Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

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Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

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« T’es où, Crottin Sec ? hurlait la voix. Sors de là, je te ferai rien ! »

La voix d’Eberwolf.

Ils étaient seuls dans la forêt.

Mikael se releva et reprit sa course dans la montée. Il tombait, s’accrochait aux racines, pleurait, en suppliant qu’Eberwolf ne le rattrape pas.

Il monta, monta, monta.

Il se retrouva dans un couloir étroit et raide, au fond duquel l’eau gouttait. Les rochers étaient glissants et acérés. Mikael continua de grimper, jusqu’au moment où il n’eut plus une miette de force dans le corps. Sa vue se brouillait. Il allait mourir là.

En levant la tête vers le ciel, comme pour prier, il eut la sensation d’une lumière : le bois s’ouvrait. Il devina une forme effrayante et familière. À quatre pattes, il progressa jusqu’à une petite clairière. Alors apparut devant ses yeux l’immense et terrible colonne de roche qui montait jusqu’au ciel, qu’il reconnut aussitôt.

« Le doigt de Moïse… », dit-il avec les dernières forces qui lui restaient. Alors il s’abandonna à la fatigue.

16

« Je l’ai pas trouvé », haletait Eberwolf en sortant du bois, en bas de la montagne où les autres l’attendaient. Ce maudit gamin court comme un lièvre !

— Et toi, comme un cochon ! », dit Eloisa.

Eberwolf serra les poings. Il avait déjà subi l’humiliation d’être envoyé à la recherche de Mikael parce qu’Agnete avait discuté avec son père. Supporter les insultes d’Eloisa, c’était trop. « J’y peux rien si Crottin Sec fait dans son froc, dit-il.

— T’es qu’un imbécile. Un imbécile ! », cria Eloisa.

Agnete avait fait un pas en avant, pour arrêter sa fille, mais Eberwolf saisit Eloisa par le poignet. « Tais-toi !

— Tu me fais mal ! », gémit celle-ci. Pour se dégager, elle le frappa au visage.

Tout se passa en un instant. Avant que quiconque puisse intervenir, Eberwolf perdit la tête et, le regard noir, poussa Eloisa si fort qu’il la projeta presque dans les airs.

Elle retomba sur le dos, se fit mal et gémit. Mais elle se releva aussitôt, découvrant ses dents blanches et régulières. « À toi de faire dans ton froc, espèce de lâche ! cria-t-elle en brandissant les poings.

— Tire-toi de là, putain ! grogna Eberwolf.

— Je te déteste, Eberwolf ! cria Eloisa. Et je te détesterai toujours ! » Puis, voyant que tous étaient accourus, elle s’adressa aux amis d’Eberwolf. « Vous avez vu ? C’est un lâche ! »

L’autre, sous les regards désapprobateurs, baissa la tête en rougissant. Il se tourna vers ses amis, esquissant un sourire. Mais aucun ne souriait. Certains détournèrent le regard, d’autres s’en allèrent.

Agnete s’approcha de sa fille et la retint par le bras. « T’es vraiment allée trop loin », dit-elle tout bas.

Le père d’Eberwolf, le maréchal-ferrant Ahlwin, un homme gigantesque, avança alors vers son fils et lui mit une violente gifle. Il lui ordonna de rentrer à la maison et de ne plus se montrer de toute la journée.

Eberwolf s’éloigna, le visage sombre, courbé, les poings serrés.

Agnete éprouvait une désagréable sensation de peur. « T’es vraiment allée trop loin », répéta-t-elle.

« Allez, braves gens, au travail ! », annonça le vieux Zacharias.

L’un après l’autre, les villageois prirent leurs outils pour aplanir maintenant le champ de Gregor et Emöke. Mais ils étaient distraits, certains se retournaient vers la silhouette puissante d’Eberwolf, qui marchait lentement vers chez lui, tandis que d’autres regardaient les bois épais du Mezesnig où Mikael avait disparu.

« Mets-toi au travail, dit Agnete à sa fille.

— Et Mikael ? demanda Eloisa, préoccupée.

— Il reviendra.

— Quand ?

— Quand il aura vaincu sa peur.

