Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

Здесь есть возможность читать онлайн «Luca Fulvio - Le soleil des rebelles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: Éditions Slatkine & Cie, Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le soleil des rebelles: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le soleil des rebelles»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

Le soleil des rebelles — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le soleil des rebelles», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Eberwolf, ses amis et quelques-unes des filles rirent.

« Non ! », s’exclama Agnete.

Le vieux la regarda avec étonnement, presque offensé. « Non ? dit-il doucement.

— Non, Zacharias, répéta Agnete en faisant un pas en avant. Je l’ai acheté pour travailler. Et il travaillera comme chacun d’entre nous.

— Il a des mains de fille et des muscles d’écureuil. À quoi ça te sert de tuer ta bête de somme, juste par orgueil ?

— Il y arrivera », dit Agnete sans baisser les yeux.

Le vieux la fixait en silence. Il acquiesça, désigna Mikael, et lui fit signe de rejoindre le groupe des petits garçons.

Eloisa sourit.

« Crottin Sec est une fille ! », cria Eberwolf. Et tous se mirent à rire.

Agnete lança un regard désapprobateur à Zacharias et cracha par terre.

« Allez, au travail ! », dit le vieux.

Les hommes se jetèrent sur les plus grosses pierres et commencèrent à les déplacer. Les jeunes garçons s’occupèrent des pierres moyennes. Les petites filles des pierres plus petites. Les jeunes filles devaient creuser la terre d’un pieu à l’autre, le long de la limite, sur une profondeur d’une paume et une largeur de deux, là où s’élèverait le mur de clôture. Au groupe des petits garçons, dont Mikael faisait partie, on distribua des pioches pour déterrer les souches des hêtres abattus. Deux habitants de la vallée, avec un attelage de bœufs puissants, attendaient que les racines soient à nu pour attacher la souche aux bêtes de somme et l’extirper du sol.

Mikael prit une pioche, regarda comment les autres faisaient et les imita. Il souleva l’outil au-dessus de sa tête et l’abaissa avec force. Mais sa prise était molle et il n’était pas préparé à l’impact avec le terrain dur. La pioche rebondit, lui échappa des mains et Mikael se retrouva par terre.

Les enfants autour de lui se mirent à rire.

Eloisa, qui passait en transportant des pierres, s’approcha de lui. « Serre-la fort », lui dit-elle.

Les petits garçons ricanèrent encore.

Mikael donna un coup. La lame ne pénétra pas tout entière. Mais il garda la pioche en main. Alors il la leva de nouveau et frappa avec plus de force. Une petite motte de terre bougea. Il se tourna vers Eloisa.

La petite fille le regardait et lui adressa un signe d’approbation imperceptible.

Mikael souleva la pioche et l’abaissa. Encore et encore. Mais il dut s’arrêter après une vingtaine de coups. Ses mains lui faisaient mal et les muscles de ses épaules brûlaient. Les autres enfants continuaient de piocher avec constance. Mikael serra les dents et recommença. Mais il était toujours en retard sur les autres.

Le vieux Zacharias le regardait, à côté d’Agnete, et dit : « J’aurais dû le mettre avec les filles. »

Agnete marcha vers Mikael et lui demanda, d’une voix dure : « Tu veux qu’on te mette avec les filles ? C’est ça que tu veux ? »

Mikael la regarda, mortifié. Puis il regarda son trou. « J’y arrive pas, dit-il tout bas.

— Ne t’avise plus jamais de dire une chose pareille », lui souffla Agnete au visage. Et elle s’en alla sans lui laisser le temps de répondre.

Il retint ses larmes et regarda du coin de l’œil les garçons de son équipe. Ils creusaient sans se plaindre, bavardaient entre eux, et aucun ne faisait mine de lui adresser la parole. Il n’était pas l’un des leurs. Certains s’aperçurent que Mikael les regardait, et se poussèrent du coude en ricanant. Mikael saisit la pioche et l’enfonça dans la terre. Et il sentit combien la terre était forte, et combien il était faible. Il se tourna vers Agnete, mais elle ne le regardait pas. Il leva la pioche encore une fois et ferma les yeux. Et au même instant il repensa au chef des bandits qui abattait son épée sur la tête de son père et le décapitait. Il ouvrit les yeux et avec un gémissement laissa retomber la pioche.

Les enfants de son équipe se turent et le regardèrent.

