Robert Harris - Conspirata

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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— Je le sais. Honte à toi ! Je l’ai vu à Éphèse lors de mon voyage de retour à Rome, il y a un an ou deux, bouffi comme un empereur oriental. D’où tient-il l’autorisation de fonder toutes ces villes et d’occuper toutes ces provinces ? Le sénat en a-t-il seulement discuté ? Le peuple a-t-il voté ?

— Il est le commandant sur le terrain. Il doit pouvoir jouir d’une certaine autonomie. Et après avoir vaincu les pirates, il lui fallait établir des comptoirs pour assurer notre commerce. Sinon, les brigands seraient tout simplement revenus dès qu’il aurait eu le dos tourné.

— Mais nous intervenons dans des contrées dont nous ne savons rien ! Et voilà que nous avons occupé la Syrie. La Syrie ! Qu’avons-nous à faire en Syrie ? Ensuite, ce sera l’Égypte. Tout cela va demander des légions permanentes en garnison outremer. Et celui qui commande les légions nécessaires à la direction de cet empire, que ce soit Pompée ou un autre, finira par contrôler Rome, et quiconque élèvera la moindre critique sera condamné pour manque de patriotisme. Ce sera la fin de la république. Les consuls n’auront plus qu’à gérer l’aspect civil des choses, pour le compte d’un généralissime quelconque en poste à l’étranger.

— Il ne fait aucun doute que les dangers sont réels, Caton, dit Cicéron d’une voix apaisante. Mais c’est l’affaire des politiciens de surmonter chaque danger au moment où il se présente afin d’être prêts à affronter le suivant. La meilleure analogie qui me vient pour évoquer les qualités d’un homme d’État est la navigation — il convient tantôt de naviguer à la rame tantôt à la voile, tantôt d’aller vent debout, tantôt de se laisser porter par le vent arrière, tantôt de remonter le courant, tantôt de le suivre. Tout cela exige des années d’expérience et d’étude, et non quelque manuel rédigé par Zénon.

— Et où ce voyage te conduit-il donc ?

— À une destination fort plaisante appelée la survie.

— Ha ! claqua le rire de Caton, aussi déconcertant qu’il était rare, comme un aboiement rauque et sans joie. Certains d’entre nous aspirent à atteindre des contrées plus exaltantes que ça ! Mais cela exigera d’autres qualités de navigateurs que les tiennes. Tels seront mes préceptes…

Et il entreprit de les énumérer en les comptant sur ses longs doigts maigres.

— Ne jamais verser dans l’indulgence, ne jamais céder à l’apaisement. Ne jamais pardonner une faute. Considérer que toutes les fautes sont égales — qu’il s’agisse d’un crime ou d’un délit, une faute est une faute, un point c’est tout. Et, enfin, ne jamais transiger sur aucun de ces principes. « Le sage qui a la force de les suivre…

— … est toujours beau même s’il est contrefait, toujours riche même s’il est dans le besoin et demeurera toujours un roi même s’il est esclave », l’interrompit Cicéron avec impatience. Je connais la citation, Caton, merci. Et si tu veux aller mener une existence tranquille quelque part dans une académie et appliquer ta philosophie à tes poulets et à quelques disciples, elle pourra peut-être même fonctionner. Mais si tu veux diriger cette république, il te faudra davantage qu’un seul ouvrage dans ta bibliothèque !

— C’est une perte de temps, constata Caton avec irritation. Il est évident que tu ne me soutiendras jamais.

— Au contraire, assura Cicéron. Je voterai très certainement pour toi. Le spectacle que tu offriras en tant que tribun sera sans doute l’un des plus divertissants que Rome ait jamais vus.

Lorsqu’il fut parti, Cicéron me dit :

— Cet homme est au moins à moitié fou, et pourtant, il y a chez lui quelque chose.

— Gagnera-t-il ?

— Bien sûr. Un homme qui porte le nom de Marcus Porcius Caton s’élèvera toujours à Rome. Et il n’a pas tort à propos de Pompée. Comment faire pour le maîtriser ?

