Simenon, Georges - Maigret et le voleur paresseux

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Cela paraissait la solution la plus simple. C'était pourtant la plus dangereuse car, dehors, ces hommes auraient toute liberté de mouvement et peut-être le temps de tirer. À la faveur de la bagarre, l'un d'eux ne risquait-il pas de sauter dans son auto et de s'échapper ?

— Il y a une seconde sortie ?

— Une porte donne sur la cour, mais les murs sont hauts et la seule issue est le couloir de l'immeuble.

La mise en place ne dura pas un quart d'heure et n'éveilla pas l'attention des consommateurs du café des Amis.

Des hommes, qui pouvaient passer pour des locataires, entrèrent dans la maison et certains d'entre eux se postèrent dans la cour.

Trois autres, bons vivants, un verre dans le nez, poussèrent la porte du café et s'assirent à la table voisine des joueurs de cartes.

Maigret regardait sa montre, comme un chef d'état-major qui attend l'heure H et, à dix heures quatorze, il poussa, seul, la porte du café. Il avait son écharpe tricotée autour du cou, la main droite dans la poche de son pardessus.

Il n'avait que deux mètres à parcourir et les gangsters n'eurent pas le temps de se lever. Debout, tout près d'eux, il prononçait à mi-voix :

— Ne bougez pas. Vous êtes cernés. Gardez les mains sur la table.

L'inspecteur Nicolas s'était rapproché.

— Passe-leur les menottes. Vous autres aussi.

D'un mouvement brusque, un des hommes parvint à renverser la table et on entendit un bruit de verre brisé, mais deux inspecteurs lui tenaient déjà les poignets.

— Dehors...

Maigret se retournait vers les consommateurs.

— Ne craignez rien, messieurs-dames... Simple opération de police...

Quinze minutes plus tard, on débarquait les trois hommes du car et on les conduisait chacun dans un bureau du Quai des Orfèvres.

Corbeil était au bout du fil, la voix fluette du gros Buffet.

— Maigret ? C'est fait.

— Sans anicroches ?

— Il est quand même parvenu à tirer et un de mes hommes a une balle dans l'épaule.

— La femme ?

— J'ai le visage couvert d'égratignures. Je vous les amène dès que j'en ai fini avec les formalités.

Le téléphone n'arrêtait pas de sonner.

— Oui, monsieur le procureur, Nous les tenons tous... Non. Je ne leur ai pas posé une seule question. Je les ai mis séparément dans des bureaux et j'attends l'homme et la femme que Buffet va m'amener de Corbeil.

— Soyez prudent. N'oubliez pas qu'ils prétendront que la police les a brutalisés.

— Je sais.

— Ni qu'ils ont le droit strict de ne rien dire en dehors de la présence de leur avocat.

— Oui, monsieur le procureur...

Maigret n'avait d'ailleurs pas l'intention de les interroger tout de suite, préférant les laisser mariner chacun dans son jus. Il attendait Mme Lussac.

Elle n'arriva qu'à onze heures, car l'inspecteur l'avait trouvée couchée et elle avait dû prendre le temps de s'habiller, d'expliquer à l'Assistante sociale les soins à donner éventuellement à son fils.

C'était une petite brune, maigre, assez jolie, qui n'avait guère plus de vingt-cinq ans. Elle était pâle, les narines pincées. Elle ne disait rien, évitait de jouer la comédie de l'indignation.

Maigret la fit asseoir en face de lui tandis que Janvier s'installait au bout du bureau avec du papier et un crayon.

— Votre mari s'appelle René Lussac et exerce la profession de représentant de commerce.

— Oui, monsieur.

— Il est âgé de trente et un ans. Depuis combien de temps êtes-vous mariés ?

— Quatre ans.

— Quel est votre nom de jeune fille ?

— Jacqueline Beaudet.

— Originaire de Paris ?

— D'Orléans. Je suis venue vivre à Paris, chez ma tante, à l'âge de seize ans.

— Que fait votre tante ?

— Sage-femme. Elle habite rue Notre-Dame-de-Lorette.

— Où avez-vous rencontré René Lussac ?

