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Joseph Conrad: Le Frère-De-La-Côte

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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Joseph Conrad Le FrèreDeLaCôte Traduit de langlais par G JeanAubry en - фото 1

Joseph Conrad

Le Frère-De-La-Côte

Traduit de l'anglais par G. Jean-Aubry en 1927

LE FRÈRE-DE-LA-CÔTE [I]

Joseph Conrad [II]

Le somme après le labeur, le port après les flots tempétueux,

L’aisance après la guerre, la mort après la vie, voilà qui plaît fort.

SPENSER [1]

À G. Jean-Aubry, en toute amitié ce récit des derniers jours d’un Frère-de-la-Côte français [2].

I

Entré à la pointe du jour dans l’avant-port de Toulon, après avoir échangé de bruyants saluts avec un des canots de ronde de la flotte qui lui montra où prendre son mouillage, le maître canonnier Peyrol jeta l’ancre du bâtiment, usé par la mer et délabré, dont il avait la charge, entre l’arsenal et la ville, en vue du quai principal. Au cours d’une vie que toute personne ordinaire eût trouvée remplie de merveilleux incidents, mais dont il était bien le seul à ne s’être jamais émerveillé, il était devenu si peu démonstratif qu’il ne poussa pas même un soupir de soulagement en entendant vrombir son câble [3]. Cela marquait pourtant le terme de six mois passés dans l’angoisse à courir la mer avec une cargaison de prix sur une coque endommagée, à ne vivre la plupart du temps que de rations réduites, toujours à guetter l’apparition de croiseurs anglais, à une ou deux reprises au bord du naufrage et plus d’une fois au bord de la capture. Mais, à vrai dire, le vieux Peyrol s’était résolu, dès le premier jour, à faire sauter son précieux bâtiment, et cela sans la moindre émotion, car tel était son caractère formé sous le soleil des mers de l’Inde au cours de combats irréguliers pour la possession d’un maigre butin dissipé aussitôt qu’obtenu, et surtout pour la simple sauvegarde d’une vie presque aussi précaire à conserver entre ses hauts et ses bas, et qui avait déjà duré cinquante-huit ans [4].

Tandis que son équipage d’épouvantails affamés, durs comme des clous et avides comme des loups d’aller goûter les délices du rivage, s’empressait dans la mâture à ferler [5]des voiles presque aussi minces et rapiécées que les chemises sales qu’ils avaient sur le dos, Peyrol parcourut le quai du regard. Des groupes s’y formaient d’un bout à l’autre pour contempler le nouvel arrivant, et Peyrol, remarquant parmi eux bon nombre d’hommes à bonnets rouges (Ce bonnet rouge est la coiffure adoptée par les sans-culottes en 1793.), se dit: «Les voici donc!» Parmi les équipages qui avaient porté le drapeau tricolore dans les mers de l’Orient, il y en avait des centaines qui professaient les principes des sans-culottes: «Des vauriens vantards et grandiloquents!» avait-il pensé. Mais maintenant, il avait sous les yeux la variété terrienne. Ceux qui avaient assuré le salut de la Révolution, les vrais de vrais. Peyrol, après un long regard, descendit dans sa cabine pour s’apprêter à aller à terre.

Il rasa ses fortes joues avec un véritable rasoir anglais, pris jadis comme butin dans une cabine d’officier sur un bâtiment de la Compagnie des Indes capturé par un navire à bord duquel il servait alors. Il mit une chemise blanche, une courte veste bleue à boutons de métal et à col haut retroussé, et passa un pantalon blanc qu’il assujettit avec un foulard rouge en guise de ceinture. Coiffé d’un chapeau noir luisant à calotte basse, il faisait un très digne chef de prise. De la dunette, il héla un batelier et se fit conduire au quai.

La foule s’était déjà considérablement accrue. Peyrol la parcourut des yeux sans paraître lui porter grand intérêt, quoique en réalité il n’eût jamais de sa vie vu autant de Blancs réunis pour regarder un marin. Après avoir été un écumeur de mers [6]dans de lointains parages, il était devenu étranger à son pays natal. Pendant les quelques minutes que mit le batelier à le conduire jusqu’aux marches, il se fit l’effet d’un navigateur débarquant sur un rivage nouvellement découvert.

