Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

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Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

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Le souffle court, elle se retourna. Puis regarda de nouveau au-dessus d’elle, dans l’enchevêtrement de sapins et de mélèzes luttant pour accéder à la lumière qui leur permettrait de survivre. Elle n’était jamais allée plus loin. Il était défendu à tous les enfants d’entrer dans la forêt proprement dite. Même les chasseurs ne s’aventuraient qu’en groupe au-delà de cette frontière sombre et sauvage. Et toujours armés.

« Mikael ! hurla-t-elle. Mikael ! »

Mais aucun son, aucune réponse ne viola le profond silence qui suivit l’écho de sa voix de petite fille qui criait, sans le savoir, sa propre peur.

Eloisa sentit les larmes monter. Ses lèvres trembler, tandis qu’elle s’empêchait de pleurer.

« Espèce d’idiote ! », s’écria-t-elle d’une voix cassée par la colère et la peur. « Espèce d’idiote… », murmura-t-elle, la respiration coupée, en faisant un premier pas vers la roche fendue en deux, à l’intérieur de laquelle poussait, tout tordu, un pin noir.

Eberwolf avait dit qu’ensuite il avait perdu la trace de Mikael. Mais Eberwolf était un imbécile, se répétait Eloisa en montant et en se frayant un chemin dans l’entrelacs de branches épineuses au-delà duquel régnait la loi des bêtes féroces.

Au début, elle percevait encore la vibration sourde des cloches de Notre-Dame des Neiges qui scandaient les heures des travaux des champs et de la prière. Mais plus aucun son ne pénétrait maintenant cette pénombre épaisse où les animaux se déplaçaient en silence. Pour éviter d’être tués. Ou pour tuer. Elle monta.

Où fallait-il aller ? À droite ? À gauche ? Elle s’arrêta. Tendit l’oreille. Mais elle n’entendait que son cœur cogner. Rythmer la fatigue de l’ascension. Rythmer sa peur d’être seule dans la forêt. Et son angoisse pour Mikael.

« Mikael…, murmura-t-elle, où tu es ? » Tout bas, frissonnante d’effroi.

Elle tourna à gauche, à l’endroit décrit par Eberwolf. Continua sa montée, à la recherche de traces. Elle marcha pendant un temps qui devait équivaloir à une heure, calcula-t-elle, sans rien trouver qui indiquait le passage de Mikael. Il était léger comme un lapin, se dit-elle, repensant à la phrase d’Eberwolf. Sauf que même les lapins laissent des traces. Mikael n’était pas passé par-là. Elle en était sûre. C’était obligé. Alors elle revint sur ses pas, glissant dans la descente. Et là où elle avait tourné à gauche, elle alla à droite et reprit son ascension.

Après cent verges à peine, elle trouva le grand chapeau d’un cèpe. L’intérieur charnu du champignon était devenu entièrement rouge. Ce qui voulait dire que beaucoup de temps s’était écoulé depuis qu’on l’avait piétiné, car Eloisa savait qu’au début il devenait bleu. Mais elle ressentit quand même de l’excitation. Elle le tourna entre ses mains. Ça ne pouvait pas être un chevreuil. Il aurait laissé l’empreinte de son sabot. Donc c’était Mikael.

Elle retrouva soudain de la force. L’espoir balaya ce sentiment d’oppression dans sa poitrine, sa peur. Elle courut presque, indifférente aux branches qui griffaient sa peau. Elle aperçut un rocher pointu. Avec du sang. Mikael avait dû tomber et se blesser. Elle était sur la bonne voie, pensa-t-elle, tout excitée. Elle s’agenouilla près de la pierre. Déplaça le mince manteau d’aiguilles sèches. Et découvrit dans le terrain l’empreinte, presque entière, de la main de Mikael. Elle n’était pas très précise, puisque Mikael portait des gants, mais c’était clairement une main.

« Mikael ! », cria-t-elle, en riant presque.

Tout à coup, elle sentit la terre trembler derrière elle. Puis un froissement de branches et un violent branle-bas. Tout près. Trop près. Elle se retourna, effrayée, le cœur au bord des lèvres.

