Simenon, Georges - Maigret et le voleur paresseux

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Chapitre 1 Il y eut un vacarme pas loin de sa tête et Maigret se mit à - фото 1

Chapitre 1

Il y eut un vacarme pas loin de sa tête et Maigret se mit à remuer, maussade, comme effrayé, un de ses bras battant l'air en dehors des draps. Il avait conscience d'être dans son lit, conscience aussi de la présence de sa femme qui, mieux éveillée que lui, attendait dans l'obscurité sans rien oser dire.

Sur quoi il se trompait — pendant quelques secondes tout au moins — c'était sur la nature de ce bruit insistant, agressif, impérieux. Et c'était toujours en hiver, par temps très froid, qu'il se trompait de la sorte.

Il lui semblait que c'était le réveille-matin qui sonnait, alors que depuis son mariage, il n'y en avait plus sur sa table de nuit. Cela remontait à plus loin encore que l'adolescence : à son enfance, quand il était enfant de chœur et servait la messe de six heures.

Pourtant, il avait servi la même messe au printemps, en été, en automne. Pourquoi le souvenir qui lui en restait et qui lui revenait automatiquement était-il un souvenir d'obscurité, de gel, de doigts engourdis, de chaussures qui, sur le chemin, faisaient craquer une pellicule de glace ?

Il renversait son verre, comme cela lui arrivait souvent, et Mme Maigret allumait la lampe de chevet au moment où sa main atteignait le téléphone.

— Maigret... Oui...

Il était quatre heures dix et le silence, dehors, était le silence particulier aux plus froides nuits d'hiver.

— Ici Fumel, monsieur le commissaire...

— Comment ?

Il entendait mal. On aurait dit que son correspondant parlait à travers un mouchoir.

— Fumel, du XVI e...

L'homme étouffait sa voix comme s'il craignait d'être entendu par quelqu'un se trouvant dans une pièce voisine. Devant l'absence de réaction du commissaire, il ajoutait :

— Aristide...

Aristide Fumel, bon ! Maigret était éveillé, à présent, et se demandait pourquoi diable l'inspecteur Fumel, du XVI earrondissement, l'éveillait à quatre heures du matin.

Et pourquoi, en outre, sa voix sonnait-elle mystérieuse, comme furtive ?

— Je ne sais pas si je fais bien de vous téléphoner... J'ai tout de suite averti mon chef direct, le commissaire de police... Il m'a dit d'appeler le Parquet et j'ai eu le substitut de garde au bout du fil...

Mme Maigret qui, pourtant, n'entendait que les répliques de son mari, se levait déjà, cherchait ses pantoufles du bout du pied, s'enveloppait de sa robe de chambre ouatinée et se dirigeait vers la cuisine où on entendait le sifflement du gaz, puis l'eau qui coulait dans la bouilloire.

— On ne sait plus trop ce que l'on doit faire, vous comprenez ? Le substitut m'a ordonné de retourner sur les lieux et de l'attendre. Ce n'est pas moi qui ai découvert le corps, mais deux agents cyclistes...

— Où ?

— Comment ?

— Je demande, où ?

— Au bois de Boulogne... Route des Poteaux... Vous connaissez ?... Elle donne dans l'avenue Fortunée, pas loin de la porte Dauphine... Il s'agit d'un homme d'un certain âge... Mon âge à peu près... Pour autant que j'aie pu en juger, il n'a rien dans les poches, aucun papier... Bien entendu, je n'ai pas bougé le corps... Je ne sais pas pourquoi, il me semble qu'il y a quelque chose de bizarre et j'ai préféré vous téléphoner... Il vaudrait mieux que les gens du Parquet ne le sachent pas...

— Je te remercie, Fumel...

— Je retourne là-bas tout de suite, des fois qu'ils arriveraient plus vite que d'habitude...

— Où es-tu ?

— Au poste de la Faisanderie... Vous comptez venir ?

Maigret hésita, toujours enfoui dans la chaleur du lit.

— Oui.

— Qu'est-ce que vous direz ?

— Je ne sais pas encore. Je trouverai.

