Simenon, Georges - Maigret et le marchand de vin

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*En sortant d'une maison de rendez-vous où il était allé en compagnie de sa secrétaire, Oscar Chabut est assassiné. Enquêtant auprès de sa famille et de son nombreux personnel, Maigret peut découvrir le fond de la personnalité de la victime.
Après des débuts difficiles, Chabut est parvenu, à créer et diriger une entreprise commerciale considérable et florissante. Resté néanmoins timide, il avait besoin, pour croire en lui-même, de dominer, mépriser et humilier autrui. L'enquête particulièrement à l'éventualité de maris jaloux qui auraient voulu se venger, mais cette voie n'aboutit pas.*

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Tandis que Maigret osait à peine respirer, le petit animal roux regardait fixement l’homme qui semblait le fasciner mais tout son corps restait tendu, prêt à la fuite.

Tout se passait lentement, comme au ralenti, étape par étape. L’écureuil s’enhardissait, réduisait la distance entre eux d’un bon mètre. Cette approche prudente avait duré plus de dix minutes et, à la fin, l’écureuil était à cinquante centimètres à peine de la main qui pendait.

Avait-il envie d’être caressé ? Ce n’était en tout cas pas pour cette fois-là. Il avait regardé la main, le visage, puis à nouveau la main et il avait regagné l’arbre en quelques bonds.

Ce souvenir revenait à Maigret tandis qu’il regardait fixement la silhouette d’homme sur le trottoir d’en face. Gilbert Pigou, lui aussi, était comme fasciné par le commissaire qu’il avait en quelque sorte suivi à la piste.

Mais, tout comme l’écureuil, il était prêt à bondir à la moindre alerte. Il était inutile que le commissaire s’habille, descende. Il ne trouverait plus personne sur le trottoir. Téléphoner au plus proche poste de police ne servirait à rien non plus.

Essayait-il de se donner du courage pour traverser le boulevard et pénétrer dans la maison ? Ce n’était pas impossible. Il n’avait pas d’ami, pas de confident.

Il avait fait ce qu’il avait décidé de faire : abattre Oscar Chabut. Il s’était ensuite enfui. Pourquoi s’être enfui ? Par un réflexe, sans doute. Qu’avait-il l’intention de faire à présent ? Continuer à jouer les hommes traqués ?

Cela dut bien durer dix minutes, comme avec l’écureuil. À un certain moment l’homme avança d’un pas mais, presque aussitôt, il fit demi-tour et, après un dernier regard à la fenêtre, il s’éloigna dans la direction de la rue du Chemin-Vert.

La masse du commissaire perdit sa rigidité. Il resta encore un moment devant la fenêtre, comme pour reprendre son aspect habituel, puis il alla chercher une pipe sur le buffet.

— C’était lui ?

— Oui.

— Tu crois qu’il a envie de venir te voir ?

— Il en est tenté. Je pense qu’il a peur d’être déçu. Un homme comme lui est très susceptible. Il voudrait qu’on le comprenne et en même temps il se dit que c’est impossible.

— Que va-t-il faire ?

— Sans doute marcher, aller Dieu sait où, tout seul, en roulant ses pensées dans sa tête, peut-être en parlant à mi-voix.

Il avait à peine repris place dans son fauteuil que le téléphone sonnait et il décrocha le combiné.

— Oui.

— Le commissaire Maigret ?

— Oui, mon petit.

Il reconnaissait la voix de Lapointe.

— On a déjà obtenu un résultat, patron. Grâce aux inspecteurs du 1 erarrondissement, et surtout de l’un d’entre eux, l’inspecteur Lebœuf, qui connaît les Halles comme son propre appartement. Jusqu’à il y a quinze jours, Pigou a occupé une chambre, si on peut appeler ça une chambre, rue de la Grande-Truanderie.

Maigret connaissait cette rue qui, la nuit, rappelle le temps de la Cour des Miracles. On n’y voit que des déchets humains qui s’entassent pour y boire du vin rouge ou du bouillon, dans des bistrots puants. Certains y passent la nuit, assis sur leur chaise ou adossés au mur. On compte presque autant de femmes que d’hommes et elles ne sont pas les moins saoules ni les moins crasseuses.

C’est vraiment le fond, la lie, plus sinistre ici encore que sous les ponts. Dans la rue aux vieux pavés, d’autres femmes, la plupart âgées et difformes, attendent le client à la porte des hôtels.