— Et s’il se perd ?

— Il se perdra pas.

— Comment vous pouvez le savoir, mère ? »

Agnete ne répondit pas. Elle regarda la montagne, abrupte, dangereuse, peuplée d’animaux féroces. Sillonnée de dizaines et de dizaines de couloirs qui ouvraient sur des précipices rocheux.

« Mère…, insista Eloisa.

— Il reviendra », coupa Agnete. Elle s’empara d’un grand râteau et s’éloigna, pour ne pas mentir encore. Elle ne savait pas si Mikael reviendrait. C’était facile de se perdre dans la forêt. Facile de tomber dans une crevasse. Et difficile d’y passer la nuit. Même pour eux, qui connaissaient la montagne.

« Non », dit Eloisa tout bas.

Agnete s’était approchée du curé. « Dites une prière pour le gamin », lui dit-elle.

Frère Timotej acquiesça et tourna lui aussi les yeux vers la montagne, impénétrable et sauvage.

« Non », répéta Eloisa d’une voix adulte. Et comme personne ne la regardait, elle se cacha derrière un buisson de mûres et alla discrètement jusqu’à la baraque d’Eberwolf. Elle le vit immobile, devant la porte, le regard fixé sur la montagne et la joue encore rouge de la gifle de son père.

« Qu’est-ce que tu veux ? demanda Eberwolf d’un ton agressif quand il la vit.

— Où t’as vu Mikael la dernière fois ?

— Dans le couloir des coulemelles, répondit le garçon, les yeux toujours tournés vers la forêt.

— Et après ?

— Et après quoi ? Après je l’ai perdu, espèce de gamine idiote.

— Il a pas laissé de traces ?

— Il est léger comme un lapin, il laisse pas beaucoup de traces. À un moment donné, il a dû tourner à gauche.

— Où ça ?

— Tu vois où il y a ce rocher coupé en deux, avec un pin noir qui pousse dedans ?

— Oui.

— Là, il a tourné à gauche. Après, j’ai plus trouvé de traces. » Eloisa s’éloigna d’un pas décidé. Au pied de la montagne, la forêt était constituée de hêtres qui poussaient tordus, coupés régulièrement à la base par les habitants de la Raühnvahl pour se chauffer. C’était un bois ordonné, régulé par la main de l’homme. Par terre, un doux tapis de feuilles.

Eloisa commença à monter, pas trop vite, regardant sur le sol à la recherche de traces. Elle vit un petit buisson de houx dont quelques rameaux étaient cassés. Puis un groupe de fougères piétinées par une course fougueuse. Mikael était sûrement passé par-là. Elle atteignit rapidement le couloir où les coulemelles poussaient en abondance. Elle nota une vesse-de-loup, encore blanche, écrasée sous les pieds de Mikael. Elle vit une petite famille de coprins. Et un grand chapeau d’amanite.

Eloisa s’arrêta. « T’es où, gros bêta ? », dit-elle tout bas. Puis elle sentit une brûlure dans sa poitrine. Elle serra les poings et les lèvres, presque rageusement, pour résister à cette sensation angoissante.

Elle recommença à grimper. Les hêtres faisaient place à une forêt touffue de mélèzes et de sapins. La montée était de plus en plus difficile et pentue à mesure que le couloir se resserrait. Eloisa peinait à avancer, glissant sur des racines couvertes de mousse cachées dans le sous-bois épineux d’aiguilles sèches et de fougères. Elle trébucha. Tomba en avant. Elle sentit des aiguilles de sapin lui entrer dans la paume. Elle avait le souffle coupé. En regardant vers le haut, elle vit qu’une centaine de verges la séparaient encore de la fin du couloir des coulemelles. Ce pénible sentiment de désespoir qui brûlait sa poitrine augmenta. Elle se releva, serra les poings et se frappa avec rage sur le sternum. Puis elle recommença l’escalade du couloir, qui mesurait maintenant à peine deux brasses de large. Elle progressait à grand-peine, attentive à ne pas glisser, s’agrippant aux racines, posant seulement la pointe du pied sur les pierres couvertes de mousse. Elle finit par atteindre la fin du couloir.

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