Robert Harris - Imperium

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Lorsque Tiron, le secrétaire particulier d'un sénateur romain, ouvre la porte à un étranger terrorisé, il déclenche une suite d'événements qui vont propulser son maître au sein d'une des plus célèbres et dramatiques affaires de l'Histoire.
L'étranger est un Sicilien victime de Verrès, gouverneur vicieux et corrompu. Le sénateur en question, c'est Cicéron, un jeune et brillant avocat déterminé à atteindre l'imperium — pouvoir suprême au sein de l'État.
À travers la voix captivante de Tiron, nous sommes plongés dans l'univers perfide et violent de la politique romaine, et nous suivons un homme — intelligent, sensible, mais aussi arrogant et roublard — dans sa lutte pour accéder au sommet.
C'est un monde qui ressemble étonnamment à celui d'aujourd'hui, toile de fond d'un véritable thriller politique autour de l'irrésistible ascension de Cicéron. « Tout ce qu'il avait, écrit Tiron de son maître, c'était sa voix, et par sa seule volonté, il en a fait la voix la plus célèbre du monde. »
Journaliste politique, romancier Robert Harris est l'auteur de
, traduits dans le monde entier. Son précédent roman,
, a été en tête de toutes les listes de best-sellers.
« Harris combine magistralement son esprit critique de journaliste politique et ses techniques d'auteur de thrillers. »
The Sunday Times

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Son menton retomba contre sa poitrine et il n’ajouta rien avant que nous ayons dépassé la huitième borne et ne soyons en pleine campagne, non loin de Bovillae. C’est alors qu’il attira mon attention sur un détail curieux : des détachements de soldats qui gardaient ce qui ressemblait à de petits dépôts de bois. Nous en avions déjà dépassé quatre ou cinq, espacés d’un demi-mille les uns des autres. Et plus nous avancions, plus l’activité semblait importante — on donnait des coups de marteau, on sciait, on creusait. C’est Cicéron qui finit par trouver la solution de l’énigme. Les légionnaires fabriquaient des croix. Peu après, nous croisâmes une colonne de soldats de l’infanterie de Crassus qui marchaient vers nous, en direction de Rome, et nous dûmes nous écarter sur le bas-côté de la route pour les laisser passer. Après les légionnaires venait une longue procession de prisonniers titubants, des centaines d’esclaves rebelles vaincus, les bras liés derrière le dos — une terrible armée de spectres gris et émaciés se traînant, sans doute sans le savoir, vers un destin dont nous venions de voir les préparatifs. Notre cocher marmonna une incantation pour repousser le mauvais sort et fit claquer son fouet sur les flancs des chevaux. Nous accélérâmes dans un sursaut. Un bon mille plus loin, la tuerie commença, par petits groupes, de part et d’autre de la route. On crucifiait les prisonniers sur place. Je m’efforce de ne jamais y penser mais, parfois, des images me reviennent en rêve, surtout, curieusement, le moment où les soldats redressaient en tirant sur des cordes les croix avec leurs victimes hurlantes clouées dessus, chacune s’enfonçant avec un bruit sourd dans le trou profond creusé pour la recevoir. De cela je me souviens parfaitement, et aussi du moment où, franchissant le sommet d’une colline, nous avons découvert une longue avenue de croix qui, miroitant dans la chaleur de la matinée, s’étirait sur des milles et des milles, les gémissements des suppliciés, le bourdonnement des mouches et les cris des corbeaux qui tournoyaient au-dessus faisant comme vibrer l’air.

— C’est pour cela qu’il m’a fait sortir de Rome, marmonna Cicéron avec fureur, pour m’intimider en me montrant ces malheureux.

Il était devenu très pâle, car il supportait mal de voir la souffrance et la mort, même lorsqu’elles étaient infligées à des animaux, et évitait autant que possible d’assister aux jeux. Je suppose que c’est ce qui explique son aversion pour toutes les choses de l’armée. Il avait effectué le strict minimum du service militaire dans sa jeunesse et était totalement incapable de manier l’épée ou le javelot ; tout au long de sa carrière, on ne cessa de le railler sur son insoumission.

