Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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«Se serait-il noyé?» pensa Peyrol en regardant l’eau lisse et lumineuse de la crique. Elle ne pouvait lui fournir aucune réponse. Puis, à bout de bras, il contempla sa trouvaille. Enfin, il secoua la tête, mit la fourche sur son épaule, et à lentes enjambées continua sa route.

XIV

La rencontre du lieutenant et de Peyrol, à minuit, se fit dans un parfait silence. Peyrol, assis sur le banc devant la salle, avait entendu des pas monter le chemin de Madrague bien avant que le lieutenant ne devînt visible. Mais il ne fit pas le moindre mouvement. Il ne le regarda même pas. Le lieutenant, débouclant son ceinturon, s’assit sans prononcer une parole. La lune, seul témoin de cette rencontre, semblait éclairer deux amis si identiques de pensée et de sentiments qu’ils pouvaient entrer en communion sans rien dire. Ce fut Peyrol qui parla le premier.

«Vous êtes à l’heure.

– Ç’a été toute une affaire que de dénicher les gens et de faire timbrer le certificat. Tout était fermé. L’amiral du port donnait un grand dîner, mais il est venu me parler quand on lui eut dit mon nom. Et tout le temps, voyez-vous, canonnier, je me demandais si je vous reverrais jamais de ma vie. Même une fois le certificat dans ma poche, quelle qu’en soit la valeur, je me le demandais encore.

– Que diable pensiez-vous qu’il allait m’arriver?» grommela Peyrol sans conviction. Il avait jeté sous le banc étroit la fourche mystérieuse et, avec ses pieds, il la sentait là, posée contre le mur.

«Non, ce que je me demandais, c’était si je reviendrais jamais ici.»

Réal tira de sa poche une feuille de papier pliée en quatre et la jeta sur le banc. Peyrol la prit négligemment. Ce papier n’était destiné qu’à jeter de la poudre aux yeux des Anglais. Le lieutenant, au bout d’un moment de silence, reprit avec la sincérité d’un homme qui souffre trop pour garder par-devers lui ses ennuis:

«J’ai eu à soutenir un rude combat.

– Il était trop tard», déclara Peyrol fort catégoriquement. «Vous deviez revenir ici, ne fût-ce que par pudeur; et maintenant que vous voilà revenu, vous n’avez pas l’air bien heureux.

– Ne vous occupez pas de quoi j’ai l’air, canonnier. Je suis décidé.»

Une pensée féroce, encore qu’assez agréable, traversa l’esprit de Peyrol. C’était que cet homme venu en intrus dans la sinistre solitude d’Escampobar où, lui, Peyrol, avait réussi à maintenir l’ordre, était en proie à une illusion. Décidé! Bah! Sa décision n’avait rien à voir avec son retour. Il était revenu parce que, selon l’expression de Catherine, «la mort lui avait fait signe». Cependant, le lieutenant Réal souleva son chapeau pour essuyer son front moite.

«J’ai décidé de jouer le rôle de courrier. Comme vous l’avez dit vous-même, Peyrol, impossible d’acheter un homme – je veux dire un homme honnête – il vous faut donc me trouver le bâtiment et je me charge du reste. Dans deux ou trois jours… Vous êtes moralement obligé de me confier votre tartane.»

Peyrol ne répondit rien. Il songeait que Réal avait reçu son signe, mais qu’annonçait-il: mourir de faim ou de maladie à bord d’un ponton anglais, ou de quelque autre manière? On ne pouvait le dire. Cet officier n’était pas un homme à qui il pût se fier; à qui il pût raconter, par exemple, l’histoire de son prisonnier et ce qu’il en avait fait. À vrai dire, l’histoire était complètement incroyable. L’Anglais qui commandait cette corvette n’avait aucune raison visible, concevable, ni vraisemblable, d’envoyer une embarcation dans la crique plutôt que dans n’importe quel autre endroit. Peyrol lui-même avait peine à croire que ce fût arrivé. Et il se disait: «Si j’allais lui raconter cela, ce lieutenant me prendrait pour un vieux coquin qui est traîtreusement en intelligence avec les Anglais depuis Dieu sait combien de temps. Je ne pourrais pas le persuader que cela a été pour moi aussi imprévu que si la lune tombait du ciel.»

