Robert Harris - Conspirata

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Conspirata: краткое содержание, описание и аннотация

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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— Nepos ! s’écria Cicéron. Qu’est-ce que cela signifie ? Parle !

Nepos se dégagea de l’étreinte de son frère. C’était un homme hautain, très fier de son beau visage et de son corps musclé. (On dit qu’il préférait coucher avec les hommes plutôt qu’avec les femmes, et il est certain qu’il ne s’est jamais marié et n’a pas eu de descendance ; mais ce ne sont que des ragots et je ne devrais pas les répéter.) Il rejeta ses splendides épaules en arrière et se tourna vers l’assemblée.

— J’arrive tout droit du camp de Pompée le Grand en Arabie ! clama-t-il. J’ai pris les navires les plus rapides et les chevaux les plus vifs pour vous apporter de grandes et heureuses nouvelles. Le tyran et ennemi juré du peuple romain, Mithridate Eupator, est mort dans sa soixante-huitième année. Nous avons remporté la guerre d’Orient !

S’ensuivit un de ces silences figés qui succèdent toujours aux nouvelles théâtrales, puis le sénat tout entier se leva dans un tonnerre d’applaudissements. Rome se battait contre Mithridate depuis maintenant un quart de siècle. Certains prétendent qu’il massacra quatre-vingt mille citoyens romains en Asie ; d’autres parlent de cent cinquante mille hommes. Quoi qu’il en soit, c’était une figure d’épouvante. D’aussi loin que je me souvienne, les mères romaines se sont servies du nom de Mithridate pour effrayer les enfants pas sages. Et voilà qu’il n’était plus ! Et la gloire en revenait à Pompée ! Peu importait qu’en fait Mithridate se fût suicidé et n’eût point succombé aux coups romains. (Le vieux tyran avait avalé du poison, mais des années passées à prendre des antidotes prophylactiques l’avaient immunisé, et il fut contraint de demander à un soldat de l’achever.) Peu importait que, d’après les personnes les mieux informées, Lucius Lucullus, qui attendait encore son triomphe aux portes de Rome, fût en réalité le stratège qui avait mis Mithridate à genoux. Tout ce qui comptait était que Pompée fût le héros du moment, et Cicéron sut ce qu’il lui restait à faire. À peine les clameurs se furent-elles tues qu’il se leva et proposa de décréter cinq jours de grâces nationales en l’honneur du génie de Pompée. Il fut chaleureusement applaudi. Puis il pria Hybrida de formuler quelques louanges inarticulées et permit ensuite à Celer de louer son frère pour avoir parcouru mille milles dans le seul but de leur apporter la bonne nouvelle. Ce fut alors que César se leva ; Cicéron lui céda la parole par égard pour son statut de grand pontife et en supposant qu’il allait prononcer les remerciements rituels aux dieux.

— Avec tout le respect dû à notre consul, ne sommes-nous pas pingres dans notre gratitude ? fit César d’une voix doucereuse. Je propose un amendement à la motion de Cicéron. Je demande que la période de grâce soit portée à dix jours pleins, et que pendant le reste de sa vie, Gnaeus Pompée soit autorisé à porter sa robe triomphale aux Jeux, afin que le peuple romain puisse se souvenir, même pendant ses loisirs, de la dette qu’il a envers lui.

J’entendais presque les dents de Cicéron grincer derrière son sourire forcé lorsqu’il accepta l’amendement et le soumit au vote. Il savait que Pompée ne manquerait pas de remarquer que César s’était montré deux fois plus généreux que lui. La motion passa avec une seule voix contre : celle du jeune Marcus Caton, qui déclara d’une voix furieuse que le sénat traitait Pompée comme s’il était un roi et le flattait d’une façon qui aurait rendu malades les fondateurs de la république. Il fut hué, et des sénateurs siégeant près de lui s’efforcèrent de le faire asseoir. Mais en regardant les visages de Catulus et d’autres patriciens, je vis combien ces paroles les avaient mis mal à l’aise.

