Fedor Dostoievski - Les Frères Karamazov (Édition Intégrale)

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Les Frères Karamazov (Édition Intégrale): краткое содержание, описание и аннотация

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L'intrigue principale tourne autour des trois fils de Fiodor Pavlovitch Karamazov, un homme impudique, vulgaire et sans principes, et du parricide commis par l'un d'entre eux. En réalité, les enfants sont au nombre de quatre puisque le père donne naissance à un bâtard qu'il nommera Smerdiakov. Chacun des trois fils représente un idéal-type de la société russe de la fin du XIXe siècle : Aliocha, le benjamin, est un homme de foi ; Ivan, le deuxième fils, est un intellectuel matérialiste qui cherche à savoir si tout est permis, dans la mesure où Dieu n'existe pas ; Dmitri, leur très exalté demi-frère aîné, est un homme impétueux en qui le vice et la vertu se livrent une grande bataille : ce dernier incarne, selon l'auteur lui-même, " l'homme russe ".

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Il résolut de leur céder définitivement et sur l’heure ses droits de coupe et de pêche – et cela d’autant plus volontiers qu’il s’agissait en fait d’une bagatelle.

Ces bonnes intentions s’affirmèrent encore lorsqu’ils entrèrent dans la salle à manger du Père Abbé. Ce n’en était pas une, à vrai dire, car il n’avait en tout que deux pièces à lui, d’ailleurs beaucoup plus spacieuses et plus commodes que celles du starets . L’ameublement ne brillait pas par le confort : les meubles étaient d’acajou et recouverts en cuir, à l’ancienne mode de 1820, les planchers n’étaient même pas peints ; en revanche, tout reluisait de propreté, il y avait aux fenêtres beaucoup de fleurs chères ; mais la principale élégance résidait en ce moment dans la table servie avec une somptuosité relative. La nappe était immaculée, la vaisselle étincelait ; sur la table reposaient trois sortes d’un pain parfaitement cuit 1, deux bouteilles de vin, deux pots de l’excellent hydromel du monastère et une grande carafe pleine d’un kvass 2réputé aux environs ; il n’y avait pas de vodka 3. Rakitine raconta par la suite que le dîner comprenait cette fois cinq plats : une soupe au sterlet avec des bouchées au poisson ; un poisson au court-bouillon, accommodé d’après une recette spéciale et délicieuse ; des quenelles d’esturgeon ; des glaces et de la compote ; enfin du kissel 4en manière de blanc-manger.

Incapable de se contenir, Rakitine avait flairé tout cela et jeté un coup d’œil à la cuisine du Père Abbé, où il avait des relations. Il en possédait d’ailleurs partout et apprenait ainsi tout ce qu’il voulait savoir. C’était un cœur tourmenté, envieux. Il avait pleine conscience de ses dons indiscutables, et s’en faisait même, dans sa présomption, une idée exagérée. Il se savait destiné à jouer un rôle ; mais Aliocha, qui lui était fort attaché, s’affligeait de le voir dépourvu de conscience, et cela sans que le malheureux s’en rendît compte lui-même ; sachant en effet qu’il ne déroberait jamais de l’argent à sa portée, Rakitine s’estimait parfaitement honnête. À cet égard, ni Aliocha ni personne n’auraient pu lui ouvrir les yeux.

Rakitine était un trop mince personnage pour figurer aux repas ; en revanche, le Père Joseph et le Père Païsius avaient été invités, ainsi qu’un autre religieux. Ils attendaient déjà dans la salle à manger lorsque Piotr Alexandrovitch, Kalganov et Ivan Fiodorovitch firent leur entrée. Le propriétaire Maximov se tenait à l’écart. Le Père Abbé s’avança au milieu de la pièce pour accueillir ses invités. C’était un grand vieillard maigre, mais encore vigoureux, aux cheveux noirs déjà grisonnants, au long visage émacié et grave. Il salua ses hôtes en silence, et ceux-ci vinrent cette fois recevoir sa bénédiction, Mioussov tenta même de lui baiser la main, mais l’Abbé prévint son geste en la retirant. Ivan Fiodorovitch et Kalganov allèrent jusqu’au bout, faisant claquer leurs lèvres à la façon des gens du peuple.

