Robert Harris - Conspirata

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Conspirata: краткое содержание, описание и аннотация

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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Il y eut un autre silence, le temps que tous digèrent cette nouvelle information. Puis Cicéron reprit :

— Tu veux dire qu’il a l’intention de ramener toutes ses troupes en Italie ?

— Pourquoi pas ? rétorqua Nepos. C’est chez eux, après tout. Et Pompée a signé des traités extrêmement avantageux avec les dirigeants locaux. Son prestige personnel vaut bien une douzaine de légions. Savez-vous comment on l’appelle en Orient ?

— Je t’en prie, dis-le-nous.

— « Le Gardien de la Terre et de la Mer. »

Cicéron scruta les visages des anciens consuls. Ils paraissaient tous incrédules.

— Il me semble, commença-t-il, parler au nom de tous si je te dis, Nepos, que le sénat ne se satisfera pas d’un retrait total.

— Sûrement pas, renchérit Catulus, et toutes les têtes grises s’agitèrent pour le soutenir.

— Auquel cas, voici ce que je propose, poursuivit Cicéron. Tu vas retourner auprès de Pompée avec un message qui lui manifestera — bien entendu — notre fierté, notre joie et notre gratitude pour ses exploits, mais aussi notre désir de laisser son armée sur place en vue d’une nouvelle campagne. Évidemment, s’il veut se décharger du fardeau d’un tel commandement, après toutes ces années de service, Rome tout entière comprendra et accueillera le plus chaleureusement du monde le plus brave de ses fils…

— Tu peux proposer tout ce que tu voudras, l’interrompit Nepos, mais ce n’est pas moi qui lui porterai le message. Je reste à Rome. Pompée m’a relevé du service militaire, et j’ai l’intention de faire campagne pour l’élection au tribunat. Alors, maintenant, si vous voulez bien m’excuser, d’autres affaires m’attendent.

Isauricus jura en regardant le jeune officier quitter la salle avec assurance.

— Il n’aurait jamais osé parler de la sorte si son père avait été encore en vie. Quelle sorte de génération avons-nous donc élevée ?

— Et si un jeune chiot comme Nepos nous parle ainsi, remarqua Curion, imaginez comment sera son maître, avec ses quarante-huit mille légionnaires pour le soutenir !

— « Le Gardien de la Terre et de la Mer », murmura pensivement Cicéron. Je suppose que nous devrions le remercier de nous avoir encore laissé l’air.

Il y eut quelques rires.

— Je me demande ce que Nepos pouvait avoir de plus important à faire que de s’entretenir avec nous.

Il me fit signe d’approcher et me glissa à l’oreille :

— Cours-lui après, Tiron. Vois où il va.

Je franchis l’allée centrale d’un pas pressé et atteignis la porte juste à temps pour voir Nepos et ses satellites traverser le forum en direction des rostres. On approchait de la huitième heure du jour et il y avait encore du monde, aussi n’eus-je aucun mal à me dissimuler dans l’agitation de la ville — non que Nepos fût le genre d’homme à regarder souvent par-dessus son épaule. La petite troupe dépassa le temple de Castor, et ce fut une chance que je me sois rapproché parce que un peu plus loin, sur la via Sacra, elle disparut soudainement et je compris qu’ils étaient tous entrés dans la demeure officielle du pontifex maximus .

Je fus tenté de retourner au plus vite auprès de Cicéron pour l’en informer, mais un instinct plus judicieux m’en empêcha. Il y avait une rangée de boutiques en face de la grande demeure, et je feignis d’examiner des bijoux tout en gardant un œil rivé sur la porte de César. Je vis sa mère arriver en litière, puis son épouse, très jeune et très belle, partir par le même moyen. Plusieurs personnes entrèrent et sortirent, mais je n’en reconnus aucune. Au bout d’une heure, le bijoutier impatient annonça qu’il voulait fermer et me poussa dans la rue au moment où le crâne chauve bien reconnaissable de Crassus émergeait d’une petite voiture pour foncer chez César. Je m’attardai encore un moment, mais comme personne d’autre ne fit son apparition et que je ne voulais pas trop tenter le sort, je m’éloignai pour rapporter à Cicéron ce que j’avais appris.