Il était humilié, presque furieux, mais ce n'était pas la première fois depuis six mois. Le brave Fumel n'y était pour rien. Mme Maigret, dans l'encadrement de la porte, lui recommandait :

— Habille-toi chaudement. Il gèle dur.

En écartant le rideau, il découvrit des fleurs de givre sur les vitres, Les becs de gaz avaient une luminosité spéciale qu'on ne leur voit que par les grands froids et il n'y avait pas une âme boulevard Richard-Lenoir, pas un bruit, une seule fenêtre éclairée, en face, sans doute dans une chambre de malade.

Maintenant, on les obligeait à tricher ! On, c'était le Parquet, les gens du ministère de l'Intérieur, tous ces nouveaux législateurs enfin, sortis des grandes écoles, qui s'étaient mis en tête d'organiser le monde selon leurs petites idées.

La police, à leurs yeux, constituait un rouage inférieur, un peu honteux, de la Justice avec une majuscule. Il fallait s'en méfier, la tenir à l'œil, ne lui laisser qu'un rôle subalterne.

Fumel appartenait encore à la vieille époque, comme Janvier, comme Lucas, comme une vingtaine environ des collaborateurs de Maigret, mais les autres s'accommodaient des nouvelles méthodes et des nouveaux règlements, ne pensant qu'à préparer des examens afin de monter plus vite en grade.

Pauvre Fumel qui, lui, n'avait jamais pu monter en grade parce qu'il était incapable d'apprendre l'orthographe et de rédiger un rapport !

Le procureur, ou un de ses substituts, tenait à être le premier averti, le premier sur place, en compagnie d'un juge d'instruction mal éveillé, et ces messieurs donnaient leur avis comme s'ils avaient passé leur vie à découvrir des cadavres et connaissaient mieux que quiconque les criminels.

Quant à la police... On la chargeait de commissions rogatoires...

— Vous ferez telle et telle chose... Vous appréhenderez telle personne et vous me l'amènerez dans mon cabinet...

— Surtout, ne lui posez pas de questions ! Il faut que cela se passe dans les règles...

Il y en avait tant, de règles, le Journal officiel publiait de si nombreux textes parfois contradictoires qu'ils ne s'y retrouvaient pas eux-mêmes, vivaient dans la terreur d'être pris en faute et de donner prise aux protestations des avocats.

Il s'habillait, grognon. Pourquoi, les nuits d'hiver, quand on le réveillait ainsi, le café avait-il un goût particulier ? L'odeur de l'appartement était différente aussi, lui rappelait la maison de ses parents quand il se levait à cinq heures et demie du matin.

— Tu appelles le bureau pour qu'on t'envoie une voiture ?

Non ! S'il arrivait là-bas avec une auto du quai, il risquait qu'on lui réclame des comptes.

— Téléphone à la station de taxis...

On ne lui rembourserait pas la course, à moins que, si meurtre il y avait, il ne découvre l'assassin dans un délai très bref. On ne remboursait plus les taxis qu'en cas de succès. Encore fallait-il prouver qu'on n'aurait pas pu se rendre autrement sur les lieux.

Sa femme lui tendait une grosse écharpe de laine.

— Tu as tes gants ?

Il fouillait les poches de son pardessus.

— Tu ne veux pas manger un morceau ?

Il n'avait pas faim. Il semblait bouder et pourtant, au fond, c'étaient des moments qu'il aimait bien, peut-être ceux qu'il regretterait le plus une fois à la retraite.

Il descendait l'escalier, trouvait un taxi à la porte, avec de la vapeur blanche qui sortait du pot d'échappement.

— Au bois de Boulogne... Vous connaissez la route des Poteaux ?

— Ce serait malheureux que je ne la connaisse pas, après trente-cinq ans de métier...

C'est ainsi, en somme, que les anciens se consolaient de leur vieillissement.

Les banquettes étaient glacées, On ne rencontra que quelques voitures, des autobus vides qui se dirigeaient vers leur tête de ligne. Les premiers bars n'étaient pas encore éclairés. Aux Champs-Élysées, des femmes de ménage nettoyaient les bureaux.

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