Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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«Tiens! vous voilà!»

Dans la situation tendue où il se trouvait, Peyrol se demanda aussitôt: «Pourquoi me dit-il cela? Où pensait-il que j’allais être?» Le lieutenant aurait tout aussi bien pu ne rien dire. Il le connaissait maintenant depuis bientôt deux ans par intermittence, et bien souvent ils étaient restés assis sur ce banc, dans une sorte d’égalité distante, sans échanger un seul mot. Alors pourquoi n’avait-il pu se taire à l’instant? Cet officier de marine ne parlait jamais sans intention, mais comment pouvait-on interpréter des paroles comme celles-là? Peyrol fit semblant de bâiller et déclara avec douceur:

«Une petite sieste ne ferait pas de mal. Qu’en dites-vous, lieutenant?»

Et il pensa en lui-même: «Pas de danger qu’il aille à sa chambre.» Il allait rester là à l’empêcher, lui, Peyrol, de descendre à la crique. Il tourna les yeux vers l’officier de marine, et si un désir extrême et concentré et la simple force de la volonté avaient pu avoir quelque effet, le lieutenant Réal eût sûrement été soudain enlevé de ce banc. Mais il ne fit pas le moindre mouvement. Et Peyrol fut fort étonné de voir sourire cet homme et ce qui l’étonna plus encore fut de l’entendre dire:

«L’ennui, voyez-vous, c’est que vous avez toujours manqué de franchise avec moi, Peyrol.

– De franchise avec vous! répéta le flibustier. Vous voulez que je sois franc avec vous? Eh bien! je vous avouerai que j’ai souvent souhaité vous voir à tous les diables.

– Voilà qui va mieux, dit le lieutenant Réal. Mais pourquoi? Je n’ai jamais cherché à vous faire le moindre tort.

– Me faire du tort, s’écria Peyrol, à moi?»… Mais son indignation flancha comme s’il en prenait peur, et il acheva d’un ton très tranquille: «Vous êtes probablement allé fourrer votre nez dans un tas de sales papiers pour tâcher de trouver quelque chose contre un homme qui ne vous a fait à vous aucun tort et qui était un marin avant que vous ne soyez né.

– Erreur complète. Je n’ai pas fourré le nez dans des papiers. Je suis tombé dessus par hasard. Je ne vous cacherai pas que j’ai été intrigué de trouver quelqu’un comme vous installé ici. Mais, n’ayez crainte, personne ne se met martel en tête à votre sujet. Il y a longtemps qu’on vous a oublié. N’ayez pas peur.

– Vous alors! Vous venez me parler de peur…? Non mais, s’écria le flibustier, il y aurait de quoi vous transformer en sans-culotte, n’était la vue du spécimen qui traîne sournoisement par ici.»

Le lieutenant tourna brusquement la tête; et pendant un moment l’officier de marine et le libre écumeur des mers se regardèrent d’un air sombre. Quand Peyrol reprit la parole, son humeur avait changé.

«Qui pourrais-je craindre? Je ne dois rien à personne. Je leur ai remis selon les règles la prise et le reste, excepté ma part de chance et, là-dessus, je n’ai de comptes à rendre à personne, ajouta-t-il énigmatiquement.

– Je ne vois pas où vous voulez en venir», reprit le lieutenant après un moment de réflexion.

«Tout ce que je sais, c’est que vous avez abandonné votre part de l’argent produit par la prise. Rien n’indique que vous l’ayez jamais réclamée!»

Ce ton sarcastique déplut à Peyrol. «Vous avez une vilaine langue, dit-il, avec votre satanée façon de parler comme si vous étiez fait d’une autre argile.

– Ne vous fâchez pas!» dit le lieutenant d’un ton grave, mais un peu perplexe. «Personne n’ira ressortir cela contre vous. On a versé cette somme il y a des années à la caisse des Invalides. Tout cela est bel et bien enterré et oublié.»

Peyrol grommelait et jurait entre ses dents avec un air si absorbé que le lieutenant s’arrêta pour attendre qu’il eût fini.

