Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

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Le soleil des rebelles: краткое содержание, описание и аннотация

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Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

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« Cache-toi », chuchota Mikael à Eloisa.

Eloisa ne bougea pas. Dans l’herbe, près de la grange, la lune l’éclairait.

Eberwolf et les autres ne la virent pas. Tenant à peine debout, ils pissèrent en riant encore et s’éloignèrent dans la rue du village.

« Allons-y », dit Eloisa quand ils furent loin.

Mikael sortit de sa cachette et la suivit en silence. Au torrent, il plongea la main dans l’eau. Comme l’avait dit Agnete, elle lui sembla d’abord froide, puis devint glacée et lui fit encore plus mal, mais enfin la douleur passa. Alors il compta.

Eloisa répétait les chiffres en même temps que lui.

« Tu sais pas compter ? lui demanda Mikael.

— Seulement jusqu’à quarante-neuf, répondit-elle.

— Alors, c’est facile. Il suffit que tu dises cinquante… » Mikael s’arrêta et la regarda.

La petite fille riait. « T’es vraiment un gros bêta. Si ma mère sait compter jusqu’à trois cents, moi aussi je sais compter jusqu’à trois cents.

— Mais alors, pourquoi elle ne t’a pas demandé à toi de compter ?

— Parce que c’est ta main, pas la mienne. »

Mikael recommença à compter, sans comprendre le sens de la réponse d’Eloisa. Mais avant de finir, il s’interrompit de nouveau : « Moi, je suis pas fort comme vous…

— C’est ce que je pense aussi », dit Eloisa.

Mikael courba les épaules.

« Mais tu y arriveras. C’est pour ça que ma mère t’a donné les gants de son Niklas. »

Mikael resta silencieux quelques instants. « C’est les gants d’un mort. Un qui n’y est pas arrivé.

— Eh bien toi, tu y arriveras, dit Eloisa, agacée. Et maintenant, sors ta main de l’eau, tu dois en être à cinq cents à force de dire des bêtises. » Elle se releva. « Tâche de pas te cacher dans toutes les granges du village. Il faut vite rentrer à la maison.

— Pourquoi ?

— Parce que ton doigt doit être froid pour qu’on puisse le réparer.

— Et comment on le répare ?

— Marche. » Sur ces mots, elle partit vers la baraque d’un pas vif.

Aussitôt qu’ils furent rentrés, Agnete saisit le doigt de Mikael d’une main tout en lui bloquant le poignet de l’autre. Puis elle tira, avec violence, comme pour le lui arracher.

Mikael hurla. Et entendit un craquement. Puis il sentit une chaleur, mais différente de celle qu’il avait ressentie quand le doigt s’était cassé.

Sans prêter garde à ses gémissements, Agnete fixa deux petites attelles de pin noir de chaque côté du doigt, y étala un emplâtre de saule et le banda serré d’un tissu fin. Puis elle soigna ses plaies sur les mains. Pour finir, elle lui enfila de nouveau les gants de lapin, encore tachés de sang.

Ils se mirent à table, prièrent et dînèrent sans parler.

À la fin du repas, Mikael dit à Agnete : « Je suis désolé…

— De quoi ? lui dit-elle.

— Je vous ai fait honte… », répondit Mikael.

Agnete réfléchit quelques instants. Puis elle leva la tête et planta ses yeux dans ceux de Mikael. « Ne pense pas à moi. Pense à toi, gamin. C’est ça le secret. Tu te souviens de ton rat ? Tu continues à croire qu’il t’a abandonné. Mais lui, il suivait son chemin. Il n’avait rien contre toi. Change ta manière de penser, ou ta vie ne dépendra plus de toi. T’as compris ? »

Mikael avait les yeux dans le vide.

« Non, t’es pas intelligent, j’en ai bien peur », dit Agnete.

Eloisa eut un petit rire.

« Et l’âne de braire, tout content », dit Agnete.

Mikael sourit.

Eloisa, vexée, le foudroya du regard. « Crétin !

— Arrêtez de roucouler, tous les deux, c’est l’heure de dormir », dit Agnete. Elle souffla la chandelle et chacun rejoignit sa couche.

« Bonne nuit, crétin », dit Eloisa.

