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Joseph Conrad: Le Frère-De-La-Côte

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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«Hé, la mère!» cria Peyrol. «Avez-vous quelqu’un qui puisse me donner un coup de main pour porter mon coffre chez vous?»

Il avait un air si aisé et parlait avec tant d’autorité que, sans la moindre hésitation, elle se mit à crier d’une voix grêle: «Mais oui, citoyen, on va venir dans un instant!»

Dans le crépuscule, le bouquet de pins, de l’autre côté de la route, se détachait très noir sur le ciel calme et clair, et le citoyen Peyrol contemplait le décor de sa jeunesse misérable avec la plus grande placidité Il se retrouvait là après cinquante ans ou presque, et en revoyant ces choses il lui semblait que c’était hier. Il n’éprouvait pour tout cela ni affection, ni ressentiment. Il se sentait un peu drôle pour ainsi dire, mais le plus drôle c’était cette pensée qui lui vint à l’esprit, qu’il pouvait s’offrir le luxe (si le cœur lui en disait) d’acheter toute cette terre jusqu’au champ le plus éloigné, jusque tout là-bas où le chemin se perdait en s’enfonçant dans les terrains plats qui bordaient la mer, là où la petite élévation, l’extrémité de la presqu’île de Giens [14], avait pris l’aspect d’un nuage noir.

«Dites-moi, mon ami», dit-il de son ton autoritaire au garçon de ferme ébouriffé qui attendait son bon plaisir, «est-ce que ce chemin-là ne mène pas à Almanarre?

– Oui», répondit le paysan. Et Peyrol hocha la tête. L’homme continua, en articulant lentement comme s’il n’avait pas l’habitude de parler: «À Almanarre et plus loin même, au-delà de ce grand étang, jusqu’à la fin de la terre, jusqu’au cap Esterel [15].»

Peyrol tendait sa large oreille poilue. «Si j’étais resté dans ce pays, pensait-il, je parlerais comme ce garçon.» Et à haute voix il demanda:

«Y a-t-il des maisons là-bas, au bout de la terre?

– Bah! un hameau, un trou, juste quelques maisons autour d’une église et une ferme où, dans le temps, on vous donnait un verre de vin.»

II

Le citoyen Peyrol demeura à l’entrée de la cour d’auberge jusqu’à ce que la nuit eût noyé le moindre détail de ce paysage sur lequel ses regards étaient restés fixés aussi longtemps que les dernières lueurs du jour. Et même après que les dernières lueurs se furent éteintes, il était encore demeuré là un moment à fouiller des yeux les ténèbres au milieu desquelles il ne pouvait discerner que la route blanche à ses pieds et le sombre sommet des pins à l’endroit où le chemin charretier dévalait vers la côte. Il ne rentra dans l’auberge qu’après le départ de voituriers qui étaient venus boire un coup et qui s’en allèrent dans la direction de Fréjus avec leurs grosses charrettes à deux roues chargées d’un empilement de tonneaux vides. Peyrol n’avait pas été fâché de voir qu’ils ne restaient pas pour la nuit. Il fit un rapide souper tout seul, en silence et avec une gravité qui intimida la vieille femme dont l’aspect lui avait rappelé sa mère. Après avoir fumé sa pipe et obtenu un bout de bougie dans un chandelier d’étain, le citoyen Peyrol monta pesamment au premier étage pour aller retrouver son bagage. L’escalier branlant tremblait et gémissait sous son pas comme si le voyageur eût porté un fardeau. La première chose qu’il fit fut de fermer les volets très soigneusement, comme s’il avait eu peur de laisser entrer un souffle d’air nocturne. Ensuite il tira le verrou de sa porte. Puis, s’étant assis sur le plancher et ayant posé le chandelier devant lui entre ses jambes très écartées, il commença à se dévêtir, rejeta sa veste et fit en hâte passer sa chemise par-dessus sa tête. La raison secrète de ses mouvements pesants se révéla alors dans le fait qu’il portait contre sa peau nue, tel un pieux pénitent sa chaire, une sorte de gilet fait de deux épaisseurs de vieille toile à voile, tout piqué, à la manière d’un couvre-pieds, avec du fil goudronné. Trois boutons de corne le fermaient par-devant. Il les défit, et après qu’il eut fait glisser les deux épaulettes qui empêchaient cet étrange vêtement de lui tomber sur les hanches, il se mit à le rouler. Malgré tout le soin qu’il y apporta, il se produisit pendant cette opération quelques tintements d’un métal qui ne pouvait pas être du plomb.