« Nous devons vous faire toutes nos excuses, mon Révérend Père, commença Piotr Alexandrovitch avec un gracieux sourire, mais d’un ton grave et respectueux, car nous arrivons seuls, sans notre compagnon Fiodor Pavlovitch, que vous aviez invité ; il a dû renoncer à nous accompagner et non sans cause. Dans la cellule du Révérend Père Zosime, emporté par sa malheureuse querelle avec son fils, il a prononcé quelques paroles fort déplacées... fort inconvenantes... ce dont Votre Révérence doit avoir déjà connaissance, ajouta-t-il avec un regard du côté des religieux. Aussi, conscient de sa faute et la déplorant sincèrement, il a éprouvé une honte insurmontable et nous a priés, son fils Ivan et moi, de vous exprimer son sincère regret, sa contrition, son repentir... Bref, il espère tout réparer par la suite ; pour le moment il implore votre bénédiction et vous prie d’oublier ce qui s’est passé... »

Mioussov se tut. Arrivé vers la fin de sa tirade, il se sentit si parfaitement content de lui, qu’il en oublia sa récente irritation. Il éprouvait de nouveau un vif et sincère amour pour l’humanité. Le Père Abbé, qui l’avait écouté gravement, inclina la tête et répondit :

« Je regrette vivement son absence. Participant à ce repas, peut-être nous eût-il pris en affection, et nous de même. Messieurs, veuillez prendre place. »

Il se plaça devant l’image et commença une prière. Tous s’inclinèrent respectueusement, et le propriétaire Maximov se plaça même en avant, les mains jointes, en signe de particulière dévotion.

Ce fut alors que Fiodor Pavlovitch vida son sac. Il faut noter qu’il avait eu vraiment l’intention de partir et compris l’impossibilité, après sa honteuse conduite chez le starets , d’aller dîner chez le Père Abbé comme si de rien n’était. Ce n’est pas qu’il eût grande honte et se fît d’amers reproches, tout bien au contraire ; néanmoins il sentait l’inconvenance d’aller dîner. Mais à peine sa calèche aux ressorts gémissants fut-elle avancée au perron de l’hôtellerie, qu’il s’arrêta avant d’y monter. Il se rappela ses propres paroles chez le starets . « Quand je vais chez les gens, il me semble toujours que je suis le plus vil de tous et que tous me prennent pour un bouffon ; alors je me dis : faisons vraiment le bouffon, car tous, jusqu’au dernier, vous êtes plus bêtes et plus vils que moi. » Il voulait se venger sur tout le monde de ses propres vilenies. Il se rappela soudain qu’un beau jour, comme on lui demandait : « Pourquoi détestez-vous tant telle personne ? » il avait répondu dans un accès d’effronterie bouffonne : « Elle ne m’a rien fait, c’est vrai ; mais moi, je lui ai joué un vilain tour et aussitôt après j’ai commencé à la détester. » Ce souvenir lui arracha un mauvais rire silencieux. Les yeux étincelants, les lèvres tremblantes, il eut une minute d’hésitation. Mais soudain : « Puisque j’ai commencé, il faut aller jusqu’au bout, décida-t-il. Je ne saurais me réhabiliter ; narguons-les donc jusqu’à l’impudence ; je me fous de vous et basta ! »

Il ordonna au cocher d’attendre et retourna à grands pas au monastère, droit chez le Père Abbé. Il ignorait encore ce qu’il ferait, mais il savait qu’il ne se possédait plus, que la moindre impulsion lui ferait commettre quelque indigne sortie, sinon quelque délit dont il aurait à répondre devant les tribunaux. En effet, il ne dépassait jamais certaines limites, ce qui ne laissait pas de le surprendre.

Il parut dans la salle à manger au moment où, la prière finie, on allait se mettre à table. Il s’arrêta sur le seuil, examina la compagnie en fixant les gens bien en face et éclata d’un rire prolongé, impudent.

« Ils me croyaient parti, et me voilà ! » cria-t-il d’une voix retentissante.

Les assistants le considérèrent un instant en silence, et soudain tous sentirent qu’un scandale était inévitable. Piotr Alexandrovitch passa brusquement de la quiétude à la plus méchante humeur. Sa colère éteinte se ralluma, son indignation apaisée gronda tout d’un coup.

« Non, je ne puis supporter cela ! hurla-t-il. J’en suis incapable, absolument incapable ! »

Le sang lui montait à la tête. Il s’embrouillait, mais ce n’était pas le moment de faire du style, et il prit son chapeau.

« De quoi est-il incapable ? s’écria Fiodor Pavlovitch. Votre Révérence, dois-je entrer ou non ? M’acceptez-vous comme convive ?

– Nous vous en prions de tout cœur, répondit l’Abbé. Messieurs, ajouta-t-il, je vous supplie de laisser en repos vos querelles fortuites, de vous réunir dans l’amour et l’entente fraternelle, en implorant le Seigneur à notre paisible table.

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