Luca Fulvio - Le soleil des rebelles

Здесь есть возможность читать онлайн «Luca Fulvio - Le soleil des rebelles» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: Éditions Slatkine & Cie, Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le soleil des rebelles: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le soleil des rebelles»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le nouveau Luca di Fulvio !
Le jeune prince Marcus est encore un enfant lorsqu'il assiste impuissant au massacre de toute sa famille.
Seul rescapé de cette boucherie ennemi héréditaire de la famille de Marcus qui va s'asseoir sur le trône, Marcus ne doit son salut qu'à la jeune Héloïse, fille d'Agnès, la lavandière du village qui l'accueillera sous son toit pour l'élever comme s'il était son fils.
Luca di Fulvio retrace l'ascension paradoxale d'un petit prince qui va devoir apprendre dans la douleur comment devenir un homme.

Le soleil des rebelles — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le soleil des rebelles», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La branche se cassa.

Le loup recula et cracha le bout de bois qu’il avait mordu. Il perdait du sang par la bouche, les babines et le poil, entre les yeux.

Il lécha ses babines blessées, se plaqua au sol et se prépara à attaquer.

Alors Eloisa hurla, de toutes ses forces.

« Eloisa ! entendit-on plus bas dans la vallée. Eloisa ! »

Le loup se dressa sur ses pattes, surpris.

« Mère ! Mère ! cria Eloisa, cédant aux pleurs.

— Eloisa ! appela encore sa mère avec angoisse. T’es où ?

— Mère !

— Où tu es, Eloisa ? cria Agnete du plus fort qu’elle put.

— Mère ! » La voix de la petite fille s’étranglait, envahie par la terreur.

« J’arrive ! N’aie pas peur ! Continue de parler, comme ça je sais où tu es ! », cria Agnete d’un point indéfini de la forêt, en contrebas.

Le loup attaqua. Mais faiblement.

Eloisa réussit à le faire reculer encore. « Mère !

— Me voilà ! Je t’entends ! Me voilà !

— Il y a… il y a un…

— Je sais, mon petit, dit Agnete, la gorge nouée. Il ne te fera rien, tu verras !

— J’ai peur !

— Non, il ne te fera rien, j’arrive !

— C’est un loup, mère !

— Je sais ! »

Soudain, un peu plus bas, Eloisa aperçut une lueur. Puis, distinctement, une torche. Elle vit sa mère qui faisait tournoyer la torche, illuminant les yeux rouges du loup.

L’animal recula et se réfugia dans la végétation.

Agnete atteignit l’entrée de la fente et se plaça devant, agitant la torche de façon menaçante en direction du loup. Elle ramassa une pierre, fit deux pas en avant comme pour bondir sur lui avec la torche, et lança la pierre de toutes ses forces.

Le loup poussa un cri effrayant quand la pierre le frappa dans les côtes puis, face à l’avancée du feu, il fit demi-tour et disparut dans les bois. Quand il fut loin, on l’entendit hurler à la mort.

« Partons vite, mon petit, dit Agnete. Il va revenir. »

Elles descendirent rapidement, sans parler, trébuchant et se relevant, jusqu’au moment où elles entendirent des voix.

« On est là ! cria Agnete. On est là ! »

Les hommes arrivèrent, les armes à la main.

Le loup, qui les avait suivies, hurla tout près.

« Vous êtes saines et sauves, grâce à Dieu, dit frère Timotej. Maintenant, il n’aura plus le courage d’attaquer. Nous sommes trop nombreux. »

Le silence descendit. Tous pensaient la même chose mais personne n’osait parler.

« Et Mikael ? », demanda d’une petite voix Eloisa, qui y avait pensé aussi.

Agnete ne répondit pas.

« Il fait trop noir pour continuer à chercher », dit un des hommes.

Les autres hochèrent la tête.

Tandis qu’ils redescendaient dans la vallée, Eloisa pleurait sans bruit.

Agnete s’en aperçut. « C’est la troisième fois que tu risques la mort pour ce gamin. Tu l’as sauvé de l’incendie, tu es tombée malade parce que tu voulais te laver, et maintenant tu te fais dévorer par les loups…, dit-elle, furieuse. Il t’a donc ensorcelée ? »

Eloisa renifla et marcha sans répondre jusqu’à ce qu’elles soient rentrées. « Il est pas comme les autres », dit-elle alors.

“Je sais bien, pensa Agnete en se retournant vers la cime à présent noire du Mezesnig. C’est un prince.”

17

« Oh, regarde un peu qui est là ! », s’exclama à l’aube le vieux Raphael, à la lisière de la clairière où se dressait sa petite cabane. « Je me serais contenté de quelques champignons mais voilà que j’ai trouvé un gamin », ajouta-t-il en riant.

