Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

Здесь есть возможность читать онлайн «Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Прочие приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Frère-De-La-Côte»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

Le Frère-De-La-Côte — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Frère-De-La-Côte», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

«Non! Je ne peux plus me contenir! Monsieur Peyrol, papa Peyrol, vieux canonnier, horrible loup de mer, soyez un ange et dites-moi où il est?»

Le flibustier, qui ce matin même s’était montré aussi inébranlable qu’un roc sous l’étreinte du lieutenant Réal, sentit toute sa force l’abandonner sous les mains de cette femme, il répondit d’une voix épaisse:

«Il est allé à Toulon. Il avait besoin d’y aller.

– Pourquoi faire? Dites-moi la vérité.

– La vérité n’est pas bonne à savoir pour tout le monde», marmotta Peyrol avec la sensation affolante que le sol même se ramollissait sous ses pieds. «En service commandé», ajouta-t-il dans un grognement.

Les mains d’Arlette glissèrent soudainement des larges épaules de Peyrol. «En service commandé, répéta-t-elle. Quel service?» Sa voix s’étrangla et les mots: «Ah oui! son service!» parvinrent à peine jusqu’à Peyrol qui, aussitôt que les mains eurent lâché ses épaules, sentit sa force lui revenir et la terre molle redevenir ferme sous ses pieds. Juste en face de lui, Arlette, silencieuse, les bras pendants devant elle, les doigts entrelacés, semblait abasourdie que le lieutenant Réal ne fût pas délivré de tout lien terrestre comme un ange descendu du ciel et n’ayant de comptes à rendre qu’à ce Dieu qu’elle avait imploré. Il lui fallait donc le partager avec un service qui pouvait l’envoyer ici ou là. Elle se sentait une force, un pouvoir, plus grands que tout service.

«Peyrol», s’écria-t-elle doucement, «ne me brisez pas le cœur, mon cœur tout neuf qui vient de commencer à battre. Sentez comme il bat. Qui pourrait supporter cela?» Elle s’empara de la grosse main velue du flibustier et la pressa fortement contre sa poitrine. «Dites-moi quand il va revenir.

– Écoutez, patronne, il vaut mieux que vous montiez chez vous», commença Peyrol avec un grand effort et en retirant brusquement sa main captive. Il recula un peu en chancelant tandis qu’Arlette lui criait:

«Non! Vous n’allez plus m’envoyer promener comme vous le faisiez autrefois.» Dans toutes ses transformations, de la supplication à la colère, il n’y avait pas la moindre fausse note, si bien que ce débordement d’émotion avait le pouvoir déchirant d’un art inspiré. Elle se tourna avec violence vers Catherine qui n’avait ni bougé ni proféré un son. «Tout ce que vous pouvez faire tous les deux n’y changera rien désormais.» Et aussitôt elle se retourna vers Peyrol: «Vous me faites peur avec vos cheveux blancs. Allons!… Faut-il me mettre à genoux devant vous… Là!»

Peyrol la prit sous les coudes, la souleva de terre et la remit sur ses pieds comme si c’eût été un enfant. Aussitôt qu’il l’eut lâchée, elle se mit à frapper du pied.

«Êtes-vous donc stupide? s’écria-t-elle. Vous ne comprenez donc pas qu’il s’est passé quelque chose aujourd’hui?»

Pendant toute cette scène, Peyrol avait conservé son sang-froid le plus honorablement du monde, un peu comme un marin surpris par un grain blanc sous les Tropiques. Mais à ces mots une douzaine de pensées se précipitèrent à la fois dans son esprit à la poursuite de cette étonnante déclaration. Il était arrivé quelque chose. Où? Comment? À qui? Quoi? Cela ne pouvait s’être passé entre elle et le lieutenant. Il n’avait, lui semblait-il, pas perdu le lieutenant de vue depuis la première heure où ils s’étaient rencontrés le matin jusqu’au moment où il l’avait envoyé à Toulon en le poussant littéralement par les épaules: si ce n’est pendant qu’il dînait dans la pièce voisine, la porte ouverte, et pendant les quelques minutes qu’il avait passées à parler avec Michel dans la cour. Ce n’avait été là que quelques minutes et, aussitôt après, la vue du lieutenant assis sur le banc, l’air lugubre comme un corbeau solitaire, ne donnait guère l’impression d’une exaltation, d’une agitation, ni de toute autre émotion ayant trait à une femme. Devant ces difficultés, l’esprit de Peyrol se trouva soudain vide.