— Dans une maison de disques et d'instruments de musique où je travaillais comme vendeuse. Où est-il, monsieur le commissaire? Dites-moi ce qui lui est arrivé. Depuis que Joseph...

— Vous parlez de Joseph Raison ?

— Oui. Joseph et sa femme étaient nos amis. Nous habitons le même immeuble.

— Les deux hommes sortaient beaucoup ensemble ?

— Cela leur arrivait. Pas souvent. Depuis que Joseph est mort...

— Vous avez peur que le même accident arrive à votre mari, n'est-ce pas ?

— Où est-il ? Il a disparu ?

— Non. Il est ici.

— Vivant ?

— Oui.

— Blessé ?

— Il a failli l'être, mais il ne l'est pas.

— Je peux le voir ?

— Pas tout de suite.

— Pourquoi ?

Elle eut un sourire amer.

— Je suis bête de vous poser cette question ! Je devine ce que vous cherchez, pourquoi vous m'interrogez. Vous vous dites que ce sera plus facile de faire parler une femme qu'un homme, n'est-ce pas vrai ?

— Fernand est arrêté.

— Qui est-ce ?

— Vous ne le savez vraiment pas ?

Elle le regarda dans les yeux.

— Non. Mon mari ne m'en a jamais parlé. Je sais seulement que quelqu'un donne des ordres.

Si elle avait tiré un mouchoir de son sac, par contenance, elle ne pleurait pas.

— Vous voyez que c'est plus facile que vous ne l'imaginiez. Il y a assez longtemps que j'ai peur et que je supplie René de ne plus fréquenter ces gens-là. Il a un bon métier. Nous étions heureux. Si nous n'étions pas riches, nous n'avions pas une mauvaise vie. Je ne sais pas qui il a rencontré...

— Il y a combien de temps ?

— Environ six mois... C'était l'hiver dernier... Vers la fin de l'été... J'aime encore mieux que ce soit fini, car je n'aurai plus à trembler... Vous êtes sûr que cette femme saura s'occuper de mon fils ?

— Vous n'avez rien à craindre de ce côté.

— Il est nerveux, comme son père. Il s'agite, la nuit...

On la sentait lasse, un peu perdue, s'efforçant de mettre ses pensées en ordre.

— Ce que je peux vous affirmer, c'est que René n'a pas tiré.

— Comment le savez-vous ?

— D'abord, parce qu'il en serait incapable. Il s'est laissé entraîner par ces gens-là, sans se figurer que cela deviendrait aussi grave.

— Il vous en parlait ?

— Je voyais bien, depuis quelque temps, qu'il rapportait plus d'argent qu'il n'aurait dû. Il sortait davantage aussi, presque toujours avec Joseph Raison. Un jour, j'ai trouvé son automatique.

— Qu'est-ce qu'il a dit ?

— Que je n'avais pas à avoir peur, que dans quelques mois nous pourrions aller vivre tranquillement dans le Midi. Il avait envie d'ouvrir un commerce à son compte, à Cannes ou à Nice...

Elle pleurait enfin, sans bruit, à petits coups.

— Au fond. c'est la faute à la voiture... Il tenait absolument à une Floride... Il a signé des traites... Puis le moment est venu de les payer... Quand il saura que j'ai parlé, il m'en voudra... Peut-être n'acceptera-t-il plus de vivre avec moi...

On entendait du bruit dans le couloir et Maigret fit signe à Janvier d'emmener la jeune femme dans le bureau voisin. Il avait reconnu la voix de Buffet.

Ils étaient trois à pousser devant eux un homme qui avait les menottes aux poignets et qui regarda tout de suite Maigret d'un air de défi.

— La femme ? questionna le commissaire.

— À l'autre bout du couloir. Elle est plus dangereuse que lui, car elle griffe et elle mord.

C'était vrai que Buffet avait le visage égratigné, du sang sur le nez.

— Entre, Fernand.

Buffet entrait aussi, cependant que les deux inspecteurs restaient dehors. L'ancien bagnard inspectait les lieux autour de lui et remarquait :

— Il me semble que je suis déjà venu ici. Il redevenait goguenard, sûr de lui.

— Je suppose que vous allez m'abrutir de questions, comme la dernière fois. J'aime mieux vous prévenir tout de suite que je ne répondrai pas.

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