Mikael sourit. Mais aussitôt Eberwolf lui revint à l’esprit. Cette seule pensée lui serra l’estomac. Il plissa fort les yeux en essayant de chasser son image, mais il n’y arrivait pas. C’était comme s’il était aspiré dans un gouffre où il n’y avait qu’Eberwolf, rien d’autre. Il imaginait qu’avec sa force il lui cassait de nouveau le doigt.

Mikael finit par sentir la fatigue et pria pour s’endormir vite. Mais son doigt recommença à le faire souffrir, sous la bande. Une douleur sourde, violente, qui se répercutait dans tout son corps. Le souffle court et les yeux remplis de larmes, il repensa au moment où il s’était caché dans la grange, tandis qu’Eloisa impassible était restée bien en vue, éclairée par la lune. Une fille qui avait son âge.

“J’y arriverai jamais, se dit-il. Et Hubertus non plus.” Il fondit en larmes, avant que la fatigue ne l’endorme enfin.

Il rêva d’Hubertus qui se traînait, blessé, dans la cour du château en flammes, et tentait de se cacher sous les jupes de sa mère morte. Eberwolf, à cheval, avait flairé l’odeur d’Hubertus et se précipitait vers la mère de Mikael. Soulevant sa jupe, il glissait sa main aux doigts longs et coupants entre ses jambes. « Je t’ai attrapé, Crottin Sec ! », rugissait-il en sortant des jupes de sa mère Mikael qui avait un lacet rouge autour du cou comme Hubertus. Alors le rat Eberwolf ouvrait la gueule et s’apprêtait à lui couper la tête, comme l’épée du bandit Agomar avait coupé celle de son père.

Il se réveilla en hurlant.

Agnete, au-dessus de lui, tentait de l’immobiliser. « Regarde ce que t’as fait », lui dit-elle en hochant la tête. Les attelles s’étaient cassées. Elle lui ôta les gants et vit qu’une attelle s’était plantée dans sa paume. Quand elle l’eut extraite, elle refit son pansement.

« Aujourd’hui, tu distribueras à manger. T’es dispensé de travail », dit-elle.

Ils sortirent.

À peine avaient-ils fait quelques pas dans la rue principale que Mikael vit Eberwolf et ses amis. Ils l’attendaient, assis les jambes pendantes sur une clôture, et le montrèrent du doigt.

Mikael était pétrifié.

« Fais comme si de rien n’était », lui dit Eloisa, qui s’en était aperçue.

Mais il ne pouvait pas bouger. Il imaginait Eberwolf avec une énorme tête de rat et des dents ensanglantées.

Eberwolf descendit de la clôture et cria : « Je viens te chercher, Crottin Sec ! »

Alors, la vue de Mikael s’obscurcit et tout devint noir, rempli d’éclairs. Il eut peur de la douleur physique qu’il ressentirait à nouveau. Il savait qu’il ne tiendrait pas le coup, et se dit qu’il en mourrait.

Il se mit à courir, sans savoir où il allait. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il ne pouvait pas affronter encore une fois Eberwolf. Ses jambes maigres moulinaient sur l’herbe à une vitesse incroyable. Ses pieds s’enfonçaient dans la boue, ses chevilles se prenaient dans les ronces, ses genoux se blessaient sur les pierres chaque fois qu’il tombait. Mais Mikael ne s’arrêtait pas. Il courait vers la montagne. Il entendait qu’on l’appelait et crut reconnaître la voix d’Eloisa. Et celle d’Agnete. Mais il entendait surtout Eberwolf qui le poursuivait en soufflant et en maugréant.

Mikael se jeta dans la forêt. Les branches de hêtre lui griffaient le visage. Les aiguilles de sapin lui entraient dans les yeux. Mais il ne s’arrêta pas. Il savait qu’il ne pouvait ni s’arrêter ni se retourner. Et il continua à monter, pénétrant dans la forêt, qui devenait de plus en plus épaisse et sombre.

Au bout d’un moment qu’il n’aurait pas su mesurer, il tomba sans force au pied d’une grosse souche. Il regarda autour de lui en pleurant, le souffle coupé. Il ignorait où il était. Il resta là, la tête vide, écoutant le battement fou de son cœur qui cognait à ses oreilles.

Puis sa respiration se calma peu à peu, et il entendit alors une voix, plus bas. Une voix effrayante.

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