Il avait déjà quitté le sénat et je le trouvai chez lui, en train de travailler à sa correspondance.

— Eh bien, cela éclaircit au moins un mystère, dit-il lorsque je lui eus raconté ce que j’avais vu. Nous savons à présent d’où César tenait les vingt millions qui ont acheté sa charge. Tout ne venait pas de Crassus. Le Gardien de la Terre et de la Mer a dû en fournir une bonne partie.

Il se rejeta en arrière sur sa chaise et devint très songeur dans la mesure où, comme il le fit remarquer par la suite : « Quand le chef des armées, le principal bailleur de fonds et le grand pontife commencent à se rencontrer, il est temps, pour les hommes honnêtes, de se tenir sur leurs gardes. »

Ce fut vers cette époque que Terentia commença à jouer un rôle important dans le consulat de Cicéron. On se demandait souvent pourquoi Cicéron était toujours marié à elle au bout de quinze ans car elle était excessivement pieuse, n’avait pas de très beaux traits et encore moins de charme. Mais elle était dotée d’une qualité plus rare. Elle avait du caractère. Elle forçait le respect et, de plus en plus, à mesure que les années passaient, il cherchait conseil auprès d’elle. Elle ne s’intéressait guère à la philosophie ou à la littérature, ne connaissait pas grand-chose à l’histoire et n’était, en fait, pas très savante. Cependant, libre des entraves de l’éducation ou d’une délicatesse naturelle, elle possédait le don fort rare de comprendre intuitivement les choses, qu’il s’agît d’un problème ou d’une personne, et de dire exactement ce qu’elle pensait.

Au début, pour ne pas l’inquiéter, Cicéron se garda de lui parler du serment qu’avait fait Catilina de le tuer. Mais la perspicacité de Terentia était telle qu’elle ne tarda pas à le découvrir toute seule. En tant qu’épouse du consul, elle exerçait un contrôle sur le culte de la Bonne Déesse. Je ne saurais vous dire ce que cela impliquait puisque tout ce qui touche à la Déesse et à son temple infesté de serpents sur l’Aventin est interdit aux hommes. Ce que je sais, c’est qu’un jour, l’une des prêtresses, une patriote de famille noble, vint voir Terentia en larmes pour l’avertir que la vie de Cicéron était menacée et qu’il devait se tenir sur ses gardes. Elle refusa d’en dire davantage.

Naturellement, Terentia ne put en rester là et, en recourant à toute une combinaison de flatteries, cajoleries et menaces digne de son mari, elle lui soutira peu à peu la vérité. Cela fait, elle contraignit ensuite la malheureuse à la suivre chez elle pour répéter toute l’histoire au consul.

Je travaillais avec Cicéron dans son bureau quand Terentia ouvrit la porte sans frapper ; elle ne frappait jamais. Étant à la fois plus riche que Cicéron et de plus haute extraction, elle avait tendance à ne pas montrer la déférence coutumière de la femme envers son époux. Elle se contenta d’annoncer :

— Il y a quelqu’un que tu dois voir absolument.

— Pas maintenant, répliqua-t-il sans même lever les yeux. Dis-lui de partir.

Mais Terentia ne se laissa pas impressionner.

— C’est…, dit-elle, nommant ici la dame dont je tairai le nom, pas pour elle (elle est morte depuis longtemps) mais par égard pour ses descendants.

— Et pourquoi faudrait-il que je la voie, elle ? grommela Cicéron, qui jeta cette fois un regard irrité à sa femme.

Il remarqua alors la mine sinistre de Terentia, et changea aussitôt de ton.

— Que se passe-t-il, femme ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

— Il faut que tu écoutes ça toi-même, dit-elle en s’effaçant pour révéler une belle femme aux yeux rouges et gonflés d’avoir trop pleuré.

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