Le torse nu rejeté en arrière, arc-bouté sur deux gros bras rigides à la peau blanche abondamment tatouée au-dessus du coude, Peyrol aspira une longue goulée d’air dans sa large poitrine dont le centre était couvert d’une toison grisonnante. Non seulement la poitrine du citoyen Peyrol, libérée, retrouva toute son athlétique capacité, mais un changement était également survenu sur ses traits dont l’expression d’austère impassibilité n’avait été que la conséquence d’un malaise physique. Ce n’est pas une bagatelle que de porter, ceinturant les côtes et accroché aux épaules, un massif assortiment de monnaies étrangères valant quelque soixante mille ou soixante-dix mille francs, en liquide; quant au papier-monnaie de la République, Peyrol en avait eu déjà une expérience suffisante pour en évaluer l’équivalent en tombereaux: de quoi en remplir mille, ou deux mille peut-être. Suffisamment, en tout cas, pour justifier le trait d’imagination qui lui était venu en contemplant le paysage à la lumière du couchant: avec ce qu’il avait sur lui, il pourrait acheter tout ce pays qui l’avait vu naître: maisons, bois, vignes, oliviers, jardins, rochers et salines… bref, tout le paysage, y compris les animaux. Mais Peyrol ne portait pas le moindre intérêt à la propriété foncière. Il n’avait aucune envie de posséder un lopin de cette terre ferme pour laquelle il n’avait jamais eu le moindre attachement. Tout ce qu’il voulait en obtenir, c’était un coin tranquille, un endroit écarté où, à l’insu de tous, il pût à loisir creuser un trou.

Il n’allait pas falloir tarder à le faire, pensa-t-il. On ne peut pas vivre indéfiniment avec un trésor attaché autour de la poitrine. En attendant, parfait étranger dans son pays natal [16]où son débarquement était peut-être la plus considérable aventure de son aventureuse existence, il jeta sa veste sur le gilet roulé et y posa la tête après avoir soufflé la bougie. La nuit était chaude. Il se trouvait que le plancher était en bois et non carrelé.

Cette sorte de lit n’était pas une nouveauté pour lui. Son gourdin à portée de la main, Peyrol dormit profondément jusqu’à ce que des bruits et des voix dans la maison et sur la route vinssent le réveiller peu après le lever du soleil. Il ouvrit le volet, accueillant la lumière et la brise du matin avec cette satisfaction de n’avoir rien à faire qui, pour un marin de son genre, est inséparable du fait d’être à terre. Il n’y avait rien qui pût troubler ses pensées: et quoique sa physionomie fût loin d’être dénuée d’expression, elle n’offrait pas l’apparence d’une profonde méditation.

Ç’avait été par le plus grand des hasards qu’au cours de la traversée, il avait découvert, dans un recoin secret d’un des coffres de sa prise, deux sacs de pièces de monnaie assorties: mohurs d’or [17], ducats hollandais, piécettes espagnoles, guinées anglaises. Une fois cette découverte faite, aucun doute n’était venu le tourmenter. Le butin, grand ou petit, était un fait naturel de sa vie de flibustier. Et maintenant que par la force des choses il était devenu maître-canonnier dans la Marine, il n’allait pas abandonner sa trouvaille à de fichus terriens, de simples requins, des gratte-papier voraces, qui la fourreraient dans leurs poches. Quant à annoncer la nouvelle à son équipage (entièrement composé de mauvais sujets), il n’était pas assez bête pour rien faire de pareil. Ils n’auraient pas été incapables de lui couper la gorge. Un vieux combattant de la mer comme lui, un Frère-de-la-Côte, avait plus de droit à un pareil butin que n’importe qui au monde. Aussi, à ses moments perdus, en mer, s’était-il occupé, dans la solitude de sa cabine, à confectionner cet ingénieux gilet de toile pour pouvoir transporter son trésor à terre secrètement. Il était volumineux, mais ses vêtements étaient de large coupe, et nul minable douanier n’aurait le front de porter les mains sur un chef de prise victorieux se rendant au bureau du préfet maritime pour faire son rapport. Ce plan avait parfaitement réussi, Toutefois il s’aperçut bientôt que ce vêtement insoupçonné, et qui valait précisément son pesant d’or, éprouvait son endurance plus qu’il ne l’avait prévu. Cela lui avait fatigué le corps et, en outre, l’avait quelque peu déprimé. Cela l’avait rendu moins actif et aussi moins communicatif. Sans cesse cela lui avait rappelé qu’il ne lui fallait à aucun prix risquer le moindre ennui, qu’il lui fallait éviter toute bagarre, toute intimité, toute réjouissance en compagnie mêlée. C’était là une des raisons qui l’avaient rendu impatient de quitter la ville. Cependant, une fois la tête posée sur son trésor, il pouvait dormir du sommeil du juste.

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