Mikael ne pouvait plus bouger. Il était gelé.

« N’en fais pas toute une histoire, lui dit Raphael. On est au printemps. » Il lui donna un petit coup de bâton.

Mikael se leva. Il regarda la colonne de roche au-dessus de lui, le Doigt de Moïse. Et plus bas, la cabane du vieil homme. “La tanière du dragon”, comme disait Agnete.

« T’as de la chance, continua Raphael. T’étais le repas rêvé pour les loups. » Il le prit par l’épaule et ils se dirigèrent vers la cabane. « Mais on dirait que tu es destiné à survivre. Tu as échappé à un massacre… tu as échappé à la trappe d’Agnete… et maintenant tu as échappé aux loups. » Ils arrivèrent à la cabane. Raphael ouvrit la porte. « Apprends à considérer la vie comme un don précieux et pas comme une chose de rien, comme font les imbéciles et les désespérés », dit-il en le poussant à l’intérieur.

Ils s’assirent à une petite table. Raphael coupa deux tranches de pain noir et étala sur chacune d’elles une abondante couche de lard.

Mikael mangea avec avidité. Quand il eut fini, le vieux sourit avec satisfaction et lui offrit aussi sa propre tranche. Mikael ne se fit pas prier. Raphael lui fit alors boire une tasse de bouillon de poule chaud, gras et parfumé.

« Et maintenant, dis-moi ce qui t’a fait t’enfuir de chez Agnete… parce que tu t’es enfui, pas vrai ? lui demanda-t-il.

— Oui, dit Mikael.

— Et qu’est-ce qui peut pousser un garçon à fuir une femme aussi bien qu’elle ? », continua Raphael.

Mikael était réconforté par la voix profonde de cet homme, qui ne lui inspirait aucune peur, et le mettait même à l’aise. « Je fuyais pas Agnete.

— Ah non ? Et qui, alors ?

— Eberwolf.

— Je devrais le connaître ? C’est un dragon ?

— C’est un garçon…, dit Mikael tout bas. Un peu plus vieux que moi. »

Raphael acquiesça sérieusement. « Je comprends.

— Très fort », ajouta Mikael.

Raphael acquiesça encore et répéta : « Je comprends.

— Il en a après moi », dit Mikael. Il lui était facile de parler avec ce vieil homme. « Il m’a cassé le doigt, et si je ne m’étais pas sauvé…

— D’accord, d’accord, l’interrompit Raphael, tout est clair. » Il fixa intensément Mikael. « Ton dragon n’est qu’un garçon costaud et tyrannique plein de muscles.

— On dirait presque un homme.

— Un dragon qui a presque l’air d’un homme. » Raphael acquiesça et resta silencieux.

Mikael resta muet lui aussi, regardant l’écuelle vide. Pour finir, il dit : « J’ai peur de lui.

— C’est évident. Et tu dois avoir très peur pour risquer de te faire dévorer par les loups plutôt que de l’affronter.

— J’ai pas…

— Et tu en auras peur toute ta vie, pour toujours. Non ? »

Mikael resta la tête basse, à réfléchir. « Peut-être qu’il en aura assez de me tourmenter, dit-il enfin.

— Ah, voilà. Il faut espérer que ce… Elderstoff…

— Eberwolf.

— Il faut attendre qu’Elderstoff se lasse, je comprends.

— Eber…

— Gamin, j’ai pas envie de prononcer son nom. » Raphael se pencha vers Mikael. « Je voudrais pas qu’il commence à me faire peur à moi aussi. »

Mikael se sentit mortifié. « Qu’est-ce que je peux y faire ? Moi, il me fait très peur.

— Tu penses pas que tu pourrais réagir ?

— Et comment ?

— D’abord, en observant la nature, répondit Raphael. Regarde le chef de la meute des loups. Il est grand et fort, et dès que les louveteaux s’approchent de lui il les mord, parfois férocement. Dis-moi, pourquoi il fait ça ?

— Parce que c’est un lâche.

— Ne raisonne pas comme si c’était des êtres humains. Les animaux sont ce qu’ils sont. Le bien et le mal n’existent pas pour eux », dit Raphael en ouvrant ses longues mains. « Le chef de meute qui veut rester chef doit convaincre tous les autres qu’il est le plus fort. Il laisse la marque de ses dents dans la chair des louveteaux pour qu’ils grandissent en ayant peur de lui. Et quand ils seront grands et forts à leur tour, et qu’ils l’attaqueront, ils se rappelleront ses morsures et redeviendront pour un instant des louveteaux faibles et sans défense. Ça lui donnera un avantage pour se battre. Tu comprends ? »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le soleil des rebelles»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le soleil des rebelles» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le soleil des rebelles»

Обсуждение, отзывы о книге «Le soleil des rebelles» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x