Robert Harris - Imperium

Здесь есть возможность читать онлайн «Robert Harris - Imperium» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Éditions Plon, Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Imperium: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Imperium»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire.
L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium — pouvoir suprême au sein de l'État.
À travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme — intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard — dans sa lutte pour accéder au sommet.
C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »
Journaliste politique, romancier Robert Harris est l'auteur de
, traduits dans le monde entier. Son précédent roman,
, a été en tête de toutes les listes de best-sellers.
« Harris combine magistralement son esprit critique de journaliste politique et ses techniques d'auteur de thrillers. »
The Sunday Times

Imperium — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Imperium», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— C’est une offense qui relève de la trahison de fomenter la rébellion dans une province romaine, commença-t-il sans se lever ni s’embarrasser de préliminaires.

— C’est aussi une offense qui relève de la trahison d’insulter le peuple et le Sénat de Rome en empêchant leur représentant mandaté d’accomplir sa tâche, rétorqua Cicéron.

— Vraiment ? Et quel genre de « représentant romain » s’agresse à un sénat grec dans sa langue d’origine ? Partout où tu es allé dans cette province, tu as créé des problèmes. Je ne le tolérerai pas ! Notre garnison n’est pas assez importante pour maintenir l’ordre parmi tant d’autochtones. Tu rends cet endroit ingouvernable, avec ta fichue agitation.

— Je t’assure, gouverneur, que le ressentiment est tourné contre Verres, et non contre Rome.

— Verres ! s’exclama Metellus en frappant le bras de son fauteuil. Depuis quand t’intéresses-tu à Verres ? Je vais te le dire, moi. Depuis que tu as vu la possibilité de te servir de lui pour faire avancer ta carrière, sale petit avocaillon fouteur de merde !

— Note ça, Tiron, me dit Cicéron sans quitter Metellus du regard. Je veux un compte rendu mot pour mot. Ce genre d’intimidation est parfaitement recevable devant un tribunal.

Mais j’avais trop peur pour esquisser un geste, car il y avait beaucoup de cris en provenance des autres hommes présents dans la pièce, et Metellus s’était levé d’un bond.

— Je t’ordonne, dit-il, de rendre les documents que tu as volés ce matin !

— Je me permettrai de rappeler au gouverneur avec le plus grand respect, répliqua calmement Cicéron, qu’il n’est pas sur le terrain d’exercice mais qu’il s’adresse à un citoyen romain libre, et que je dois m’acquitter de la tâche qui m’a été assignée !

Metellus avait posé les mains sur ses hanches et se penchait en avant, son large menton dressé.

— Tu vas rendre ces documents maintenant, en privé… ou tu seras sommé de les restituer demain, au tribunal, devant tout Syracuse !

— Je choisis, comme toujours, de tenter ma chance devant le tribunal, répondit Cicéron avec une petite inflexion de la tête. Surtout en sachant sur quel juge honorable et impartial je peux compter avec toi, Lucius Metellus — digne héritier de Verres !

Je sais que je reproduis exactement leurs termes parce qu’à peine sommes-nous sortis de la salle — soit presque aussitôt après ce dernier échange — que Cicéron et moi les avons reconstitués pendant que c’était encore frais dans notre mémoire, au cas où il en aurait besoin devant le tribunal. (La transcription se trouve aujourd’hui encore dans ses papiers.)

— Ça s’est bien passé, plaisanta-t-il, bien qu’il eût la voix et les mains qui tremblaient — il nous apparaissait maintenant clairement que toute cette mission et peut-être même sa vie étaient menacées. Mais quand on cherche le pouvoir et qu’on est un homme nouveau, ajouta-t-il presque pour lui-même, on n’a pas le choix. Personne ne va nous le servir sur un plateau.

