Simenon, Georges - Maigret et le voleur paresseux

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— Ne faites pas attention... répétait-elle. Excusez-moi...

Elle ouvrait une autre porte, celle de la chambre à coucher non éclairée et où elle se jetait en travers du lit, à plat ventre, pour pleurer à son aise.

Maigret et Fumel se regardaient en silence et l'inspecteur était le plus ému des deux, peut-être parce qu'il n'avait jamais su résister aux femmes, malgré les ennuis qu'elles lui avaient causés.

Cela dura moins longtemps qu'on aurait pu le craindre et elle passa dans la salle de bains, fit couler l'eau, revint, le visage presque détendu, en murmurant :

— Je vous demande pardon. Comment est-ce arrivé ?

— On l'a retrouvé mort au bois de Boulogne. Vous n'avez pas lu les journaux des derniers jours ?

— Je ne lis pas les journaux. Mais pourquoi le bois de Boulogne ? Que serait-il allé y faire ?

— Il a été assassiné ailleurs.

— Assassiné ? Pour quelle raison ?

Elle s'efforçait de ne pas éclater à nouveau eu sanglots.

— Il était votre ami depuis longtemps ?

— Plus de dix ans.

— Où l'avez-vous connu ?

— Tout près d'ici, dans une brasserie.

La Régence ?

— Oui. J'y prenais déjà un repas de temps en temps. Je l'ai remarqué, seul dans son coin.

Cela n'indiquait-il pas que, vers cette époque, Cuendet avait préparé un cambriolage dans le quartier ? Probablement. En étudiant la liste des vols dont on n'avait pas retrouvé les auteurs, on en trouverait sans doute un commis rue Caulaincourt.

— Je ne me rappelle pas comment nous avons engagé la conversation. Toujours est-il qu'un soir nous avons dîné à la même table. Il m'a demandé si j'étais allemande et je lui ai répondu que j'étais alsacienne. Je suis née à Strasbourg.

Elle souriait d'un sourire pâle.

— Nous nous amusions chacun de l'accent de l'autre, car il avait gardé l'accent vaudois comme j'ai gardé le mien.

C'était un accent agréable, chantant. Mme Maigret aussi était alsacienne et avait conservé à peu près la même taille, le même embonpoint.

— Il est devenu votre ami ?

Elle se mouchait sans se soucier de son nez rouge.

— Il n'était pas toujours ici. Il passait rarement plus de deux ou trois semaines avec moi, puis il partait en voyage. Je me suis demandé, au début, s'il n'avait pas une femme et des enfants en province. Certains provinciaux retirent leur alliance quand ils viennent à Paris...

Elle semblait avoir connu d'autres hommes avant Cuendet.

— Comment avez-vous su que ce n'était pas son cas ?

— Il n'était pas marié, n'est-ce pas ?

— Non.

— J'en étais sûre. D'abord, j'ai compris qu'il n'avait pas d'enfants à lui à la façon dont il regardait les autres, dans la rue. On le sentait résigné à ne pas être père, mais il en gardait la nostalgie. En outre, quand il vivait ici, il ne se comportait pas en homme marié. C'est difficile à expliquer. Il avait des pudeurs qu'un homme marié n'a plus. La première fois, par exemple, j'ai compris qu'il était gêné de se trouver dans mon lit et il a été encore plus gêné, le matin, en s'éveillant...

— Il ne vous a jamais parlé de sa profession ?

— Non.

— Vous ne la lui avez jamais demandée ?

— J'ai essayé de savoir, sans me montrer indiscrète.

— Il vous disait qu'il voyageait ?

— Qu'il était obligé de partir. Il ne précisait ni où il allait, ni pourquoi. Un jour, je lui ai demandé s'il avait encore sa mère et il a rougi. Cela m'a donné à penser qu'il vivait peut-être avec elle. En tout cas, il avait quelqu'un pour raccommoder son linge, ravauder ses chaussettes, et qui ne le faisait pas très soigneusement. Les boutons étaient toujours mal cousus, par exemple, et je le plaisantais.

— Quand vous a-t-il quittée pour la dernière fois ?