«Je me demande», dit-il brusquement, mais sans élever la voix, «ce qui a bien pu vous faire revenir ici tant de fois!» Réal s’adossa au mur et, croisant les bras, prit son attitude habituelle pour leurs conversations à loisir.

«L’ennui, Peyrol», dit-il d’un ton lointain. «Un satané ennui.»

Peyrol, comme s’il eût été incapable de résister à la force de l’exemple, prit aussi la même pose et répondit:

«Vous avez l’air d’un homme qui ne se fait pas d’amis.

– C’est vrai, Peyrol. Je crois que je suis ce genre d’homme.

– Quoi, pas le moindre ami? Pas même une petite amie d’aucune sorte?»

Le lieutenant Réal appuya sa tête contre le mur sans rien répondre. Peyrol se leva.

«Oh! alors, si vous disparaissiez pendant des années à bord d’un ponton anglais, personne ne s’en inquiéterait. Donc, si je vous donnais ma tartane, vous partiriez?

– Oui, je partirais tout de suite.» Peyrol se mit à rire bruyamment en renversant la tête en arrière. Soudain son rire s’arrêta court, et le lieutenant fut stupéfait de le voir chanceler comme s’il avait reçu un coup dans la poitrine. En donnant ainsi libre cours à son amère gaieté, l’écumeur de mer venait d’apercevoir le visage d’Arlette à la fenêtre ouverte de la chambre du lieutenant. Il se laissa retomber lourdement sur le banc sans pouvoir articuler un mot. La surprise du lieutenant fut telle qu’il en détacha la tête du mur et se mit à le regarder. Peyrol, se baissant soudain, commença à tirer la fourche de sa cachette. Puis il se leva et s’appuya sur l’outil, tout en regardant Réal qui, la tête levée, le considérait avec une surprise nonchalante. Peyrol se demandait: «Vais-je l’embrocher au bout de cette fourche, et descendre en le portant ainsi pour le jeter à la mer?» Il éprouva soudain une pesanteur dans les bras et dans le cœur qui lui rendait tout mouvement impossible. Ses membres raides et impuissants lui refusaient tout service… C’était à Catherine de veiller sur sa nièce. Il était sûr que la vieille femme n’était pas loin. Le lieutenant le vit absorbé à examiner soigneusement les crocs de la fourche, il y avait quelque chose de bizarre dans tout cela.

«Eh bien! Peyrol! Qu’y a-t-il?» ne put-il s’empêcher de lui demander.

«Je regardais tout simplement, répondit Peyrol. Une des dents est un peu ébréchée. J’ai trouvé cet instrument dans un endroit invraisemblable.»

Le lieutenant le considérait toujours avec curiosité.

«Oui, je sais! Elle était sous le banc.

– Hum!» dit Peyrol qui avait repris un peu d’empire sur lui-même. «Elle appartient à Scevola.

– Vraiment?» dit le lieutenant en s’accotant de nouveau au mur.

Son intérêt paraissait épuisé, mais Peyrol ne bougeait toujours pas.

«Vous allez et venez en faisant une figure d’enterrement!» remarqua-t-il soudainement d’une voix grave. «Bon sang! lieutenant, je vous ai entendu rire une ou deux fois, mais du diable si je vous ai jamais vu sourire. C’est à croire qu’on vous a ensorcelé au berceau.»

Le lieutenant Réal se leva comme mû par un ressort. «Ensorcelé», répéta-t-il en se tenant très raide. «Au berceau, hein!… Non, je ne crois pas que ç’ait été si tôt que cela.»

Le visage impassible et tendu, il s’avança droit sur Peyrol comme un aveugle. Surpris, celui-ci s’écarta et, tournant les talons, le suivit des yeux. Le lieutenant, comme attiré par un aimant, poursuivit sa marche vers la porte de la maison. Peyrol, les yeux fixés sur le dos de Réal, le laissa presque atteindre la porte avant de crier avec hésitation: «Dites donc, lieutenant!» À son extrême surprise, Réal fit brusquement demi-tour comme si on l’avait touché.

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