Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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– Pensiez-vous que j’étais ici en permission? Sachez que je suis ici en service commandé. Vous ne me croyez pas?»

Peyrol poussa un long soupir. «Si, je vous crois. Ainsi, ils ont idée de capturer cette corvette au lieu de la détruire. Et on vous envoie en service commandé. Eh bien! cela ne me facilite pas les choses, de vous voir ici.

– Vous êtes un drôle d’homme, Peyrol, fit le lieutenant. Je crois bien que vous voudriez me voir mort.

– Non. Simplement ailleurs. Mais vous avez raison. Peyrol n’a d’amitié ni pour votre visage, ni pour votre voix. Ces gens ont déjà fait assez de mal comme cela.»

Ils n’en étaient jamais venus jusqu’alors à une telle intimité. Ils n’eurent pas besoin de se regarder l’un l’autre. «Ah! Il ne peut pas contenir sa jalousie», pensa le lieutenant. Il n’y avait dans cette pensée ni mépris, ni méchanceté. C’était plutôt une sorte de désespoir. Il reprit doucement:

«Vous montrez les dents comme un vieux chien, Peyrol.

– J’ai eu plus d’une fois envie de vous sauter à la gorge», répondit l’autre dans une sorte de calme chuchotement. «Cela vous amuse encore plus.

– Cela m’amuse? Ai-je l’air gai?»

Peyrol, de nouveau, tourna lentement la tête pour poser sur lui un regard fixe et prolongé. Et de nouveau l’officier de marine et l’écumeur de mer se dévisagèrent avec une pénétrante et sombre franchise. Cette intimité de fraîche date ne pouvait aller plus loin.

«Écoutez-moi, Peyrol…

– Non, dit l’autre. Si vous voulez parler, parlez au canonnier.»

Quoiqu’il parût avoir adopté l’idée d’une double personnalité, le flibustier ne semblait pas beaucoup plus à son aise dans un rôle que dans l’autre. Des sillons de perplexité se creusèrent sur son front, et comme le lieutenant ne reprenait pas aussitôt la parole, Peyrol le canonnier lui demanda avec impatience:

«Ainsi, on songe à prendre vivant le navire?»

Il lui fut désagréable d’entendre le lieutenant lui répondre que ce n’était pas exactement ce que ses chefs à Toulon avaient dans l’esprit. Peyrol exprima immédiatement l’opinion que de tous les chefs ayant jamais existé dans la marine le citoyen Renaud était le seul qui valût quelque chose. Sans prendre garde à ce ton provocant, le lieutenant Réal ne laissa pas dévier la conversation.

«Ce que l’on veut savoir, c’est si cette corvette anglaise entrave beaucoup le trafic côtier.

– Non, dit Peyrol. Elle ne s’occupe aucunement des pauvres gens, à moins, je suppose, qu’un bateau n’adopte un comportement suspect. Je l’ai vue donner la chasse à un ou deux, mais, même ceux-là, elle ne les a pas retenus. Michel – vous connaissez Michel – a entendu dire par des gens de la côte qu’elle en avait capturé plusieurs à diverses reprises. Naturellement, à dire vrai, personne n’est en sûreté.

– Non, bien sûr. Mais je me demande maintenant ce que cet Anglais pourrait considérer comme un «comportement suspect».

– Ah! Voilà une vraie question. Vous ne savez pas comment sont les Anglais? Un jour accommodants et bons enfants, et le lendemain prêts à vous tomber dessus comme des tigres. Durs le matin, insouciants l’après-midi, sûrs seulement dans un combat, qu’ils soient avec vous ou contre vous; mais, pour le reste, absolument fantasques. Vous les croiriez un peu toqués, et pourtant il ne ferait pas bon se fier à cette idée-là non plus.»

Le lieutenant lui prêtant une oreille attentive, Peyrol arbora un front plus lisse et parla avec verve des Anglais comme s’il se fût agi d’une tribu étrange et très peu connue. «D’une certaine manière, déclara-t-il, la plus fine mouche parmi eux peut se laisser prendre avec du vinaigre, mais pas tous les jours.» Il hocha la tête, en se souriant légèrement à lui-même comme s’il lui revenait le souvenir d’une ou deux histoires cocasses.

«Ce n’est pas quand vous étiez canonnier que vous avez acquis cette profonde connaissance des Anglais, remarqua sèchement le lieutenant.