À la dix-huitième borne, entourées d’un fossé et de remparts, nous trouvâmes le gros des légions de Crassus cantonnées près de la route, exhalant cette odeur de sueur, de cuir et de poussière mêlés qui plane toujours sur les troupes en campagne. Des étendards flottaient au-dessus du portail près duquel le propre fils de Crassus, Publius, qui était alors un tout jeune officier plein de vigueur, attendait de conduire Cicéron à la tente du général. On raccompagnait deux autres sénateurs au moment où nous arrivions, puis Crassus lui-même apparut à l’entrée, aussitôt reconnaissable — « le Vieux Chauve », comme l’appelaient ses soldats —, revêtu, malgré la chaleur, de son manteau écarlate de commandeur. Il montra une grande affabilité, saluant du geste ses précédents visiteurs et leur souhaitant bonne route avant de nous recevoir avec une égale bonhomie — même moi, dont il serra les mains aussi chaleureusement que si j’avais été sénateur au lieu d’être un esclave qui eût pu, en d’autres circonstances, pendre, hurlant, à l’une de ses croix. Et avec le recul, si j’essaie de déterminer précisément ce qu’il y avait en lui qui le rendait si déconcertant, je pense que c’était justement cela : cette espèce de gentillesse détachée et systématique dont on sentait qu’elle ne faiblirait ni ne vacillerait pas, même s’il venait de décider de vous faire tuer. Cicéron m’avait dit qu’il pesait au moins deux cents millions de sesterces, mais Crassus parlait avec autant de naturel à n’importe qui qu’un fermier appuyé sur son portail, et sa tente militaire, comme sa maison à Rome, était modeste et dépouillée.

Il nous fit entrer — moi aussi, il insista — et s’excusa pour l’abominable spectacle le long de la voie Appienne, mais il estimait que c’était nécessaire. Il semblait particulièrement fier de la logistique qui lui avait permis de crucifier six mille hommes le long des trois cent cinquante milles de route entre le champ de bataille de sa victoire et les portes de Rome, sans, selon ses propres termes, « la moindre scène de violence ». Cela faisait dix-sept crucifixions par mille, ce qui se traduisait par cent dix-sept pas entre chaque croix — il avait un remarquable sens des chiffres — et la difficulté était de ne pas provoquer de mouvement de panique parmi les prisonniers afin de ne pas avoir à gérer de nouveaux combats. Ainsi, tous les milles, ou parfois tous les deux ou trois milles, variant les distances pour ne pas éveiller les soupçons, le nombre requis d’esclaves prisonniers était arrêté au bord de la route pendant que le reste de la colonne poursuivait son chemin, et l’on attendait que celle-ci soit hors de vue pour commencer les exécutions. De cette façon, le travail avait été accompli avec un minimum de perturbations pour un maximum d’effet dissuasif — la voie Appienne était la route la plus fréquentée d’Italie.

— Lorsqu’ils auront appris cela, dit Crassus en souriant, je doute que beaucoup d’esclaves se soulèvent encore contre Rome à l’avenir. Toi, par exemple, te rebelleras-tu ? me demanda-t-il.

Comme je répondis avec ferveur que je n’en avais pas la moindre envie, il me pinça la joue et m’ébouriffa les cheveux. Le contact de sa main me fit frémir.

— Est-il à vendre ? demanda-t-il à Cicéron. Il me plaît bien. Je t’en donnerais un bon prix. Disons…

Il annonça une somme dix fois supérieure à ce que je valais et, pendant un horrible instant, je crus que son offre allait trouver preneur et que j’allais perdre ma place auprès de Cicéron — et souffrir un exil que je n’aurais pu endurer.

— Il n’est pas à vendre, à aucun prix, répondit Cicéron.

Le voyage l’avait troublé et sa voix avait pris un ton rauque.

— Et pour éviter tout malentendu, imperator, il me semble que je dois te préciser tout de suite que j’ai promis mon soutien à Pompée le Grand.

— Pompée le qui ? se gaussa Crassus. Pompée le Grand ? Aussi grand que quoi ?

— Je préfère ne pas répondre, répondit Cicéron. Les comparaisons sont parfois détestables.

Malgré sa bonhomie inébranlable, Crassus lui-même marqua le coup.

Il est certains politiques qui ne peuvent supporter de se trouver dans la même pièce, même si leurs propres intérêts leur dictent d’essayer de s’entendre, et il devint rapidement évident que Crassus et Cicéron faisaient partie de ces hommes. C’est bien ce que les stoïciens n’arrivent pas à comprendre quand ils prétendent que c’est la raison et non l’émotion qui doit jouer un rôle dominant dans les affaires humaines : je crains que l’inverse ne se vérifie toujours, même — et peut-être surtout — dans le monde censément calculateur de la politique. Et si la raison ne peut régner en politique, quel espoir reste-t-il ? Crassus avait fait venir Cicéron afin de rechercher son appui. Cicéron était venu, déterminé à entrer dans les bonnes grâces de Crassus. Cependant, ni l’un ni l’autre ne put dissimuler l’antipathie qu’ils s’inspiraient mutuellement, et la rencontre fut un désastre.

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