Robert Harris - Imperium

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Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire.
L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium — pouvoir suprême au sein de l'État.
À travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme — intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard — dans sa lutte pour accéder au sommet.
C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »
Journaliste politique, romancier Robert Harris est l'auteur de
, traduits dans le monde entier. Son précédent roman,
, a été en tête de toutes les listes de best-sellers.
« Harris combine magistralement son esprit critique de journaliste politique et ses techniques d'auteur de thrillers. »
The Sunday Times

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Les élections consulaires devaient se tenir le 27 juillet. Le 23, le jury du tribunal des extorsions vota l’acquittement de l’ancien gouverneur d’Achaïe pour toutes les charges qui pesaient contre lui. Cicéron, qui avait abandonné son travail sur le discours d’ouverture pour venir attendre le verdict, écouta impassiblement Glabrio annoncer que le procès contre Verres commencerait le 5 août — « Et j’espère que tes allocutions à la cour seront un peu plus brèves », dit-il à Hortensius, qui répliqua par un petit sourire suffisant. Il ne restait plus qu’à sélectionner un jury. Ce qui fut fait le lendemain. La loi imposait trente-deux sénateurs, tirés au sort. Chaque partie avait droit à six objections, mais, même après que Cicéron eut utilisé toutes ses récusations, le jury demeurait d’une hostilité décourageante : il comprenait — encore — Catulus et son protégé Catilina ainsi qu’une autre grande figure du Sénat, Servilius Vatia Isauricus ; Marcus Metellus lui-même se glissa dans le nombre. À côté de ces aristocrates purs et durs, nous pouvions également faire une croix sur des cyniques comme Aemilius Alba, Marcus Lucrecius et Antonius Hybrida, qui se vendraient immanquablement au plus offrant, et Verres ne se montrait pas avare de ses richesses. La signification de l’expression « se rengorger comme un paon » ne m’apparut réellement que lorsque je vis le visage d’Hortensius le jour où le jury fut constitué. Il avait de quoi être comblé : le consulat était dans sa poche et, avec lui, il n’en doutait plus, l’acquittement de Verres.

Les jours qui suivirent furent les plus éprouvants pour les nerfs que Cicéron eût jamais endurés. Le matin de l’élection consulaire, il était si déprimé qu’il eut peine à se forcer à se rendre au Champ de Mars pour voter. Mais il fallait bien sûr qu’il soit vu comme un citoyen actif. Le résultat ne fut jamais mis en doute dès l’instant où sonnèrent les trompettes et où le drapeau rouge fut hissé au sommet du Janicule. Hortensius et Quintus Metellus étaient tous deux soutenus par Verres et son or, par les aristocrates et par les partisans de Pompée et de Crassus. Néanmoins, il règne toujours en ces occasions une atmosphère de compétition, quand les candidats et leurs partisans quittent la ville de bonne heure le matin pour gagner les parcs de vote tandis que les commerçants les plus dynamiques proposent dès l’ouverture vin et saucisses, parasols et dés, ainsi que tout ce qui est nécessaire pour apprécier une bonne élection. Pompée, en tant que premier consul en activité et suivant la coutume, se tenait déjà à l’entrée de la tente du président du bureau de vote, un augure à son côté. Dès que tous les candidats au consulat et à la préture, soit une vingtaine de sénateurs, se furent alignés dans leur toge blanchie, il monta sur l’estrade et lut la prière traditionnelle. Les votes commencèrent peu après, et les milliers d’électeurs n’eurent plus qu’à traîner et bavarder jusqu’à ce que vienne leur tour d’entrer dans les parcs.

C’était la vieille république à l’œuvre, chacun votant dans la centurie qui lui était attribuée, comme dans les temps anciens, quand les soldats élisaient leur général. Maintenant que ce rite a perdu toute signification il est difficile de s’imaginer ce que ce spectacle avait d’émouvant, même pour un esclave tel que moi, qui n’avait pas le droit de vote. Il incarnait quelque chose de merveilleux — un élan de l’esprit humain qui avait pris vie un demi-millénaire auparavant, parmi ce peuple indomptable qui vivait au milieu des rochers trop durs et des marais trop meubles des Sept Collines, un élan vers la lumière de la liberté et de la dignité, pour échapper aux ténèbres et à l’asservissement bestial. Voilà ce que nous avons perdu. Non qu’il s’agît d’une vraie démocratie aristotélicienne, loin de là. La préséance par les centuries — qui étaient au nombre de cent quatre-vingt-treize — a toujours été déterminée par la fortune, et les classes les plus riches ont toujours voté en premier et annoncé les candidatures en premier aussi : soit un avantage significatif. Ces centuries avaient également l’avantage de comprendre moins de membres, alors que celles des pauvres, comme la centurie des bas quartiers de Subura, étaient vastes et très peuplées ; il en résultait donc que la voix d’un homme riche avait plus de valeur. Pourtant, c’était la liberté telle qu’on l’appliquait depuis des siècles, et personne sur le Champ de Mars ne s’imaginait qu’on puisse un jour la lui retirer.

