellement, je fus du voyage, car même en période de deuil, la correspondance juridique et politique ne pouvait être négligée. Cependant, pour la première — et, je crois, la seule — fois de toutes nos années ensemble, Cicéron ne traita aucune affaire officielle sur la route, et se contenta de rester assis, le menton dans la main, à regarder défiler le paysage. Terentia et lui se trouvaient dans une voiture, Quintus et Pomponia dans une autre, se querellant sans cesse — à tel point que je vis Cicéron prendre son frère à part et le supplier, au moins pour Atticus, de faire en sorte que son mariage fonctionne.

— Eh bien, répliqua Quintus avec une certaine pertinence, si la bonne opinion d’Atticus compte tellement pour toi, pourquoi n’épouses-tu pas Pomponia toi-même ?

Nous passâmes la première nuit dans la villa de Tusculum, et atteignions Ferentium, sur la voie Latine, quand un messager arriva d’Arpinus pour informer les frères que leur père s’était effondré, mort, pas plus tard que la veille.

Étant donné qu’il avait dépassé la soixantaine et qu’il était malade depuis de nombreuses années, cette mort les prit moins par surprise que celle de Lucius (dont la nouvelle se révéla avoir visiblement porté le coup fatal à la santé déjà défaillante du vieil homme). Mais laisser une maison ornée des rameaux de cyprès et de pin propres au deuil pour séjourner dans une autre maison aux décorations semblables constitua le summum de la mélancolie, aggravée encore par le fait que, comble de malchance, nous arrivâmes à Arpinum le 29 novembre, date dédiée à Proserpine, reine des Enfers, qui met en application les malédictions des hommes sur les âmes des morts. La villa des Cicéron se trouvait à trois milles de la ville, au bout d’une route empierrée et sinueuse, dans une vallée cernée de hautes montagnes. Il faisait froid à cette altitude, et les cimes avaient déjà revêtu leur voile de vestales qu’elles ne quitteraient plus avant le mois de mai. Il y avait dix ans que je n’étais pas retourné là-bas, et de tout retrouver tel que je l’avais laissé éveilla en moi des sentiments étranges. Contrairement à Cicéron, j’avais toujours préféré la campagne à la ville. J’étais né ici ; ma mère et mon père y avaient tous deux vécu et y étaient morts ; pendant le premier quart de siècle de ma vie, ces prairies luxuriantes et cours d’eau cristallins, avec leurs peupliers élancés et rives verdoyantes, avaient constitué les limites de mon monde. En voyant combien j’étais affecté et sachant à quel point j’avais été dévoué au vieux maître, Cicéron m’invita à les accompagner, Quintus et lui, auprès du mort pour lui faire mes adieux. D’une certaine façon, je devais à leur père presque autant qu’eux car il s’était entiché de moi quand j’étais encore tout gosse, m’avait instruit afin que je puisse l’aider avec ses livres, puis m’avait donné la chance de voyager avec son fils. Alors que je me baissais pour baiser la main glacée, j’eus la sensation très forte d’être rentré chez moi, et l’idée me vint que je devrais peut-être rester ici pour devenir simple serviteur, épouser une fille de même statut et avoir un enfant. Mes parents, bien qu’ils eussent été esclaves de maison et non fermiers, étaient tous les deux morts dès le début de la quarantaine ; je ne pouvais donc compter, au mieux, que sur une dizaine d’années de vie encore. (Comme nous sommes ignorants de ce que l’avenir nous réserve !) Il me répugnait de penser que je puisse disparaître sans laisser de descendance, et je résolus d’aborder la question avec Cicéron dès que l’occasion s’en présenterait.

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