Il réfléchit un instant.

— Envoie un message à Nepos pour lui demander s’il est remis de son voyage, et invite-le à assister à un conseil militaire à la fin de la séance de demain au sénat.

Je m’exécutai, et un message revint pour dire que Nepos se tenait à la disposition du consul. Ainsi, après la clôture de la séance, le lendemain après-midi, Cicéron pria quelques anciens consuls plus âgés et dotés d’une expérience militaire de rester un peu afin de recevoir de la part de Nepos un rapport plus détaillé des projets de Pompée. Crassus, qui avait goûté à la fois aux délices du consulat et au pouvoir qui découle de la grande richesse, était de plus en plus obsédé par la chose qu’il n’avait jamais eue — la gloire militaire — et il aurait voulu faire partie de ce conseil de guerre. Il s’attarda même à côté de la chaise du consul dans l’espoir manifeste d’une invitation. Or, Cicéron le détestait plus que tout autre à l’exception de Catilina et se réjouissait de pouvoir tourner le dos à son vieil adversaire. Il l’ignora donc si ostensiblement que Crassus finit par sortir d’un pas rageur, laissant une dizaine de sénateurs grisonnants se rassembler autour de Nepos. Je me rangeai discrètement de côté pour prendre des notes.

Cicéron se montra fort avisé de faire participer à ce conclave des hommes comme Gaius Curion, qui avait remporté un triomphe dix ans auparavant, et Marcus Lucullus, le jeune frère de Lucius, car sa plus grande faiblesse en tant qu’homme d’État était son ignorance des affaires militaires. Étant dans sa jeunesse de santé délicate, il avait détesté tout ce qui touchait à la vie militaire — l’inconfort extrême, la discipline imbécile, la camaraderie glauque des camps — et il était retourné le plus tôt possible à ses études. Il ressentait à présent son ignorance avec acuité, et devait s’en remettre aux semblables de Curion et Lucullus, Catulus et Isauricus, pour interroger Nepos. Ils ne tardèrent pas à établir que Pompée disposait d’une armée de huit légions bien équipées, auxquelles s’ajoutait son état-major personnel en garnison — du moins la dernière fois que Nepos l’avait vu — au sud de la Judée, à quelques centaines de milles de la ville de Pétra. Cicéron demanda aux personnes présentes leur opinion.

— D’après ce que je sais, il y a deux options pour le restant de l’année, dit Curion, qui s’était battu en Orient sous Sylla. L’une d’elles est de remonter au nord jusqu’au Bosphore cimmérien, de gagner le port de Pantikapé puis d’annexer le Caucase à l’empire. L’autre option que, pour ma part, je recommanderais, étant d’attaquer à l’est et de régler une fois pour toutes nos différends avec la Parthie.

— N’oublions pas qu’il existe une troisième solution, intervint Isauricus. L’Égypte. Il nous suffit de la prendre puisque Ptolémée nous l’a léguée par testament. Je pense qu’il devrait aller vers l’ouest.

— Ou vers le sud, suggéra Lucullus. Pourquoi ne pas aller jusqu’à Pétra ? Il y a des terres très fertiles au-delà, quand on suit la côte.

— Donc, le nord, l’est, l’ouest ou le sud, résuma Cicéron. On dirait que Pompée n’a que l’embarras du choix. Nepos, sais-tu de quel côté vont ses préférences ? Je suis certain que le sénat ratifiera sa décision, quelle qu’elle soit.

— En fait, je crois qu’il voudrait se replier, répondit Nepos.

Dans le profond silence qui suivit, j’entendis roucouler les pigeons nichés sous le toit de la curie et leurs claquements d’ailes pareils à des coups de fouet.

Se replier ? répéta Isauricus. Qu’entends-tu par se replier ? Il a quarante-huit mille hommes aguerris sous ses ordres, sans rien pour les arrêter dans aucune direction.

— Certes, on peut les qualifier d’« aguerris », mais « épuisés » serait plus exact. Certains d’entre eux marchent et combattent là-bas depuis plus de dix ans.

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