La centurie de Cicéron, l’une des douze qui comptaient uniquement des membres de l’ordre équestre, fut appelée en milieu de matinée, au moment où il commençait à faire chaud. Il pénétra avec ses pairs dans l’enceinte de corde et entreprit d’exploiter la foule comme il savait le faire — un mot par-ci, la main posée sur un coude par-là. Puis ils se rangèrent en ligne et défilèrent devant la table où on leur demandait leur nom avant de leur remettre leur plaquette de vote. S’il devait y avoir manœuvres d’intimidation, c’est généralement là que cela se passait, car les partisans de chaque candidat pouvaient s’approcher tout près des électeurs pour leur murmurer promesses ou menaces. Mais, ce jour-là, tout était calme, et je regardai Cicéron franchir le pont de bois et disparaître derrière les planches pour voter. Lorsqu’il émergea de l’autre côté, il dépassa la file des candidats et de leurs amis qui se tenaient sous une tente et s’arrêta pour s’entretenir brièvement avec Palicanus — l’ancien tribun se présentait à la préture — puis sortit sans un regard pour Hortensius ou Metellus.

Comme celles qui l’avaient précédée, la centurie de Cicéron soutenait la liste officielle — Hortensius et Quintus Metellus au consulat ; Marcus Metellus et Palicanus à la préture — et il ne s’agissait plus que d’attendre d’avoir atteint la majorité absolue avant de clore les votes. Les plus pauvres devaient savoir qu’ils n’influeraient guère sur l’issue du scrutin, mais le droit de vote représentait un tel privilège qu’ils restèrent tout l’après-midi debout en pleine chaleur, à attendre leur tour de prendre leurs plaquettes et de franchir le pont. Cicéron et moi parcourûmes les rangs des électeurs dans le cadre de sa campagne pour l’édilité, et je m’étonnai encore de voir combien il connaissait de gens personnellement — non seulement le nom des électeurs eux-mêmes, mais aussi celui de leur épouse, le nombre de leurs enfants et ce qu’ils faisaient dans la vie, le tout sans attendre mes renseignements. À la onzième heure, alors que le soleil commençait tout juste à plonger vers le Janicule, on arrêta enfin les votes et Pompée annonça les vainqueurs. Hortensius arrivait premier dans les scrutins, avec Quintus Metellus comme deuxième consul ; Marcus Mettellus l’avait emporté pour la préture. La foule en liesse de leurs partisans les entourèrent, puis, pour la première fois, nous vîmes la silhouette aux cheveux roux de Gaius Verres se glisser au premier rang — « Le maître des marionnettes vient saluer », remarqua Cicéron — et l’on aurait pu croire, à la façon dont les aristocrates lui serraient la main et lui assenaient des claques dans le dos, que c’était lui qui avait gagné l’élection. L’un d’eux, ancien consul du nom de Scribonius Curion, étreignit Verres et lui annonça, assez fort pour que tout le monde pût entendre :

— Je peux désormais t’annoncer que cette élection signifie ton acquittement !

Il y a en politique peu de choses plus difficiles à contrer que le sentiment d’inéluctabilité, car les humains agissent en troupeaux et se précipiteront toujours comme des moutons vers la sécurité du vainqueur. De tous côtés, on entendait à présent la même opinion : Cicéron était fichu, Cicéron était fini, les aristocrates reprenaient le pouvoir et aucun jury ne condamnerait Gaius Verres. Aemilius Alba, qui se croyait spirituel, racontait à qui voulait l’entendre qu’il était désespéré : le marché s’était effondré pour les jurés de Verres, et il n’arrivait plus à se vendre plus de trois mille sesterces. L’attention générale se reporta donc sur les élections prochaines au poste d’édile, et Cicéron ne tarda pas à découvrir des traces de l’œuvre de Verres en arrière-plan de cette campagne aussi. Ranunculus, agent électoral bien disposé à l’égard de Cicéron et qui fut par la suite employé par lui, vint prévenir le sénateur que Verres avait organisé, chez lui, de nuit, une réunion de tous les professionnels de la corruption et avait offert cinq mille sesterces à tous ceux qui arriveraient à persuader leur tribu de ne pas voter pour Cicéron. Je voyais bien que Cicéron et son frère s’inquiétaient. Mais le pis était à venir. Quelques jours plus tard, à la veille du vote, le Sénat se réunit sous la direction de Crassus, pour assister au tirage au sort qui devait déterminer quelle cour présiderait chaque préteur désigné lorsqu’ils prendraient leurs fonctions, au mois de janvier. Je n’étais pas présent, mais Cicéron se trouvait à la chambre, et il en rentra blême et défaillant. L’impensable s’était produit : Marcus Metellus, déjà juré dans le procès Verres, avait tiré le tribunal des extorsions !

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