De tous ces grands personnages de l’Histoire qui nichent telles des chauves-souris dans ma mémoire et s’envolent de leur grotte la nuit pour troubler mes rêves, Caton est le plus étrange. Quelle curieuse créature ! Il n’avait à l’époque guère plus de trente ans et son visage était déjà celui d’un vieillard. Très anguleux, les cheveux mal peignés, il ne souriait jamais, se lavait rarement et dégageait une odeur assez fétide. L’esprit de contradiction était sa religion. Quoique immensément riche, il ne montait jamais dans une litière ni une voiture mais se rendait partout à pied et refusait même souvent de porter des souliers, voire une tunique — il cherchait, disait-il, à se former, à ne jamais se soucier de l’opinion du monde sur quelque question que ce fût, futile ou grave. Les préposés au Trésor le redoutaient. Il avait été jeune questeur au Trésor pendant une année, et ils me racontaient souvent comment il les avait contraints à justifier chaque dépense, jusqu’aux sommes les plus infimes. Même après avoir quitté sa charge, il arrivait toujours au sénat avec des livres de comptes du Trésor, et il allait s’asseoir à sa place habituelle, sur le banc le plus reculé, pour se pencher au-dessus des chiffres en se balançant doucement d’avant en arrière, inconscient des rires et des quolibets des hommes autour de lui.

Le lendemain du jour où nous apprîmes la défaite de Mithridate, Caton vint voir Cicéron. Le consul émit un grognement quand je lui annonçai que Caton attendait. Il le connaissait depuis longtemps et l’avait brièvement représenté dans une affaire où Caton — sur le coup d’une de ses lubies — avait décidé de poursuivre sa cousine Lepida pour la contraindre de l’épouser. Il me demanda néanmoins de le faire entrer.

— Pompée doit être démis de son commandement sur-le-champ, annonça Caton à l’instant où il pénétrait dans le bureau, et prié de rentrer immédiatement.

— Bonjour, Caton, dit Cicéron avec lassitude. Cela paraît un peu sévère, tu ne crois pas, au vu de sa toute récente victoire ?

— C’est justement cette victoire qui pose un problème. Pompée est censé être un serviteur de la république, mais nous le traitons en maître. Il va revenir et asservira l’État tout entier si nous ne prenons pas garde. Tu dois demander sa destitution dès demain.

— Certainement pas ! Pompée est le général le plus victorieux que Rome ait jamais eu depuis Scipion. Il mérite tous les honneurs que nous pouvons lui accorder. Tu commets la même erreur que ton grand-père, qui a tout fait pour destituer Scipion.

— Tant pis. Si tu ne veux pas l’arrêter, c’est moi qui le ferai.

Cicéron le dévisagea avec stupéfaction.

— Toi ?

— J’ai l’intention de me présenter aux élections pour le tribunat. Et je veux ton soutien.

— Ah oui, vraiment !

— En tant que tribun, je m’opposerai à toutes les lois que pourraient proposer les laquais de Pompée pour servir ses projets. J’ai l’intention de devenir un homme politique radicalement différent de tous ceux qui m’ont précédé.

— Je n’en doute pas un instant, répliqua Cicéron en m’adressant un clin d’œil à peine perceptible par-dessus l’épaule du jeune homme.

— Je propose, poursuivit Caton, d’appliquer pour la première fois aux affaires publiques la pleine rigueur d’une philosophie cohérente en soumettant toutes les questions au fur et mesure qu’elles se présenteront aux maximes et aux préceptes du stoïcisme. Tu sais que vit sous mon toit Athenodorus Cordylion en personne — qui est, tu en conviendras sans doute, le plus érudit des stoïciens ? Il sera mon conseiller permanent. La république part à la dérive, Cicéron, je le vois bien — elle est poussée vers la catastrophe par les vents et courants combinés du compromis facile. Nous n’aurions jamais dû accorder à Pompée ce commandement exceptionnel.

— J’ai soutenu cette décision.

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