Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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Le flibustier, non sans plisser les yeux et pincer les lèvres, était venu à bout du papier que le lieutenant reprit en allongeant négligemment le bras. «Eh bien! qu’est-ce que vous en pensez? demanda-t-il. Vous comprenez qu’il ne s’agit pas de sacrifier un navire de guerre à cette astuce. Qu’en pensez-vous?

– Plus facile à dire qu’à faire, déclara sèchement Peyrol.

– C’est ce que j’ai dit à mon amiral.

– C’est donc un marin d’eau douce, que vous ayez dû lui expliquer ça?

– Non, canonnier, pas du tout. Il m’a écouté en hochant la tête.

– Et qu’est-ce qu’il vous a dit, en fin de compte?

– Il m’a dit: «Parfaitement. Avez-vous des idées sur la question?» et je lui ai dit, écoutez-moi, canonnier, je lui ai dit: «Oui, amiral, je crois que j’ai un homme», et l’amiral m’a aussitôt interrompu: «Très bien, vous n’avez pas besoin de me parler de lui. Je vous confie cette affaire et je vous donne une semaine pour la régler. Quand ce sera fini, faites-moi votre rapport. En attendant, vous pouvez toujours prendre ce paquet.» Toutes les fausses lettres et les fausses dépêches étaient déjà préparées, Peyrol. J’ai emporté ce paquet du bureau de l’amiral. Un paquet enveloppé de toile à voile, proprement ficelé et cacheté. Voilà trois jours que je l’ai en ma possession. Il est en haut dans ma valise.

– Ça ne vous avance pas à grand-chose, grommela le vieux Peyrol.

– Non, avoua le lieutenant. Je peux aussi disposer de quelques milliers de francs.

– Des francs! répéta Peyrol, eh bien! mieux vaut vous en retourner à Toulon et essayer de soudoyer un homme qui voudra bien aller fourrer sa tête dans la gueule du lion anglais.»

Réal réfléchit un moment, puis reprit lentement: «Je ne voudrais pas parler de ça à n’importe quel homme. Bien sûr, c’est une mission dangereuse, la chose serait entendue.

– Elle le serait. Et si vous trouviez un garçon avec tant soit peu d’intelligence dans sa caboche, il essayerait naturellement de filer à la barbe de l’escadre anglaise et peut-être y réussirait-il, et alors que deviendrait votre tour?

– On pourrait lui donner une route à suivre.

– Oui, et il se pourrait que votre route le fasse justement passer à distance de toute l’escadre de Nelson, car on ne peut jamais dire ce que font les Anglais. Ils pourraient très bien être justement occupés à faire de l’eau en Sardaigne.

– Il est plus que probable que des croiseurs se trouveraient là et s’empareraient de lui.

– Ça se pourrait. Mais ce n’est pas là exécuter la tâche, c’est simplement tenter sa chance. À qui croyez-vous donc parler, à un enfant en bas âge sans doute… ou quoi?

– Non, mon cher canonnier. Il faudra avoir des fortes dents d’homme pour défaire ce nœud-là.» Il y eut un moment de silence, puis Peyrol déclara d’un ton dogmatique:

«Je vais vous dire ce qu’il en est, lieutenant. À mon avis, c’est exactement le genre d’ordre qu’un marin d’eau douce peut donner à de bons marins. Vous n’allez pas me dire le contraire.

– Certainement pas! reconnut le lieutenant. Et voyez toute la difficulté. Car, même en supposant que la tartane aille se flanquer au beau milieu de la flotte anglaise, comme si ç’avait été effectivement arrangé, ils visiteraient simplement sa cale, fourreraient peut-être le nez ici et là, mais ils n’auraient jamais l’idée d’aller y chercher des dépêches, n’est-ce pas? Notre homme, naturellement, les tiendrait bien cachées, n’est-ce pas? Il faut qu’il ne soit pas au courant. S’il était assez stupide pour les laisser traîner sur le pont, la mèche serait tout de suite éventée. Mais ce que je crois qu’il ferait, ce serait de jeter les dépêches par-dessus bord.

– Oui, à moins qu’on ne lui dise la nature de l’entreprise, dit Peyrol.