À peine eut-il mis pied à terre, la populace l’entoura. L’arrivée d’une prise faite dans des mers lointaines par une escadre des forces républicaines n’était pas à Toulon un événement quotidien. De singulières rumeurs avaient déjà été lancées. Peyrol joua des coudes parmi la foule tant bien que mal; elle continua d’avancer derrière lui. Une voix cria: «D’où viens-tu, citoyen?

– De l’autre bout du monde!» tonna Peyrol.

Ce n’est qu’à la porte du bureau de la Marine qu’il put se débarrasser de ceux qui le suivaient. Il fit à qui de droit son rapport, en qualité de chef de prise d’un bâtiment capturé au large du Cap [7]par le citoyen Renaud, commandant en chef de l’escadre de la République dans les mers de l’Inde. On lui avait donné l’ordre de faire route sur Dunkerque, mais il déclara qu’après que ces sacrés Anglais lui eurent donné la chasse à trois reprises en deux semaines entre le cap Vert et le cap Spartel [8], il avait décidé de filer en Méditerranée où, d’après ce qu’il avait appris d’un brick danois rencontré en mer, ne se trouvait alors aucun navire de guerre anglais. Il était donc arrivé: avec les papiers du bord, les siens également, tout en ordre. Il déclara aussi qu’il en avait assez de rouler sa bosse sur les mers, et qu’il aspirait à se reposer quelque temps à terre. Jusqu’à ce que les formalités fussent terminées, il resta toutefois à Toulon, à se promener par les rues, d’une allure tranquille, jouissant de la considération générale sous la dénomination de «citoyen Peyrol!» et regardant tout le monde froidement dans les yeux.

La réserve qu’il gardait touchant son passé était de nature à faire naître mainte histoire mystérieuse au sujet d’un homme. Les autorités maritimes de Toulon avaient sans doute sur le passé de Peyrol des idées moins vagues, encore qu’elles ne fussent pas nécessairement plus exactes. Dans les divers bureaux maritimes où l’amenèrent ses obligations, les pauvres diables de scribes et même quelques-uns des chefs de service le regardaient très fixement aller et venir, fort proprement vêtu, et tenant toujours son gourdin qu’il laissait en général à la porte avant d’entrer dans le bureau personnel d’un officier, quand il était convoqué pour une entrevue avec l’un ou l’autre de ces «galonnés». Ayant cependant coupé sa cadenette et s’étant abouché avec quelques patriotes notoires du genre jacobin, Peyrol n’avait cure des regards ni des chuchotements des gens. Celui qui le fit presque se départir de son calme, ce fut un certain capitaine de vaisseau, avec un bandeau sur l’œil et une tunique d’uniforme très râpée, qui faisait on ne sait quel travail d’administration au bureau de la Marine. Cet officier, levant les yeux de certains papiers, déclara brutalement: «En somme, vous avez passé le plus clair de votre vie à écumer les mers, même si cela ne se sait pas. Vous avez dû être autrefois déserteur de la Marine, quelque nom que vous vous donniez à présent.»

Les larges joues du canonnier Peyrol ne tressaillirent même pas.

«En admettant qu’il y ait eu quelque chose de ce genre», répondit-il avec assurance, «ça s’est passé du temps des rois et des aristocrates. Et maintenant je vous ai remis une prise et une lettre de service du citoyen Renaud, commandant dans les mers de l’Inde. Je puis aussi vous donner les noms de bons républicains qui, dans cette ville, connaissent mes sentiments. Personne ne peut dire que j’aie jamais de ma vie été antirévolutionnaire. J’ai bourlingué dans les mers d’Orient pendant quarante-cinq ans… c’est vrai. Mais, permettez-moi de vous faire observer que ce sont les marins restés en France qui ont laissé l’Anglais entrer dans le port de Toulon.» Il fit une pause et ajouta: «Quand on y pense, citoyen commandant, les petits écarts que moi et mes pareils, nous avons peut-être commis à cinq mille lieues d’ici et il y a vingt ans de cela, ne peuvent pas avoir beaucoup d’importance par ces temps d’égalité et de fraternité. – En fait de fraternité», remarqua le capitaine de vaisseau à l’uniforme râpé, «je crois bien qu’il n’y a guère que celle des Frères-de-la-Côte qui vous soit familière.

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