Simenon, Georges - Maigret et le marchand de vin

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*En sortant d'une maison de rendez-vous où il était allé en compagnie de sa secrétaire, Oscar Chabut est assassiné. Enquêtant auprès de sa famille et de son nombreux personnel, Maigret peut découvrir le fond de la personnalité de la victime.
Après des débuts difficiles, Chabut est parvenu, à créer et diriger une entreprise commerciale considérable et florissante. Resté néanmoins timide, il avait besoin, pour croire en lui-même, de dominer, mépriser et humilier autrui. L'enquête particulièrement à l'éventualité de maris jaloux qui auraient voulu se venger, mais cette voie n'aboutit pas.*

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— Laissez-le mariner encore pendant quelques minutes, puis amenez-le-moi.

Maigret se moucha longuement, alla se camper quelques instants devant la fenêtre et finit par boire un peu de la fine champagne qu’il avait toujours en réserve dans son placard.

Il se sentait toujours flou et il avait l’impression désagréable d’évoluer dans un univers cotonneux.

Il était occupé à allumer sa pipe, debout près de son bureau, quand Joseph annonça :

— Monsieur Caucasson.

Celui-ci ne paraissait pas impressionné par l’atmosphère du quai des Orfèvres. Il s’avançait, la main tendue :

— C’est au commissaire Maigret que j’ai l’honneur... ?

Mais le commissaire se contentait de grommeler :

— Asseyez-vous, je vous en prie.

Lui-même contournait son bureau pour aller s’asseoir à sa place.

— Vous êtes éditeur de livres d’art, je pense ?

— C’est exact. Vous connaissez ma boutique de la rue Saint-André-des-Arts ?

Maigret évita de répondre et regarda comme rêveusement son interlocuteur. C’était un bel homme, grand, élancé, aux abondants cheveux gris bien lissés. Son complet, son pardessus étaient gris aussi et il avait aux lèvres un sourire suffisant qui devait lui être habituel. Il faisait penser à un animal de race, à un chien afghan, par exemple.

— Je m’excuse de vous déranger, d’autant plus que ma démarche n’a pas grand intérêt pour vous. J’étais un ami d’Oscar Chabut...

— Je sais. Je sais aussi que, mercredi, vous avez assisté à la première mondiale d’un film sur la Résistance. Le film n’a commencé qu’à neuf heures et demie et vous aviez tout le temps de parcourir le chemin entre la rue Fortuny et les Champs-Elysées.

— Vous me considérez comme suspect ?

— Jusqu’à preuve du contraire, tous ceux qui ont été en rapport avec Chabut sont plus ou moins suspects. Vous connaissez M meBlanche ?

Il hésita un instant, se décida vite.

— Oui. Il m’est arrivé d’aller chez elle.

— Avec qui ?

— Avec Jeanne Chabut. Elle savait que son mari était un habitué de l’hôtel particulier. Elle avait envie de voir par elle-même.

— Vous êtes l’amant de M meChabut ?

— Je l’ai été. J’ai tout lieu de croire qu’elle en a eu d’autres.

— À quelle époque cela se passait -il ?

— Il y a six mois environ que nous ne nous sommes pas donné rendez-vous.

— Vous alliez la voir place des Vosges ?

— Oui. Lorsque son mari se rendait dans le Midi, ce qui lui arrivait presque chaque semaine.

— C’est à cause de cela que vous êtes venu me voir ?

— Non. Je n’ai fait que répondre à votre question. Ce que je voulais vous demander, c’est si vous avez trouvé les lettres.

Maigret l’observa en fronçant les sourcils.

— Quelles lettres ?

— Les lettres qu’Oscar recevait personnellement. Pas sa correspondance d’affaires, bien entendu. Je suppose qu’il les conservait place des Vosges ou, peut-être, quai de Charenton.

— Et vous aimeriez rentrer en possession de ces lettres ?

— Meg... C’est ma femme... Meg, dit-il, a la manie d’écrire de longues lettres dans lesquelles elle met tout ce qui lui passe par la tête...

— Ce sont ses lettres que vous voulez retrouver ?

— Elle a eu une assez longue liaison avec Oscar. Je les ai surpris ensemble et il a paru ennuyé.

— Il était amoureux ?