– Évidemment, mais quelle somme réussirait à convaincre un homme de s’en aller goûter des pontons anglais?

– L’homme prendra bel et bien la somme, et ensuite il fera de son mieux pour éviter de se faire attraper. Et s’il ne peut l’éviter, il veillera très soigneusement à ce que les Anglais ne trouvent rien à bord de sa tartane. Non, lieutenant, n’importe quel fichu propre-à-rien possesseur d’une tartane recevra de votre main deux ou trois mille francs le plus sagement du monde; mais quant à abuser l’amiral anglais, diable! c’est toute une affaire. Est-ce que vous n’avez pas pensé à tout cela avant de parler aux grandes épaulettes qui vous ont chargé de ce travail?

– J’ai vu la difficulté et je lui ai tout expliqué», répéta le lieutenant en baissant encore davantage la voix, quoique leur conversation n’eût cessé de se tenir en sourdine, malgré le silence qui régnait dans la maison derrière eux et la solitude des abords de la ferme d’Escampobar. C’était l’heure de la sieste, pour ceux qui pouvaient dormir. Le lieutenant, se rapprochant du vieil homme, lui susurra presque ces mots à l’oreille:

«Ce que je désirais, c’était vous entendre dire tout cela. Comprenez-vous maintenant le sens de mes paroles ce matin à notre poste de guet? Vous rappelez-vous ce que j’ai dit?»

Peyrol, tout en regardant dans le vide, murmura d’un ton uniforme:

«Je me rappelle qu’un officier de marine a essayé de faire perdre pied au vieux Peyrol sans y parvenir. Il se peut bien que je sois disparu, mais je suis encore trop solide pour n’importe quel blanc-bec qui se fâche, le diable sait pourquoi. C’est une bonne chose que vous n’y soyez pas parvenu, sans quoi je vous aurais entraîné avec moi et nous aurions fait notre dernière cabriole ensemble, au grand divertissement d’un équipage anglais. Jolie fin que c’eût été là!

– Vous ne vous rappelez pas que, quand vous m’avez dit que les Anglais enverraient une embarcation pour fouiller nos poches, je vous ai répondu que ce serait la méthode idéale.» Immobile comme une pierre, tandis que l’autre se penchait vers son oreille, Peyrol semblait n’offrir à ses chuchotements qu’un réceptacle insensible et le lieutenant poursuivit avec force: «Eh bien! c’était une allusion à cette affaire; car voyez-vous, canonnier, qu’eût-il pu y avoir de plus convaincant que de trouver sur moi ce paquet de dépêches? Quels eussent été leur surprise et leur émerveillement! Aucun doute n’aurait pu leur venir à l’esprit. Qu’en pensez-vous, canonnier? Bien sûr que non! Je vois d’ici le capitaine de cette corvette mettant toutes voiles dehors pour aller remettre le paquet entre les mains de l’amiral. Le secret de la destination de la flotte de Toulon trouvé sur le cadavre d’un officier! N’aurait-il pas exulté de cette chance prodigieuse? Mais ils ne l’auraient pas appelée accidentelle! Non, ils l’auraient appelée providentielle. Je connais un peu les Anglais, moi aussi. Ils aiment avoir Dieu de leur côté, c’est le seul allié auquel ils n’aient jamais besoin de donner des subsides. Vous ne trouvez pas, canonnier, que ç’aurait été la méthode idéale?»

Le lieutenant Réal se rejeta en arrière et Peyrol, toujours semblable à l’image sculptée d’une humeur sombre et songeuse, grommela doucement:

«Il est encore temps. Le navire anglais est toujours dans la Passe.» Il attendit un peu, sans altérer son inquiétante attitude de statue vivante, avant d’ajouter méchamment: «Vous n’avez pas l’air bien pressé d’aller faire ce plongeon.

– Ma foi, je suis presque assez dégoûté de la vie pour le faire», déclara le lieutenant sur le ton de la conversation.

«Eh bien! alors n’oubliez pas de monter chercher votre paquet avant de partir», fit Peyrol sur le même ton. «Mais ne m’attendez pas: je ne suis pas dégoûté de la vie, moi. Je suis disparu, et cela me suffit. Je n’ai pas besoin de mourir.»

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