Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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L’avantage de posséder un crâne fort épais devint évident lorsque, s’étant traîné hors de la cabine, il put reconnaître où il était. Son premier mouvement fut ensuite de regarder la lune pour évaluer à peu près le passage du temps. Après quoi il manifesta une immense surprise de se trouver seul à bord de la tartane. Assis, les jambes pendantes au-dessus de la cale ouverte, il essaya de deviner comment il se pouvait que la cabine fût restée sans verrou ni surveillance.

Il continuait à réfléchir à cette situation inattendue. Que pouvait bien être devenu ce scélérat à cheveux blancs? Se dissimulait-il quelque part en attendant une occasion de lui assener un autre coup sur la tête? Symons se sentit tout à coup très exposé, assis sur le pont arrière dans la pleine lumière de la lune. L’instinct plutôt que la raison lui suggéra de descendre dans la cale obscure. Ce but parut d’abord une énorme entreprise, mais une fois qu’il s’y mit il l’accomplit avec la plus grande facilité sans pouvoir éviter toutefois de faire tomber un bout d’espar qui était resté appuyé contre le pont. L’objet le précéda dans la cale avec un bruit retentissant qui donna des palpitations au pauvre Symons. Il s’assit sur la carlingue de la tartane et haleta, mais au bout d’un moment, il réfléchit que tout cela n’avait pas grande importance. Il lui semblait que sa tête était énorme: son cou lui faisait très mal et il se sentait une épaule assurément ankylosée. Il ne pourrait jamais tenir tête à ce vieux gredin. Mais qu’était-il devenu? Ah! oui, il était allé chercher les soldats! Parvenu à cette conclusion, Symons se sentit plus calme. Il essaya de se rappeler ce qui était arrivé. Lorsqu’il avait vu pour la dernière fois le vieux bonhomme, il faisait jour et maintenant – Symons regarda de nouveau la lune – il devait être près de trois heures du premier quart [95]. Sans doute ce vieux gredin était-il allé au cabaret boire avec les soldats. Ils ne tarderaient pas à arriver. L’idée de se voir prisonnier de guerre lui faisait un peu tourner le cœur. Son navire lui parût tout à coup paré d’un nombre extraordinaire d’agréments, y compris le capitaine Vincent et le premier lieutenant. Il aurait même été heureux de serrer la main du caporal, un fusilier marin hargneux et méchant qui faisait fonction de capitaine d’armes [96]à bord. «Je me demande où est le navire, maintenant», pensa-t-il tristement, en sentant son dégoût de la captivité s’accroître à mesure que les forces lui revenaient.

C’est alors qu’il entendit le bruit de la chute de Scevola. Cela lui sembla assez rapproché; mais ensuite il n’entendit ni voix, ni bruits de pas annonçant l’approche d’un peloton. Si c’était le vieux gredin qui revenait, alors il revenait seul. Aussitôt Symons se dirigea à quatre pattes vers l’avant de la tartane. Il avait l’idée qu’une fois caché sous le pont avant il serait en meilleure posture pour parlementer avec l’ennemi et que, peut-être, il trouverait là un anspect [97]ou quelque bout de fer pour se défendre. Au moment même où il venait de s’installer dans sa cachette, Scevola mettait le pied sur le pont arrière.

Du premier coup d’œil, Symons vit que cet homme ne ressemblait guère à celui qu’il s’attendait à voir. Il en fut un peu déçu. Comme Scevola se tenait immobile dans la clarté de la pleine lune, Symons se félicita d’être allé se poster sous le pont avant. Cet homme barbu avait un corps de moineau en comparaison de l’autre; mais il avait une arme dangereuse, quelque chose qui sembla à Symons être un trident, ou une foëne [98], au bout d’un manche. «C’est une sacrée arme!» pensa-t-il, épouvanté. Et que diable celui-là venait-il faire à bord? Que venait-il y chercher?

Le nouveau venu eut d’abord une attitude étrange. Il resta immobile comme une statue, puis allongea le cou de droite et de gauche, examinant toute la longueur de la tartane, puis après avoir traversé le pont, il en fit autant de l’autre côté. «Il a remarqué que la porte de la cabine est ouverte. Il essaie de voir où je suis allé. Il va venir à l’avant me chercher, se dit Symons. S’il m’accule, avec cette satanée machine fourchue, je suis un homme mort.» Il se demanda un moment s’il ne vaudrait pas mieux prendre son élan et sauter sur le rivage: mais en fin de compte il n’avait guère confiance en ses forces. «Il me rattraperait sûrement, conclut-il. Et il n’est pas animé de bonnes intentions, c’est évident. Un homme ne s’en irait pas se promener la nuit avec une sacrée machine de ce genre s’il n’avait pas l’intention de régler son compte à quelqu’un.»