«Et il n’est nullement fait mention de désertion ni de quoi que ce soit de ce genre, poursuivit-il alors. Vous figurez sur les rôles comme disparu. Je crois qu’après vous avoir un peu recherché on est arrivé à la conclusion que vous aviez dû trouver la mort d’une façon ou d’une autre.

– Vraiment! Eh bien! peut-être que le vieux Peyrol est mort. En tout cas il s’est enterré ici.» Il fallait que le flibustier fût dans la plus grande instabilité de sentiments, car il passa en un éclair de la mélancolie à la fureur: «Et il a vécu assez paisible, jusqu’à ce que vous soyez venu renifler du côté de ce trou. J’ai eu plus d’une fois dans ma vie l’occasion de me demander si les chacals n’allaient pas avoir bientôt l’occasion de déterrer ma carcasse; mais voir un officier de marine venir gratter par ici, c’était bien la dernière chose…» De nouveau, il subit un changement. «Que venez-vous donc chercher ici?» murmura-t-il, l’air tout à coup abattu.

Le lieutenant se mit au diapason de ce discours. «Je ne viens pas déranger les morts», dit-il en se tournant franchement vers le flibustier qui après ses derniers mots avait les yeux fixés par terre. «Je veux parler au canonnier Peyrol.»

Peyrol, sans lever les yeux du sol, grommela: «Il n’est pas ici. Il est disparu. Allez revoir les papiers. Il s’est évanoui. Il n’y a personne ici.

– Voilà», dit le lieutenant Réal, sur un ton de conversation familière, «voilà qui est un mensonge. Il m’a parlé ce matin sur la falaise, tandis que nous regardions le navire anglais. Il est très renseigné à son sujet. Il m’a dit qu’il avait passé des nuits à faire des plans pour sa capture. Ça m’a l’air d’un homme qui a le cœur où il faut. Un homme de cœur. Vous le connaissez.»

Peyrol leva lentement sa grosse tête et regarda le lieutenant.

«Baste!» grogna-t-il. Ce fut un grognement pesant, et réservé. Son vieux cœur était remué, mais l’imbroglio était tel qu’il lui fallait se tenir sur ses gardes avec n’importe quel porteur d’épaulettes. Son profil conserva l’immobilité d’une tête frappée sur une médaille, tout en écoutant le lieutenant l’assurer que cette fois-ci il était venu à Escampobar exprès pour parler au canonnier Peyrol. S’il ne l’avait pas fait plus tôt, c’est que l’affaire était très confidentielle. Là-dessus le lieutenant s’arrêta; Peyrol ne fit aucun mouvement. Il se demandait intérieurement où le lieutenant voulait en venir. Mais le lieutenant semblait avoir changé de point de départ; son ton aussi s’était un peu modifié. Il était devenu plus concret.

«Vous m’avez dit que vous aviez étudié les mouvements de ce navire anglais. Eh bien! supposons par exemple, que la brise se lève, comme elle le fera vraisemblablement dans la soirée, pourriez-vous me dire où la corvette sera ce soir? Je veux dire, ce que son capitaine fera vraisemblablement.

– Non, je ne le peux pas, dit Peyrol.

– Mais vous m’avez dit que vous l’aviez observé minutieusement depuis des semaines. Il n’y a pas tant d’alternatives; en tenant compte du temps qu’il peut faire et de tout le reste, vous devriez pouvoir juger presque avec certitude.

– Non, répéta Peyrol. Le fait est que je ne peux pas.

– Vraiment? Eh bien! alors vous ne valez même pas un de ces vieux amiraux dont vous avez si mauvaise opinion. Pourquoi ne pouvez-vous pas?

– Je vais vous dire pourquoi», reprit Peyrol après un silence, le visage plus sculptural que jamais, «c’est que jusqu’alors mon gaillard n’est jamais venu si près d’ici. Je ne sais donc pas ce qu’il a en tête, et je ne peux, par conséquent, deviner ce qu’il va faire ensuite. Je pourrai peut-être vous le dire un autre jour, mais pas aujourd’hui. La prochaine fois que vous viendrez… pour voir le vieux canonnier.

– Non, il faut que ce soit cette fois-ci.

– Voulez-vous dire que vous allez passer la nuit ici?

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