Mikael fixait la terre, qui lui semblait rouge de sang. Il sentait son corps vibrer de peur. Soudain, il attrapa la pioche comme si c’était une épée, et la planta rageusement dans le sol. Il frappa un coup puis un autre, puis un autre encore, les dents serrées. Et il continua jusqu’à ce que quelqu’un le saisisse par l’épaule.

« Ça suffit, gamin », dit l’un des hommes qui conduisait un des bœufs.

Mikael le regarda, comme s’il revenait à la réalité. Tous les autres avaient déjà fini de creuser.

« Pousse-toi », dit l’homme. Il attacha la souche à l’encolure des bœufs et fit claquer son fouet. L’animal s’ébranla. Les racines grincèrent, gémirent, tentèrent de résister mais la souche fut enfin arrachée, soulevant un nuage de terre noire. Le bœuf la tira jusqu’à la lisière du champ, où elle fut découpée à la hache.

« Continuez avec l’autre ! », cria le vieux Zacharias.

Les enfants se dirigèrent vers une autre souche.

Mikael les suivit. Au moment où il les rejoignait, toujours tête basse, un violent coup sur l’épaule le projeta au sol.

« Oh, pardon, Crottin Sec, je t’avais pas vu ! dit Eberwolf. Je t’ai confondu avec les autres merdes. »

Ses compagnons se mirent à rire.

Mikael était par terre et ne savait pas quoi faire.

« T’es un lâche, Eberwolf, dit Eloisa en se mettant entre lui et Mikael. T’es juste un fanfaron. »

Eberwolf rougit de colère. Il serra les poings et regarda Mikael avec haine. « Tu te laisses défendre par les filles, Crottin Sec ? » Il tourna le dos et partit.

Agnete saisit brusquement Eloisa par le bras. Tandis qu’elles s’éloignaient, elle tendit le doigt vers Mikael. « Travaille, gamin. »

Mikael prit la pioche et recommença à creuser.

« Comme ça tu l’as condamné, dit Agnete à Eloisa. Ce tyran d’Eberwolf a été humilié deux fois en deux jours devant ses amis. Et en plus par une gamine qui lui préfère “Crottin Sec”. Avant, il l’aurait torturé un peu, histoire de montrer qui est le chef. Maintenant, il le déteste.

— Je voulais pas… », Eloisa regarda Mikael, qui creusait à grand-peine, plus lent que les autres, maniant la pioche avec maladresse. « Il y arrivera jamais », murmura-t-elle.

Agnete lui envoya une violente gifle.

Eloisa la regarda, stupéfaite.

« N’ose plus jamais dire une chose pareille, dit Agnete. Et maintenant, va travailler. » Puis, sans que sa fille le voie, elle lança un regard préoccupé en direction de Mikael.

Vers la fin de l’après-midi, le champ était débarrassé de toutes ses pierres, à présent entassées le long des bords délimités par la corde, et toutes les souches avaient été déracinées.

Mikael alla rendre la pioche et s’aperçut alors que le manche était plein de sang. Il regarda ses mains. Elles étaient couvertes d’ampoules.

De retour à la baraque, pendant qu’Eloisa allumait le feu et réchauffait la soupe, Agnete prépara un mélange de fibres d’écorces de saule et l’étala sur les mains de Mikael qu’elle banda d’un linge de lin.

« Demain, ça sera dur de piocher, lui dit-elle. Mais si tu tiens le coup, tu auras des cals comme nous tous, et tes mains ne saigneront plus. »

Une fois la soupe chaude, ils se mirent à table. Agnete récita un bref bénédicité et versa la soupe.

Mikael avait du mal à tenir sa cuillère.

Agnete posa un bout de viande devant lui. « Tu l’as mérité, Mikael », dit-elle sans le regarder.

15

Le lendemain matin, avant de sortir, Agnete le prit par le bras.

« Tu sentiras un peu moins la douleur », dit-elle en lui tendant des gants en peau de lapin.

Tandis qu’ils se dirigeaient vers le champ du Mezesnig, Eloisa indiqua les gants et dit à Mikael : « Je pensais pas qu’un jour elle les donnerait à quelqu’un.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le soleil des rebelles»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le soleil des rebelles» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le soleil des rebelles»

Обсуждение, отзывы о книге «Le soleil des rebelles» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x