Après être resté parfaitement immobile, tendant l’oreille au moindre bruit qui pourrait venir d’en bas, où il supposait que se trouvait le lieutenant Réal, Scevola se pencha sur l’écoutille [99]de la cabine et appela à voix basse: «Êtes-vous là, lieutenant?» Symons vit ces mouvements sans pouvoir imaginer leur intention. Cet excellent marin, qui avait fait ses preuves dans plus d’une expédition de commande, en eut une sueur froide. À la clarté de la lune, les dents de cette fourche polie par l’usage étincelaient comme de l’argent, et cet intrus avait l’air extrêmement singulier et dangereux. À qui cet homme pouvait-il en avoir, sinon au prisonnier?

Scevola, ne recevant pas de réponse, demeura un moment accroupi. Il ne pouvait distinguer aucun bruit de respiration dans le fond du bâtiment. Il conserva cette position si longtemps que Symons en fut fort intéressé et se murmura à lui-même: «Il doit penser que je suis encore en bas.» Ce qui se passa ensuite fut fort surprenant. L’homme, après s’être placé d’un côté de l’écoutille de la cabine tout en tenant son horrible engin comme si c’eût été une pique d’abordage, poussa un cri terrible et se mit à hurler en français avec une telle volubilité qu’il en effraya véritablement Symons. Il s’arrêta brusquement, s’écarta de l’écoutille et sembla se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire. Quiconque aurait pu voir alors la tête que Symons avança, le visage tourné vers l’arrière de la tartane, y aurait décelé une expression d’horreur. «Le rusé animal! pensa-t-il. Si j’avais été en bas, avec le boucan qu’il a fait, je serais à coup sûr sorti précipitamment sur le pont et alors il m’aurait fait mon affaire.» Symons eut le sentiment qu’il l’avait échappé belle; mais cela ne le soulageait guère. Ce n’était qu’une question de temps. Les intentions homicides de cet homme étaient évidentes. Il ne tarderait sûrement pas à venir à l’avant. Symons le vit bouger et il pensa: «Le voilà qui vient!» Et il se prépara à bondir. «Si je peux esquiver ces sacrées dents, je pourrais peut-être le prendre à la gorge», se disait-il, sans toutefois éprouver grande confiance en lui-même.

Mais à son grand soulagement, il vit que Scevola voulait seulement dissimuler la fourche dans la cale, de façon que le manche atteignît juste le bord du pont arrière. De cette façon, elle était naturellement invisible pour quiconque viendrait du rivage. Scevola s’était convaincu que le lieutenant n’était pas à bord de la tartane. Il avait dû aller se promener le long du rivage et reviendrait probablement dans un moment. En attendant l’idée lui était venue d’aller voir s’il ne pourrait pas découvrir quelque chose de compromettant dans la cabine. Il ne prit pas la fourche avec lui pour descendre parce qu’elle lui eût été inutile et plus embarrassante qu’autre chose dans cet endroit exigu, au cas où le lieutenant l’y trouverait à son retour. Il jeta un regard circulaire tout autour du bassin et s’apprêta à descendre.

Aucun de ses mouvements n’avait échappé à Symons. Il devina l’intention de Scevola d’après ses gestes et pensa: «C’est ma seule chance, et il n’y a en tout cas pas une seconde à perdre.» Aussitôt que Scevola eut tourné le dos à l’avant de la tartane pour descendre la petite échelle de la cabine, Symons sortit en rampant de sa cachette. Il traversa toute la cale en courant à quatre pattes de peur que l’autre ne tournât la tête avant de disparaître en bas, mais dès qu’il eut jugé que l’homme avait posé le pied au fond, il se mit debout et s’accrochant aux haubans du grand mât se balança sur le pont arrière, et du même mouvement pour ainsi dire, se jeta sur les portes de la cabine qui se refermèrent à grand fracas. Comment assujettir ces portes, il n’y avait pas pensé, mais en fait il vit le cadenas qui pendait à la gâche, d’un côté; la clé s’y trouvait et il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour que la porte fût solidement fermée.

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