Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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Il se colla bien droit contre le mur, tenant la fourche le long du corps comme un mousquet, l’arme au pied. La lune, dépassant la crête de la colline, inonda soudain de sa froide lumière la façade de la maison, mais il ne s’en rendit pas compte, il s’imaginait encore embusqué dans l’ombre, et il était là, immobile, les yeux fixés sur le sentier qui menait à la crique. Ses dents claquaient d’une sauvage impatience.

Il était si parfaitement visible dans sa rigidité de mort, que Michel, débouchant du ravin, s’arrêta tout net, le prenant pour une apparition surnaturelle. Scevola, de son côté, distingua l’ombre mouvante d’un homme – l’homme! – et il s’élança en avant sans réfléchir, en abaissant les dents de la fourche, comme il eût fait d’une baïonnette. Il ne poussa aucun cri. Il fonça droit devant lui, en grognant comme un chien, et plongea tête baissée avec son arme.

Michel, comme un être primitif qui ne s’embarrassait pas de quelque chose d’aussi incertain que l’intelligence, fit instantanément un bond de côté avec la précision d’un animal sauvage; mais il y avait tout de même assez de l’être humain en lui pour demeurer ensuite paralysé d’étonnement. L’élan de son assaut avait entraîné Scevola de plusieurs mètres dans la descente avant qu’il fût en mesure de faire volte-face et de prendre une attitude offensive. Les deux adversaires se reconnurent alors. Le terroriste s’écria: «Michel?» et Michel s’empressa de ramasser une grosse pierre.

«Holà, Scevola», cria-t-il, non pas à très haute voix, mais pourtant d’un ton fort menaçant. «Qu’est-ce qui vous prend?… N’approchez pas, ou je vous balance cette pierre sur la tête, et je m’y connais!»

Scevola laissa la fourche reposer à terre avec un bruit sourd. «Je ne te reconnaissais pas, dit-il.

– C’est un mensonge. Qui croyiez-vous donc que j’étais? L’autre peut-être! Je n’ai pas la tête bandée, il me semble?»

Scevola se mit à regrimper la pente. «Quoi? demanda-t-il. De quelle tête parles-tu?

– Je dis que si vous approchez je vous assomme avec cette pierre, répondit Michel. On ne peut pas se fier à vous quand la lune est pleine. Vous ne m’avez pas reconnu! Est-ce une raison pour se jeter sur les gens comme cela. Vous n’avez rien contre moi, n’est-ce pas?

– Non», répondit avec hésitation l’ex-terroriste tout en observant attentivement Michel qui gardait encore la pierre à la main.

«Il y a des années que les gens disent que vous êtes un peu cinglé», déclara Michel avec intrépidité, car l’autre était assez déconfit pour donner du cœur même à un lièvre craintif. «Si on ne peut plus maintenant monter faire un somme sous le hangar, sans s’exposer à être poursuivi à coups de fourche, eh bien!…

– J’allais seulement ranger cette fourche», s’écria Scevola avec volubilité. «Je l’avais laissée contre le mur et je l’ai aperçue tout à coup en passant; alors je me suis dit que j’allais la porter dans l’écurie avant d’aller me coucher. Voilà tout.»

Michel en resta un peu bouche bée. «Que penses-tu donc que je ferais d’une fourche à cette heure-ci de la nuit, sinon la ranger? reprit Scevola.

– Je me le demande!» marmotta Michel qui commençait à n’en plus croire ses sens.

«Tu t’en vas flâner comme un sot et tu t’imagines un tas de choses absurdes, espèce de grand imbécile. Tout ce que je voulais, c’était te demander si tout allait bien en bas, et toi, comme un idiot, tu te jettes de côté en bondissant comme un cabri et tu t’en vas ramasser une pierre. C’est à toi que la lune a dérangé la tête, pas à moi. Allez, jette-moi ça.»

Habitué à faire ce qu’on lui disait, Michel écarta lentement les doigts, sans être tout à fait convaincu, mais en pensant qu’il y avait peut-être du vrai là-dedans. Scevola, comprenant qu’il avait l’avantage, se mit à l’injurier.

«Tu es dangereux. On devrait t’attacher les pieds et les mains, quand la lune est pleine. Qu’est-ce que tu viens de dire à propos d’une tête? Quelle tête?

