Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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– C’est probablement que vous n’aviez pas sommeil», répondit tranquillement Peyrol dont la pensée restait fixée fort loin de là sur le navire anglais. Son œil intérieur se représentait la silhouette noire de la corvette se découpant sur la grève blanche des Salins, dont la courbe étincelait sous la lune; cependant il poursuivit lentement: «Car ce ne peut pas être le bruit qui vous a empêché de dormir.» Sur le terre-plein d’Escampobar, déjà les ombres s’allongeaient sur le sol, tandis que le flanc de la colline de guet demeurait sombre encore, mais bordé d’une lueur croissante. Et la douceur de cette paix était telle qu’elle adoucit un moment l’attitude intérieure de dureté qu’avait Peyrol à l’endroit de l’humanité en général, y compris le commandant du navire anglais. Au milieu de ses préoccupations, le vieux flibustier savoura ce moment de sérénité.

«C’est un endroit maudit!» déclara soudain Scevola.

Sans même tourner la tête, Peyrol lui jeta un regard de côté. Bien qu’il se fût redressé assez rapidement de sa position allongée, le citoyen semblait tout avachi: il était assis, ramassé sur lui-même, les épaules arrondies, les mains sur les genoux. Avec son regard fixe, il avait, dans le clair de lune, l’air d’un enfant malade.

«C’est un endroit fait à souhait pour fomenter des trahisons. On s’y sent plongé jusqu’au cou.»

Il frissonna et poussa un long et irrésistible bâillement nerveux qui fit luire, dans une bouche rétractée [91]et béante, de longues canines inattendues, qui révélaient l’inquiète panthère tapie dans l’homme.

«Oui, il y a bien de la trahison dans l’air. Vous ne concevez pas ça, citoyen?

– Assurément non», déclara Peyrol avec un mépris serein. «Quelle trahison complotez-vous donc?» ajouta-t-il négligemment sur le ton de la conversation tout en savourant le charme du soir au clair de lune.

Scevola, si éloigné qu’il fût de s’attendre à cette réplique, n’en réussit pas moins à émettre presque aussitôt une sorte de rire grinçant.

«Elle est bien bonne! Ha, ha, ha!… moi!… comploter… pourquoi moi?

– Ma foi! fit tranquillement Peyrol, nous ne sommes pas si nombreux ici à pouvoir fomenter des trahisons. Les femmes sont montées se coucher: Michel est en bas sur la tartane. Il y a moi, et vous n’oseriez tout de même pas me soupçonner de trahison. Alors? Il ne reste guère que VOUS.»

Scevola se secoua. «Ce n’est pas là une plaisanterie. J’ai fait la chasse à la trahison, moi. Je…»

Il se calma. Il était en proie à des soupçons sentimentaux. Peyrol évidemment ne lui parlait ainsi que pour l’irriter et se débarrasser de lui; mais dans l’état particulier de ses sentiments, Scevola avait une conscience aiguë de chaque syllabe de ces remarques offensantes. «Ah! pensa-t-il, il n’a pas mentionné le lieutenant.» Cette omission parut au patriote d’une immense importance. Si Peyrol n’avait pas mentionné le lieutenant, c’est qu’ils avaient tous deux ensemble comploté quelque trahison, tout l’après-midi à bord de cette tartane. C’est pourquoi on ne les avait vus ni l’un ni l’autre de presque toute la journée. En fait, Scevola avait, lui aussi, vu Peyrol revenir à la ferme dans la soirée, seulement il l’avait vu d’une autre fenêtre qu’Arlette. C’était quelques minutes avant qu’il n’essayât d’ouvrir la porte du lieutenant, pour voir si Réal était dans sa chambre. Il s’était à regret éloigné sur la pointe des pieds, et en entrant dans la cuisine il n’y avait trouvé que Catherine et Peyrol. Aussitôt qu’Arlette les eut rejoints, une inspiration soudaine le fit monter en hâte mettre de nouveau la porte à l’épreuve. Elle était ouverte à présent! Preuve évidente que c’était Arlette qui s’y était enfermée. En découvrant qu’elle entrait ainsi dans la chambre du lieutenant comme chez elle, Scevola reçut un choc si douloureux qu’il pensa en mourir. Il était maintenant hors de doute que le lieutenant avait passé son temps à conspirer avec Peyrol à bord de cette tartane; qu’auraient-ils pu aller y faire d’autre? «Mais pourquoi Réal n’était-il pas remonté ce soir avec Peyrol?» se demandait Scevola, assis sur le banc, les mains jointes serrées entre ses genoux… «C’est une ruse de leur part», conclut-il soudainement. «Les conspirateurs évitent toujours de se faire voir ensemble. Ah!»