«Voyons, patronne», dit-il, incapable de rien trouver d’autre à dire, «qu’est-ce que c’est que toute cette agitation? Je l’attends de retour ici vers minuit.»

Il fut extrêmement soulagé de voir qu’elle le croyait. C’était la vérité. Il ne savait à vrai dire ce qu’il aurait pu inventer à l’improviste pour se débarrasser d’elle et la décider à aller se coucher. Elle le gratifia d’un froncement de sourcils farouche; et d’un ton terriblement menaçant, s’écria: «Si vous m’avez menti… Oh!»

Il eut un sourire indulgent. «Calmez-vous. Il sera ici peu après minuit. Vous pouvez aller dormir tranquille.»

Elle lui tourna dédaigneusement le dos et dit sèchement: «Allons, ma tante!» et elle se dirigea vers la porte menant au couloir. Arrivée là elle se retourna un moment, la main sur la poignée.

«Vous avez changé. Je ne peux plus me fier ni à l’un ni à l’autre de vous. Vous n’êtes plus les mêmes.»

Elle sortit. Alors seulement Catherine détacha son regard du mur pour croiser le regard de Peyrol. «Vous l’avez entendue? Nous, changés! C’est elle…»

Peyrol hocha la tête à deux reprises et il y eut un long silence pendant lequel les flammes de la lampe elles-mêmes demeurèrent immobiles.

«Suivez-la, mademoiselle Catherine», dit-il enfin avec une nuance de sympathie dans la voix. Elle ne bougea pas. «Allons, du courage», insista-t-il avec une sorte de déférence. «Essayez de la faire dormir.»

XII

D’une allure lente et raide, Catherine sortit de la cuisine et, dans le corridor, trouva Arlette qui l’attendait, une bougie allumée à la main. Son cœur se remplit d’une désolation soudaine à la vue de ce jeune et beau visage autour duquel la tache de lumière mettait un halo et qui, se détachant sur l’obscurité, semblait avoir pour fond la muraille d’un cachot. Sa nièce la précéda aussitôt dans l’escalier, en murmurant avec fureur entre ses jolies dents: «Il s’imagine que je vais pouvoir dormir. Vieil imbécile!»

Peyrol ne quitta pas des yeux le dos droit de Catherine jusqu’à ce que la porte se fût refermée sur elle. Alors seulement il s’accorda le soulagement de laisser l’air s’échapper entre ses lèvres pincées et son regard errer librement tout autour de la pièce. Il saisit la lampe par l’anneau qui en surmontait la tige et passa dans la salle, en refermant derrière lui la porte de la cuisine plongée dans l’obscurité. Il posa la lampe sur la table même où le lieutenant Réal avait pris son repas de midi. Elle était encore recouverte d’une petite nappe blanche et la chaise était restée placée de biais telle qu’il l’avait repoussée en se levant. Une autre des nombreuses chaises de la salle était visiblement placée de façon à faire face à la table. Peyrol, à cette vue, se dit amèrement: «Elle sera restée là à le contempler comme s’il était tout couvert de dorures, avec trois têtes et sept bras attachés au corps», comparaison empruntée à certaines idoles qu’il avait vues dans un temple indien [90]. Sans être iconoclaste, Peyrol éprouva positivement un malaise à ce souvenir et il s’empressa de sortir. Le grand nuage s’était divisé et ses immenses débris s’en allaient d’une marche imposante vers l’ouest, comme chassés devant la lune qui se levait. Scevola, qui s’était étendu de tout son long sur le banc, se redressa soudain et se tint très droit.

«On a fait un petit somme en plein air?» lui dit Peyrol tout en regardant vaguement l’espace lumineux derrière l’arrière-garde des nuages qui s’éloignaient en se bousculant là-haut.

«Je ne dormais pas, répondit le sans-culotte. Je n’ai pas fermé l’œil, pas un instant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Frère-De-La-Côte»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Frère-De-La-Côte» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Frère-De-La-Côte»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Frère-De-La-Côte» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x