– J’ai dit que je n’avais pas la tête fracassée.

– C’est tout?» dit Scevola. Il se demandait ce qui avait bien pu arriver en bas pendant l’après-midi pour que quelqu’un eût eu la tête fracassée. Manifestement il devait y avoir eu une bagarre ou un accident; en tout cas, il pensa que c’était pour lui une circonstance favorable, car évidemment un homme à la tête bandée était en position d’infériorité. Il inclinait plutôt à croire que ç’avait été quelque accident stupide et regretta vivement que le lieutenant ne se fût pas tué du coup, il se retourna pour dire à Michel d’un ton acide:

«Maintenant, tu peux aller au hangar. Et n’essaye plus de me jouer un de tes tours, sinon, la prochaine fois que tu ramasseras une pierre, je te tire dessus comme sur un chien.»

Il se dirigea vers la barrière de la cour qui restait toujours ouverte en lançant cet ordre à Michel par-dessus son épaule: «Va dans la salle. Quelqu’un a laissé de la lumière. On dirait qu’ils sont tous devenus fous aujourd’hui. Porte la lampe dans la cuisine, éteins-la bien et vois si la porte qui donne sur la cour est bien fermée. Je vais me coucher.» Il franchit la barrière, mais ne pénétra pas très avant dans la cour. Il s’arrêta pour regarder Michel exécuter cet ordre. Allongeant prudemment la tête en avant du pilier de la barrière, Scevola attendit d’avoir vu Michel ouvrir la porte de la salle, puis franchit en quelques bonds le terrain plat et s’élança dans le sentier du ravin. Il lui fallut moins d’une minute. Il avait toujours sa fourche sur l’épaule. Son seul désir était de ne pas être dérangé; à part cela, il ne se souciait aucunement de ce que faisaient les autres, de ce qu’ils pensaient ni de la façon dont ils se conduisaient. Il était complètement en proie à son idée fixe. Il n’avait pas de plan, mais il avait un principe d’action: c’était d’atteindre le lieutenant à son insu, et si l’homme mourait sans savoir quelle main l’avait frappé, tant mieux. Scevola allait agir pour la cause de la vertu et de la justice. Ce n’était aucunement là une question de querelle personnelle. Pendant ce temps, Michel, en entrant dans la salle, avait découvert Peyrol profondément endormi sur une table. En dépit de son respect illimité pour Peyrol, sa simplicité était telle qu’il se mit à secouer son maître par l’épaule, comme s’il se fût agi d’un simple mortel. Peyrol passa si rapidement de l’inertie à la position assise que Michel en recula d’un pas et attendit qu’on lui adressât la parole. Mais comme Peyrol se contentait de le regarder fixement, Michel prit l’initiative de prononcer une courte phrase:

«Il s’y met!» Peyrol ne paraissait pas complètement réveillé: «Qu’est-ce que tu veux dire? demanda-t-il.

– Il s’agite pour essayer de s’enfuir.»

Peyrol était maintenant tout à fait réveillé. Il retira même ses pieds de dessus la table.

«Vraiment? Tu n’as donc pas cadenassé la porte de la cabine?»

Michel, très effrayé, expliqua qu’on ne lui avait jamais dit de le faire.

«Non?» remarqua Peyrol paisiblement. «J’ai dû oublier.» Mais Michel ne se calmait pas et murmura: «Il est en train de s’enfuir.

– Ça va bien! dit Peyrol, ne te mets pas martel en tête. Il ne s’enfuira pas bien loin, va.»

Une grimace se dessina lentement sur le visage de Michel. «S’il veut grimper en haut des rochers, il ne tardera pas à se casser le cou, dit-il. Et il n’ira certainement pas très loin, pour sûr.

– Eh bien! tu vois! lui dit Peyrol.

– Et il n’a pas l’air bien solide non plus. Il est sorti à quatre pattes de la cabine, est allé jusqu’au petit tonneau d’eau et il s’est mis à boire, à boire. Il a dû le vider à moitié. Après quoi, il s’est mis sur ses jambes. J’ai déguerpi sur le rivage, aussitôt que je l’ai entendu remuer», continua-t-il d’un ton d’intense contentement de soi. «Je me suis caché derrière un rocher pour l’observer.

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