Un animal énorme, très rapide et puissant, apparut entre les arbres à deux pas d’elle. Il venait droit sur elle.

Eloisa cria et tomba en arrière, couvrant son visage de ses mains.

Au dernier moment, l’animal fit un écart. Il souleva une motte de terre humide.

Elle leva les yeux. C’était un cerf. Elle comprit que c’était une femelle puisqu’elle n’avait pas de bois. Pendant que l’animal s’enfuyait, Eloisa retrouva son calme. Sa frayeur n’était pas apaisée qu’une question terrible lui fit monter le sang à la tête. Qu’est-ce qui avait fait fuir la biche ? Quel animal était capable de terroriser une biche haute comme un cheval ?

Elle se recroquevilla, tendit l’oreille, regarda autour d’elle. Elle avait vraiment peur, maintenant. Apercevant un grand rocher où s’ouvrait une fente étroite, elle s’y dirigea sur la pointe des pieds et se rencogna à l’intérieur, les yeux écarquillés. Une longue branche sèche, cassée par la course de la biche, était tombée par terre, à quelques pas de la fente. L’extrémité cassée était pointue. Elle se glissa à l’extérieur, s’empara de la branche et se glissa de nouveau dans sa cachette.

Elle resta là, immobile. Plus une pensée ne traversait son esprit. Elle était pétrifiée, plaquée contre la roche.

Il commençait à faire sombre. L’obscurité descendait plus vite dans la forêt.

Eloisa sentit d’abord l’odeur, âcre, acide, insupportable. Puis des pas feutrés. Prudents. Ensuite, le souffle de l’animal. Elle serra furieusement les mains autour de son bâton pointu. L’écorce sèche s’émietta entre ses doigts. Elle ne bougea pas, ne pensa pas. N’eut envie ni de pleurer ni de crier.

Il devait être jeune, se dit-elle quand elle l’aperçut à quelques pas d’elle. Il avait de longues canines encore blanches.

Le loup gris, de grosses touffes de poil laineux encore accrochées à son pelage après la mue printanière, avançait prudemment. Il s’arrêtait par moment, le corps tendu, levait la tête et humait l’air. Il couchait ses oreilles en arrière et soudain les tournait, dressées en avant. Sa langue, épaisse et rouge, couverte d’une bave blanche écumeuse, pendait entre ses mâchoires. Il avait dû courir derrière la biche, et il était sûrement fatigué, assoiffé et frustré. Poussé par la faim aussi, pour attaquer seul une si grande biche.

Eloisa écarquillait les yeux, retenait sa respiration. Son cœur avait cessé de battre.

Le loup s’approcha furtivement de la pierre où Mikael s’était blessé. Il la renifla, lécha le sang séché. Il émit un râle étouffé, comme font les loups avant de hurler. Lécha encore le sang. Retroussant ses babines, il découvrit ses dents et rongea la pierre, avant de renifler autour. Il avait humé l’empreinte de la main de Mikael. Il leva le museau et remonta un instant vers la cime du Mezesnig, comme s’il suivait une trace, mais s’arrêta après quelques pas. Après un râle sourd, il fit demi-tour et revint à l’empreinte de Mikael. Et cette fois, à pas prudents, le nez à terre, arriva à la fente dans le rocher. Ses poils se dressèrent sur son dos, sa croupe s’arqua et il encastra entre les pierres sa tête effrayante, découvrant ses dents dans un grognement terrible.

Eloisa hurla.

Le loup enfila son museau dans la fente, avec férocité.

Eloisa projeta son bâton vers l’avant. Elle sentit le choc avec l’animal.

Le loup émit un glapissement de douleur et de surprise. Il recula d’un pas. Puis revint à l’attaque, la gueule ouverte.

Eloisa lui porta un nouveau coup, avec toute la force du désespoir.

Mais le loup ne recula pas, et mordit le bois.

Eloisa sentit combien il était fort. Elle tira le bâton vers elle, pendant que le bois craquait entre les dents de l’animal. Puis elle frappa encore. Et encore, et encore.

Le loup grognait et rugissait, bavant, résistant à la douleur des coups, mordant à l’aveuglette.

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