— Il y a six semaines. Je pourrais retrouver la date...

Elle questionnait à son tour :

— Et quand est-ce que... que cela est arrivé ?

— Vendredi.

— Il n'avait pourtant jamais beaucoup d'argent sur lui.

— Quand il venait passer un certain temps avec vous, apportait-il une valise ?

— Non. Si vous ouvrez l'armoire, vous trouverez sa robe de chambre, ses pantoufles et, dans un tiroir, ses chemises, ses chaussettes et ses pyjamas.

Elle désignait la cheminée et Maigret apercevait trois pipes, dont une en écume. Ici aussi, il y avait un poêle à charbon, comme rue Mouffetard, un fauteuil près du poêle, le fauteuil d'Honoré Cuendet.

— Excusez mon indiscrétion. Je suis obligé de vous poser la question.

— Je la devine. Vous voulez parler d'argent ?

— Oui. Il vous en donnait ?

— Il a proposé de m'en donner. Je n'ai pas accepté, car je gagne assez bien ma vie. Tout ce que je lui ai permis, parce qu'il insistait et que cela le mettait mal à l'aise de vivre ici sans payer sa part, c'est de régler la moitié du loyer.

« Il m'offrait des cadeaux. C'est lui qui a acheté les meubles de cette pièce et fait arranger mon salon d'essayage. Vous pouvez le voir... »

Une pièce exiguë, meublée en Louis XVI, avec une profusion de miroirs.

— C'est lui aussi qui a repeint les murs, y compris ceux de la cuisine, et qui a tapissé le living-room, car il adorait bricoler.

— À quoi passait-il ses journées ?

— Il se promenait un peu, pas beaucoup, toujours le même tour, dans le quartier, comme les gens qui font prendre l'air à leur chien. Puis, il s'asseyait dans son fauteuil et lisait. Vous trouverez des tas de livres dans l'armoire, presque tous des livres de voyage.

— Vous n'avez jamais voyagé avec lui ?

— Nous avons passé quelques jours à Dieppe, la seconde année. Une autre fois, nous sommes allés en vacances en Savoie et il m'a montré les montagnes de Suisse, de loin, en me disant que c'était son pays. Une autre fois encore, nous avons fait Paris-Nice en autocar et visité la Côte d'Azur.

— II dépensait largement ?

— Cela dépend de ce que vous appelez largement. Il n'était pas pingre, mais n'aimait pas qu'on essaie de le voler et il revoyait les notes d'hôtel et de restaurant.

— Vous avez passé la quarantaine ?

— J'ai quarante-quatre ans.

— Vous avez donc une certaine expérience de la vie. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi il menait cette existence double ? Ni pourquoi il ne vous épousait pas ?

— J'ai connu d'autres hommes qui ne m'ont pas proposé le mariage.

— Du même genre que lui ?

— Non, bien sûr.

Elle réfléchissait.

— Je me suis posé des questions, évidemment. Au début, je vous l'ai dit, j'ai cru qu'il était marié en province et que ses affaires l'appelaient à Paris, plusieurs fois par an. Je ne lui en aurais pas voulu. C'était tentant d'avoir, ici, une femme pour l'accueillir, un intérieur. Il détestait les hôtels, je l'ai bien vu quand nous avons voyagé la première fois. Il ne s'y sentait pas à son aise. Il semblait toujours craindre quelque chose.

Parbleu !

— Puis, à cause de son caractère et des reprises à ses chaussettes, j'ai conclu qu'il vivait avec sa mère et que cela le gênait de me l'avouer. Plus d'hommes qu'on ne le pense ne se marient pas à cause de leur mère et, à cinquante ans, sont encore devant elle comme des petits garçons. C'était peut-être son cas.

— Il fallait cependant qu'il gagne sa vie.

— Il pouvait avoir une petite affaire quelque part.

— Vous n'avez jamais soupçonné une autre sorte d'activité ?

— Laquelle ?

Elle était sincère. Il était impossible qu'elle joue la comédie.

— Que voulez-vous dire ? Maintenant, je suis prête à tout. Qu'est-ce qu'il faisait ?

— C'était un voleur, mademoiselle Schneider.

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