Ce fut comme si quelqu’un lui avait allumé un feu d’artifice dans le cerveau. Il en fut illuminé, ébloui, confondu, il en eut un sifflement dans les oreilles et des gerbes d’étincelles devant les yeux. Quand il leva la tête, il vit qu’il était seul. Peyrol avait disparu. Scevola crut se rappeler avoir entendu quelqu’un prononcer les mots: «Bonne nuit» et la porte de la salle claquer. Et, en effet, la porte de la salle était maintenant fermée. Une lueur blafarde brillait à la fenêtre la plus proche de cette porte. Peyrol avait éteint trois des becs de la lampe et était maintenant étendu sur l’une des longues tables, avec cette faculté de s’accommoder d’une planche qu’un vieux loup de mer ne perd jamais. Il avait décidé de rester en bas simplement pour être plus accessible et il ne s’était pas allongé sur l’un des bancs le long du mur parce qu’ils étaient trop étroits. Il avait laissé l’une des mèches allumée pour que le lieutenant sût où le trouver, et il était assez fatigué pour penser qu’il pourrait dormir une heure ou deux avant que Réal ne revînt de Toulon. Il s’installa, un bras sous la tête, comme s’il était sur le pont d’un corsaire et il était loin de penser que Scevola regardait à travers les vitres; mais elles étaient si petites et si poussiéreuses que le patriote ne put rien distinguer. Ç’avait été de sa part un mouvement purement instinctif. Il n’eut même pas conscience d’avoir regardé à l’intérieur. Il s’éloigna, alla jusqu’au bout du mur de la maison, revint sur ses pas, marcha de nouveau jusqu’à l’autre bout: on eût dit qu’il avait peur de dépasser ce mur contre lequel il chancelait par moments. «Conspiration, conspiration!» se disait-il. Il était maintenant absolument certain que le lieutenant se cachait encore sur cette tartane et attendait seulement que tout fût tranquille pour se glisser jusqu’à sa chambre où Scevola avait la preuve formelle qu’Arlette était habituée à se sentir comme chez elle. Le dépouiller de ses droits à lui sur Arlette était évidemment une partie du complot.

«Ai-je été l’esclave de ces deux femmes, ai-je attendu toutes ces années pour voir cette créature corrompue s’enfuir ignominieusement avec un ci-devant, avec un conspirateur aristocrate?»

Sa vertueuse indignation lui donnait le vertige.

Les preuves étaient suffisantes pour qu’un tribunal révolutionnaire leur fît couper la tête à tous. Un tribunal! il n’y avait plus de tribunal! Plus de justice révolutionnaire! Plus de patriotes! Dans sa détresse, il heurta le mur de l’épaule avec tant de force que cela le fit rebondir. Ce monde-ci n’était pas fait pour des patriotes.

«Si je m’étais trahi dans la cuisine, ils m’y auraient assassiné.»

Il pensa qu’il en avait déjà trop dit. Trop. «De la prudence! De la précaution!» se répétait-il en gesticulant des deux bras. Tout à coup, il trébucha et il entendit tomber quelque chose à ses pieds avec un bruit métallique stupéfiant. «Ils essayent de me tuer maintenant», pensa-t-il, tremblant de frayeur. Il se résigna à la mort. Un profond silence régnait aux alentours. Il ne se produisit rien d’autre. Il se baissa craintivement pour regarder l’objet et reconnut par terre sa propre fourche. Il se rappela l’avoir laissée à midi appuyée contre le mur. C’était son pied qui l’avait fait tomber. Il se jeta sur elle avidement. «Voilà ce qu’il me faut! murmura-t-il fiévreusement. Je suppose qu’à cette heure-ci le lieutenant pensera que je suis allé me coucher.»

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