– Vous y revoici, dit Peyrol. Et qu’est-ce que cela peut bien vous faire où j’ai appris tout cela? Supposons que je l’aie appris d’un homme mort à présent. Mettons que ce soit le cas.

– Je vois. Tout cela veut dire que ce n’est pas facile de savoir ce qu’ils ont derrière la tête.

– Non», dit Peyrol, puis il ajouta d’un ton bourru: «Et il y a des Français qui ne valent guère mieux. Je voudrais bien savoir ce que vous avez derrière la tête.

– Ce qu’il y a là, c’est une question de service, canonnier; voilà ce qu’il y a; et c’est une question qui n’a pas l’air de grand-chose à première vue mais qui, lorsque vous l’examinez, est à peu près aussi difficile à traiter convenablement que tout ce que vous avez jamais pu entreprendre de votre vie. Il faut croire que cela embarrasse les gros bonnets, puisqu’on a fait appel à moi. C’est vrai que je travaille à terre, à l’Amirauté, et que j’étais en évidence: on m’a montré l’ordre reçu de Paris. J’ai vu tout de suite la difficulté de la chose. Je l’ai fait remarquer et l’on m’a dit…

– De venir ici, interrompit Peyrol.

– Non. De prendre les dispositions nécessaires pour l’exécuter.

– Et vous avez commencé par venir ici. Vous venez toujours ici.

– J’ai commencé par chercher un homme», dit l’officier de marine, avec insistance.

Peyrol l’examina avec attention. «Vous voudriez me faire croire que dans toute la flotte vous n’auriez pas trouvé un homme?

– Je n’ai jamais pensé à en chercher un là. Mon chef est convenu avec moi que ce n’était pas une mission pour les hommes de la marine.

– Eh bien! ce doit être quelque chose d’assez vilain pour qu’un marin admette cela. Qu’est-ce que c’est que cet ordre? Je ne suppose pas que vous soyez venu ici sans être prêt à me le montrer.»

Le lieutenant plongea la main dans la poche intérieure de sa vareuse et la retira vide.

«Comprenez, Peyrol, dit-il gravement, qu’il ne s’agit pas d’une mission de combat. Nous ne manquons pas d’hommes capables pour cela. Il s’agit de jouer un tour à l’ennemi.

– Un tour?» dit Peyrol avec la gravité d’un juge. «C’est parfait. J’ai vu, dans l’océan Indien, Monsieur Surcouf [71]jouer des tours aux Anglais… Vu de mes yeux, ruses, stratagèmes et tous les trucs… C’est de bonne guerre.

– Certainement. L’ordre dans ce cas vient du Premier Consul lui-même, car il ne s’agit pas d’une petite affaire. Il s’agit de tromper l’amiral anglais!

– Quoi, le fameux Nelson? Ah! mais celui-là c’est un malin.»

Après avoir exprimé cette opinion, le vieux flibustier tira un mouchoir de soie de sa poche et, s’en étant essuyé la figure, répéta lentement: «Celui-là est un malin.»

Cette fois le lieutenant prit vraiment un papier dans sa poche et tout en disant: «J’ai copié cet ordre pour vous le montrer», le remit au flibustier qui le lui prit des mains avec un air incrédule.

Le lieutenant Réal regarda le vieux Peyrol qui tenait le papier à bout de bras, puis, pliant le bras, essayait d’ajuster la distance à sa vue, et il se demanda s’il l’avait copié en caractères assez gros pour que le canonnier Peyrol pût le déchiffrer aisément. L’ordre disait ceci: «Vous fabriquerez un paquet de dépêches et de prétendues lettres personnelles d’officiers contenant une claire affirmation, outre des allusions faites pour convaincre l’ennemi que la destination de la flotte que l’on arme actuellement à Toulon est l’Égypte, et, de façon générale, l’Orient. Vous expédierez ce paquet par mer sur un petit bâtiment quelconque faisant voile vers Naples, et vous ferez en sorte que ce bâtiment tombe aux mains de l’ennemi.» Le préfet maritime avait fait appeler Réal, lui avait montré le paragraphe de la lettre reçue de Paris, avait tourné la page et posé le doigt sur la signature «Bonaparte». Après lui avoir jeté un regard d’intelligence, l’amiral avait remis le papier sous clé dans un tiroir et la clé dans sa poche. Le lieutenant Réal avait noté le passage, de mémoire, aussitôt que l’idée de consulter Peyrol lui était venue.

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