— Il était à l’hôtel du Cygne. Trois francs par jour pour un lit de fer et une paillasse. Pas d’eau courante. Les cabinets dans la cour.

— Je connais.

— Il paraît que la nuit il allait décharger des camions de légumes et de fruits. Il ne rentrait qu’au petit matin et il restait couché une partie de la journée.

— Quand a-t-il quitté l’hôtel ?

— Le patron dit qu’il ne l’a pas revu depuis deux semaines. Sa chambre a été louée tout de suite à quelqu’un d’autre.

— On continue à chercher dans le quartier ?

— Oui. Ils sont une quinzaine à se partager la besogne. Les inspecteurs du 1 erarrondissement demandent pourquoi on ne fait pas une rafle comme ils en organisent périodiquement.

— Surtout pas ça. Tu leur as bien recommandé de se montrer discrets ?

— Oui, patron.

— Tu n’as pas de nouvelles des autres ?

— Rien.

— Il y a quelques minutes, Pigou était ici, boulevard Richard-Lenoir.

— Vous l’avez vu ?

— De ma fenêtre. Il était arrêté en face, sur l’autre trottoir.

— Vous n’avez pas essayé de le rejoindre ?

— Non.

— Il est reparti ?

— Oui. Peut-être reviendra-t-il. Il est possible qu’au dernier moment il ne parvienne pas à se décider et qu’il s’éloigne à nouveau.

— Vous n’avez pas d’autres instructions à me donner ?

— Non. Bonne nuit, mon petit.

— Bonne nuit, patron.

Maigret se sentait lourd et, avant de se rasseoir, il se versa un petit verre de prunelle.

— Tu ne crois pas que cela va te donner chaud ?

— On boit bien des grogs contre la grippe. Ce qui, entre parenthèses, n’est pas du goût de Pardon.

— Il va être temps que nous les invitions à dîner. Voilà plus d’un mois que nous ne les avons vus.

— Laisse-moi en terminer avec cette affaire. Lapointe a du nouveau. On sait maintenant où Pigou a passé plusieurs semaines, sinon plusieurs mois. Dans un taudis des Halles qu’on appelle poétiquement l’hôtel du Cygne.

— Il en est parti ?

— Il y a deux semaines.

Maigret refusait de se coucher avant une heure raisonnable et la première heure raisonnable, pour lui, était dix heures. Il regardait de temps en temps la pendule, puis il s’efforçait de lire son journal. Après avoir parcouru quelques lignes, il aurait été incapable de dire de quoi elles traitaient.

— Tu tombes de fatigue.

— Dans dix minutes, nous nous couchons.

— Prends donc ta température.

— Si tu veux.

C’est elle qui lui apporta le thermomètre et il le garda docilement dans la bouche pendant cinq minutes.

— 38°

— Demain, si tu as encore de la fièvre, je téléphone à Pardon, que tu le veuilles ou non.

— Demain, c’est dimanche.

— Pardon se dérangera quand même.

M meMaigret alla se mettre en tenue de nuit. Elle lui parlait d’une pièce à l’autre.

— Je n’aime pas quand tu commences à avoir la gorge rouge. Dans un moment, je vais te badigeonner.

— Tu sais bien que tu risques de me faire vomir.

— Tu ne sentiras rien. Tu m’as dit la même chose la dernière fois et cela s’est très bien passé.

C’était un liquide visqueux, à base de bleu de méthylène, dont on lui barbouillait la gorge à l’aide d’un pinceau. Le médicament était démodé mais M meMaigret y restait fidèle depuis plus de vingt ans.

— Ouvre bien la bouche.

Avant de se coucher, il ne put se retenir d’aller encore une fois regarder par la fenêtre avant de fermer les persiennes.

Il n’y avait personne sur le trottoir d’en face et le vent soufflait de plus en plus fort, soulevant la poussière sur la partie centrale du boulevard.

Il dormait si profondément, d’un sommeil fiévreux, qu’il mit tout un temps à revenir à la surface. Quelque chose de vivant lui touchait le bras avec insistance et son premier mouvement fut de reculer.

C’était une main, qui semblait vouloir lui transmettre un message, et il la repoussa une seconde fois, fit mine de se retourner.

— Maigret...

La voix de sa femme était à peine audible.

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