Nous rentrâmes aussitôt chez Flavius et travaillâmes toute la nuit, à la faible lueur de lampes à huile crachotantes et de bougies siciliennes qui nous enfumaient, pour préparer l’audience du lendemain matin. Honnêtement, je ne voyais vraiment pas ce que Cicéron pouvait espérer, sinon l’humiliation. Metellus ne lui accorderait jamais de jugement en sa faveur, outre le fait — comme Cicéron l’avait avoué en privé — que la loi allait dans le sens de la société des impôts. Mais, pour citer le noble Térence, la fortune sourit aux audacieux, et elle sourit certainement à Cicéron cette nuit-là. C’est le jeune Frugi qui fit la découverte capitale. Je n’ai, dans ce récit, pas mentionné Frugi aussi souvent que je l’aurais dû, principalement parce qu’il était doté de cette gentillesse discrète qui ne suscite guère le commentaire et qui ne se remarque que quand la personne a disparu. Il avait passé la journée sur les archives de la société des impôts et, le soir, bien qu’il eût attrapé le rhume de Cicéron, il refusa d’aller se coucher et s’attaqua aux preuves rassemblées par le sénat de Syracuse. Minuit devait être passé depuis longtemps lorsque je l’entendis pousser une exclamation. Puis il nous fit signe de le rejoindre à sa table. S’y trouvait disposée toute une série de tablettes de cire qui donnaient le détail des opérations bancaires de la société. En soi, les listes de noms, les dates et les sommes prêtées ne signifiaient pas grand-chose. Mais lorsque Frugi les eut comparées à la liste établie par les Syracusains de ceux qui avaient été forcés de payer des pots-de-vin à Verres, nous pûmes constater qu’elles correspondaient tout à fait : ils avaient acquis les fonds dont ils avaient besoin en empruntant. Plus spectaculaire encore fut l’effet produit quand il nous montra un troisième ensemble de comptes : les reçus de la société. Aux mêmes dates exactement, les mêmes sommes avaient été redéposées auprès de la société des impôts par un certain Gaius Verrucius. L’identité du déposant était si grossièrement déguisée que nous éclatâmes tous de rire : de toute évidence, le nom inscrit au départ était bien « Verres » mais, chaque fois, les deux dernières lettres avaient été grattées et l’on avait ajouté « ucius » par-dessus.

— Donc, Verres exigeait des pots-de-vin, commenta Cicéron avec une excitation grandissante, et insistait pour que ses victimes empruntent les sommes nécessaires à Carpinatius — sûrement à un taux d’intérêt exorbitant. Puis il réinvestissait le produit de ses extorsions avec ses amis de la société des impôts, de sorte que non seulement il protégeait son capital, mais il gagnait aussi des parts de profit supplémentaire ! Quel scélérat génial ! Quel scélérat génial, cupide et stupide !

Et après avoir exécuté une petite danse joyeuse, il jeta les bras autour d’un Frugi tout embarrassé et l’embrassa chaleureusement sur les deux joues.

De tous les triomphes que remporta Cicéron dans les tribunaux, je dois dire que celui qu’il connut le lendemain fut parmi les plus chers à son cœur — surtout si l’on considère que, d’un point de vue technique, il s’agissait d’une défaite et non d’une victoire. Il sélectionna les preuves qu’il devait emporter à Rome, et Lucius, Frugi, Sositheus, Laurea et moi-même portâmes chacun une caisse de documents au forum de Syracuse, où Metellus avait dressé son tribunal. Une foule immense de gens du cru s’était déjà rassemblée. Carpinatius nous attendait. Il se prenait pour un grand juriste et se représenta lui-même, citant tous les statuts et la jurisprudence établissant que les registres des impôts ne pouvaient être sortis de la province, et donnant dans l’ensemble l’impression de n’être que l’humble victime d’un sénateur trop puissant. Cicéron gardait tête baissée et affichait une telle attitude d’abattement que j’eus du mal à conserver mon sérieux. Quand, enfin, il se leva, il s’excusa d’avoir bafoué la loi, implora le pardon du gouverneur, promit de restituer volontiers les documents à Carpinatius, mais — il s’interrompit — mais il y avait cependant un petit point qu’il ne comprenait pas et qu’il aimerait bien qu’on éclaircisse pour lui auparavant. Il prit une des tablettes de cire et l’examina en affichant le plus complet désarroi.

— Qui est exactement Gaius Verrucius ?

Carpinatius, qui souriait d’un air satisfait, évoqua soudain un homme qui venait d’être transpercé par une flèche en pleine poitrine pendant que Cicéron, jouant l’étonné et faisant comme si tout cela constituait un mystère qui le dépassait, soulignait la coïncidence entre les noms, les dates et les sommes inscrits dans les registres de la société des impôts et les demandes de pots-de-vin rassemblées par le sénat de Syracuse.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Imperium»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Imperium» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Imperium»

Обсуждение, отзывы о книге «Imperium» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x