— Il n’a jamais été amoureux de sa vie. C’en était une de plus à ajouter à son tableau de chasse.

— Vous êtes jaloux ?

— J’ai fini par me faire une raison.

— Votre femme a eu d’autres aventures ?

— Je suis bien obligé de le reconnaître.

— Si je comprends bien, votre femme était la maîtresse de Chabut et vous étiez l’amant de M meChabut. C’est à peu près ça ?

Il y avait dans la voix de Maigret, dans son attitude, une ironie rentrée dont l’éditeur d’art ne s’apercevait pas.

— Vous avez écrit des lettres aussi ?

— Trois ou quatre.

— À M meChabut ?

— Non. À Oscar.

— Pour vous plaindre de ses relations avec Meg ?

— Non.

Il en arrivait au point difficile et il s’efforçait de prendre un air dégagé.

— Vous ne devez pas être au courant de la situation d’un éditeur d’art. La clientèle est clairsemée, le prix de revient des ouvrages extrêmement élevé. Une édition met plusieurs années à s’écouler et elle représente un important capital.

« Cela vous explique que nous avons encore besoin de mécènes. »

Maigret, plus ironique que jamais, questionnait d’une voix innocente :

— M. Chabut était un mécène ?

— Il était très riche. Il gagnait l’argent à la pelle. J’ai pensé qu’il pourrait m’aider et...

— Vous le lui avez écrit ?

— Oui.

— Alors même qu’il était l’amant de votre femme ?

— Les deux choses n’ont aucun rapport.

— Vous les aviez déjà surpris ?

— Je n’ai plus les dates en tête mais je suppose que oui.

Renversé en arrière, Maigret tassait du doigt la cendre dans sa pipe.

— Vous étiez déjà l’amant de Jeanne Chabut ?

— Je savais bien que vous ne comprendriez pas. Vous en revenez toujours à la bonne vieille morale bourgeoise qui n’a pas cours dans notre milieu. Pour nous, ces rapports sexuels sont sans importance.

— Je comprends bien. Autrement dit, vous vous adressiez à Oscar Chabut uniquement parce qu’il était riche.

— C’est exact.

— Vous vous seriez aussi bien adressé à un banquier ou à un industriel que vous ne connaissiez pas.

— Si je m’étais vu acculé, oui.

— Mais vous n’étiez pas acculé ?

— J’avais en tête un ouvrage important sur certains aspects de l’art asiatique.

— Il y a dans ces lettres des phrases que vous regrettez ?

Il était de plus en plus mal à l’aise mais il parvenait à garder une certaine dignité.

— Mettons qu’elles pourraient être mal interprétées.

— Des gens superficiels, par exemple, des gens qui n’appartiennent pas à votre monde et qui manquent d’idées larges, pourraient penser à un chantage. C’est bien cela ?

— Plus ou moins.

— Vous avez beaucoup insisté ?

— J’ai écrit trois ou quatre lettres.

— Toutes sur le même sujet ? Dans un laps de temps assez court ?

— J’étais pressé de mettre le livre en chantier. Un des meilleurs connaisseurs en art oriental m’avait déjà fourni le texte.

— Il a payé ?

Caucasson secoua la tête.

— Non.

— Vous avez été très déçu ?

— Oui. Je ne m’attendais pas à cela de sa part. Je ne le connaissais pas suffisamment.

— Il était dur, n’est-ce pas ?

— Dur et méprisant.

— Il vous a répondu par écrit ?

— Il ne s’en est pas donné la peine. Un soir qu’il offrait un cocktail à une trentaine d’amis, je l’ai suivi dans l’espoir qu’il me donne enfin une réponse...

— Et il vous l’a donnée ?

— Brutalement. Il s’est retourné, en plein milieu du salon, et il m’a dit à voix haute, de sorte que d’autres que moi ont entendu :

— Sachez que je me moque éperdument de Meg et encore plus de ce que vous fricotez avec ma femme. Cessez donc de me demander de l’argent.

Son visage plutôt pâle quand il était entré était devenu rose et ses longs doigts manucurés tremblaient un peu.

— Vous voyez que je vous parle en toute franchise. J’aurais pu me taire, attendre les événements.

— C’est-à-dire attendre que je trouve les lettres ?

— On ne peut pas savoir dans quelles mains elles vont tomber.

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