Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

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Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

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— Pourquoi ?

— Ils sont spéciaux », répondit Eloisa.

Mikael les regarda. C’était apparemment des gants en lapin ordinaires. Des gants de pauvre.

« Ils étaient à mon frère, dit-elle.

— Celui… qui est mort ? demanda Mikael tout bas.

— Oui. C’est lui qui les avait cousus, avec le premier lapin qu’il avait réussi à capturer. Il avait deux ans de moins que toi. »

Il y eut une longue pause. On n’entendait que leurs sabots résonner sur les pierres du sentier.

« Il s’appelait comment ?

— Niklas », répondit Eloisa.

Mikael regarda de nouveau les gants. Ils lui paraissaient de moins en moins ordinaires. « Pourquoi il est mort ? demanda-t-il timidement.

— Parce qu’il était pas assez fort, répondit Eloisa.

— Alors moi aussi je mourrai, dit Mikael tout bas.

— Non », dit Eloisa, avec une pointe de frayeur dans la voix. Elle regarda Mikael. « Il était faible des poumons, et un hiver, après la famine, il s’est mis à tousser du sang. »

Mikael marcha encore un peu sans parler. « Et son père ? C’est qui ?

— Je sais pas, répondit Eloisa d’un air vague.

— C’est le même père que toi ?

— Je sais pas, je t’ai dit ! », répondit Eloisa, agacée. Mais elle avait le regard perdu.

« Alors qui c’est, ton père ?

— Tu me casses les pieds ! Tu sais pas te taire.

— Excuse-moi…

— T’es un crétin. »

Ils marchèrent en silence jusqu’au champ.

« Voilà ta pioche, dit Zacharias en tendant l’outil à Mikael. Ta maîtresse dit que tu y arriveras. Moi je dis que non. De toute façon, tu dois marcher derrière la charrue et casser les plus grosses mottes, comme les autres. »

Mikael prit la pioche. Le seul fait de l’empoigner lui donna de vives douleurs dans les mains. Il rejoignit le groupe d’enfants qui devaient casser les mottes ouvertes par la charrue.

Les garçons rirent en le voyant arriver.

Eloisa regarda Mikael, qui gardait les yeux obstinément à terre, les épaules courbées. “Défends-toi ! lui dit-elle intérieurement. Donne-leur des coups de poing !”

Mais Mikael se plaça derrière la charrue qui ouvrait à grand-peine la terre avare de la montagne, et commença à casser les mottes noires pleines de cailloux. Eloisa voyait à son expression combien ses mains lui faisaient mal chaque fois qu’il donnait un coup.

Eberwolf vint donner une grande claque sur l’épaule de Mikael. « Faut la tenir comme ça », dit-il sur un ton agressif. Il plaqua ses mains énormes sur celles de Mikael et serra. « Avec force ! Tu dois serrer avec force ! »

Mikael gémit et tenta de se dégager mais Eberwolf était trop fort.

Eloisa faillit intervenir. Elle se tourna vers Agnete. Sa mère la regardait fixement. Elle se retint.

Pendant ce temps, Eberwolf, les mains toujours serrées autour de celles de Mikael, leva la pioche et porta un coup terrible dans la terre. Tout le corps de Mikael vibra. La pioche se ficha profondément dans le sol. « T’as compris comment on fait, Crottin Sec ? », dit Eberwolf en le lâchant.

Mikael avait le visage contracté de douleur. La pioche lui tomba des mains.

« Prends-la », ordonna Eberwolf.

Tous les autres suivaient la scène.

« Prends-la et travaille », répéta Eberwolf.

Mikael ramassa lentement la pioche. Il la leva et donna un premier coup. Si faible qu’il griffa à peine la terre.

Eberwolf grinça des dents et serra encore une fois ses grosses mains sur les siennes. Levant la pioche si haut que Mikael décolla du sol, il frappa un coup violent. « Comme ça ! Faut faire comme ça ! » Il leva de nouveau la pioche, souleva encore Mikael, et abattit l’outil dans la terre. « Comme ça ! Espèce de femelle ! »

Mikael pleurait et gémissait de douleur.

« Ça suffit maintenant, dit l’homme qui menait la charrue. Il a compris. »

Eberwolf relâcha sa prise.

Mikael laissa échapper la pioche.

« Travaille, Crottin Sec », lui dit Eberwolf en s’éloignant, avec un regard de défi à Eloisa.

Mikael tomba à genoux, sur la terre remuée. Un rayon de soleil fit briller des larmes sur ses joues.

Eloisa se tourna vers sa mère. Agnete, croisant le regard de sa fille, articula : « Il est fort ». Mais ses yeux disaient le contraire.

Mikael, lentement, tendit la main vers la pioche. Il essaya de la prendre. Mais sa main ne pouvait pas serrer le manche, un de ses doigts lui faisait très mal. Quand Eberwolf l’avait soulevé de terre, il avait entendu un craquement puis senti une chaleur brûlante. Il savait que tous le regardaient. Et qu’Agnete et Eloisa s’attendaient à ce qu’il se relève et travaille comme les autres. “Mais moi je ne suis pas fort comme eux”, pensa-t-il. Il resta là, à genoux. Puis baissa la tête.

Autour de lui, les paysans reprirent le travail.

Mikael les entendait mais ne bougeait pas. Il resta immobile, à genoux, la main sur le manche de la pioche. Il n’était plus qu’un ramassis inerte de douleur. Sans plus de larmes ni de pensées.

Eloisa, tout en travaillant, se retourna plusieurs fois dans la journée pour voir ce qu’il faisait. Elle espérait qu’il allait se relever. « Tu es fort », répétait-elle tout bas, comme pour s’en convaincre elle-même.

Mais Mikael ne bougeait pas. Bientôt, il lâcha même la pioche. Il fixait les gants de lapin cousus par un enfant qui était mort à son âge. Il fixait encore ces gants, quand le vieux Zacharias annonça la fin de la journée.

Agnete et Eloisa s’approchèrent.

Mikael s’attendait à ce qu’Agnete le gronde.

Au lieu de cela, elle tendit la main et lui caressa la tête. Puis elle dit : « Il est temps de rentrer à la maison, Mikael ».

Il fut secoué d’un unique et profond sanglot.

Au retour, Agnete lui ôta les gants et déroula ses bandes. L’index de sa main gauche était violacé et gonflé. Agnete regarda Eloisa et lui dit : « Emmène-le au torrent ». Puis elle s’adressa à Mikael : « Garde la main dans l’eau. Au début, tu vas la trouver froide, après elle commencera à te faire mal parce qu’elle deviendra glacée. Mais résiste, ça durera pas longtemps. Une fois que ce sera passé, la douleur disparaîtra et tu ne sentiras plus rien. À partir de ce moment-là, tu compteras jusqu’à trois cents avant de retirer ta main. Tu sais compter ? »

Mikael hocha la tête.

« Jusqu’à combien ?

— Jusqu’à cinquante.

— Alors tu comptes six fois jusqu’à cinquante. T’entends ?

— Et après ?

— Après tu reviens tout de suite à la maison, sans traîner.

— Et après ?

— Après, je soignerai ton doigt. Il est cassé. » Agnete se tourna vers ses flacons d’herbes. « Maintenant, vas-y. »

Mikael hésitait. Il fixait Agnete, occupée à mettre dans le pilon de longues fibres de saule. « Je suis désolé… », lui dit-il enfin.

Agnete se retourna. « De quoi ? »

Mikael baissa les yeux et ne dit pas un mot.

« Allons-y, gros bêta », dit Eloisa en lui tapotant l’épaule.

Dehors, Mikael regarda autour de lui comme s’il craignait un guet-apens. Il suivit Eloisa en retenant son souffle. En rasant les baraques, ils entendirent dans l’une d’elles des voix de garçons qui riaient et criaient. Mikael tressaillit et se rencogna dans une grange.

« Qu’est-ce qui te prend ? dit Eloisa. C’est encore des imbéciles qui boivent la bière de leurs parents.

— Eberwolf aussi ?

— Ce crétin-là aussi, bien sûr. »

Mikael se rencogna encore davantage.

« Sors de là, dit Eloisa.

— Non.

— Sors de là, gros bêta. Il faut aller au torrent.

— Non, je reste ici. »

À ce moment-là, la porte de la baraque s’ouvrit et trois grands gaillards, dont Eberwolf, sortirent dans un grand chahut. Ils chancelaient, riaient sans raison en se donnant de grandes claques sur l’épaule et jouant à qui roterait le plus fort.

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