Joseph Conrad - Le Frère-De-La-Côte

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Le Frère-De-La-Côte: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman d'aventures est la dernière oeuvre que Joseph Conrad conduisit à son terme. Peyrol, ancien forban, se retire sur le rivage méditerranéen, non loin de la rade de Toulon, dans une période troublée – l'action se déroule sous la Convention et le Consulat – où la paix à laquelle il aspire va lui être ravie par la force des circonstances. Sur la toile de fond mi-terrestre mi-maritime, se meuvent des personnages fortement individualisés, marqués par les événements de l'époque – rivalités politiques nationales, massacres de la Terreur, etc.

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Le jour avait commencé à poindre depuis un moment lorsque Peyrol, montant à Escampobar, eut, en se retournant par hasard, la chance de voir de ses propres yeux le canot du navire de guerre anglais qui sortait de la crique à la rame. Cela confirma ses suppositions, mais ne lui en rendit pas la cause plus claire. Perplexe et inquiet, il atteignit la maison en passant par la cour. Toujours la première levée, Catherine se tenait près de la porte ouverte de la cuisine. Elle s’écarta et l’eût laissé passer sans rien dire si Peyrol lui-même ne lui avait demandé à voix basse: «Rien de nouveau?» Et du même ton, elle lui répondit: «Elle s’est mise à vagabonder la nuit.» Peyrol se glissa silencieusement jusqu’à sa chambre d’où il redescendit une heure plus tard, comme s’il y avait passé toute la nuit dans son lit.

C’est cette aventure nocturne qui avait affecté le caractère de la conversation du matin entre Peyrol et le lieutenant. Pour diverses raisons, il avait trouvé la chose particulièrement pénible. Une fois débarrassé de Réal pour plusieurs heures, le flibustier avait à s’occuper de cet autre intrus qui venait compromettre la paix de la ferme d’Escampobar, paix tendue et incertaine, d’origine sinistre. Assis sur le rocher, les yeux négligemment fixés sur les quelques gouttes de sang qui trahissaient sous le regard du Ciel son ouvrage de la nuit précédente, Peyrol, tout en s’efforçant de trouver quelque chose de précis à quoi penser, crut entendre comme le bruit sourd du tonnerre. Si faible qu’il fût, il n’en remplissait pas moins tout le bassin. Il en devina aussitôt la nature et toute perplexité disparut de son visage. Ramassant son gourdin, il se mit sur pied brusquement en murmurant: «Il n’est pas mort du tout», et il se précipita à bord de la tartane.

Sur le pont arrière, Michel était aux aguets. Il avait exécuté les ordres reçus au bord du puits. La porte de la cabine était non seulement assurée par le très visible cadenas, mais encore étayée par un espar qui la rendait aussi ferme qu’un roc. Le bruit de tonnerre semblait sortir comme par enchantement de son immuable matière. Un moment, le bruit cessa, puis l’on entendit une sorte de grognement continu, comme celui d’un dément. Ensuite, le bruit de tonnerre reprit, Michel déclara:

«Voilà la troisième fois qu’il se livre à ce jeu.

– Il n’y met pas beaucoup de force, remarqua Peyrol gravement.

– Qu’il puisse simplement le faire, c’est un miracle», dit Michel, manifestant une certaine surexcitation. «Il est debout sur l’échelle et tape dans la porte avec son poing. Il va mieux. Il a commencé environ une demi-heure après que je suis revenu à bord. Il a tambouriné pendant un moment et alors il est dégringolé de l’échelle. Je l’ai entendu. J’avais l’oreille collée à l’écoutillon [74]. Il est resté étendu par terre à se parler à lui-même un bon moment et puis il a recommencé.»

Peyrol s’approcha de la descente pendant que Michel déclarait: «Il va continuer indéfiniment. On ne peut pas l’arrêter.»

« Easy there », dit Peyrol d’une voix grave et autoritaire. « Time you finish that noise [75].»

Ces mots amenèrent instantanément un silence de mort. Michel cessa de grimacer. Il était ébahi du pouvoir de ces quelques mots dans une langue étrangère.

Peyrol, de son côté, se mit à sourire légèrement. Il n’avait pas prononcé une phrase en anglais depuis des siècles. Il attendit complaisamment que Michel eût ôté la barre, puis décadenassé la porte de la cabine. Une fois la porte ouverte, il lança cet avertissement: «Dégage!», et il descendit à reculons avec beaucoup de calme, après avoir donné l’ordre à Michel d’aller à l’avant et d’ouvrir l’œil.

En bas, l’homme à la tête bandée était penché sur la table et ne cessait de jurer d’une voix faible. Peyrol, après l’avoir écouté un moment, comme quelqu’un qui reconnaîtrait un air entendu bien des années auparavant, y mit un terme en disant d’une voix grave:

«Ça suffit!» Puis, après un moment de silence, il ajouta: «Tu as l’air bien malade, hein! Sick [76], comme tu dirais», et, d’un ton qui, s’il n’était pas tendre, n’était en tout cas certainement pas hostile: «On va arranger ça.

– Qui êtes-vous?» demanda le prisonnier, l’air effrayé et en levant rapidement le bras pour se protéger la tête du coup qui allait venir. Mais la main levée de Peyrol lui retomba seulement sur l’épaule avec une tape cordiale qui le fit s’asseoir soudain sur un caisson, à moitié affaissé et sans pouvoir parler. Si hébété qu’il fût, il put voir toutefois que Peyrol ouvrait un placard et en sortait une petite dame-jeanne et deux gobelets de fer-blanc. Il reprit courage pour dire d’un ton plaintif: «J’ai la gorge comme de l’amadou.» Puis d’un ton soupçonneux: «Est-ce vous qui m’avez cassé la tête?

– C’est moi», admit Peyrol, en s’asseyant de l’autre côté de la table et en se renversant en arrière pour considérer à loisir son prisonnier.

«Pourquoi diable avez-vous fait cela?» demanda l’autre avec une sorte de faible fureur qui laissa Peyrol impassible.

«Parce que tu es venu fourrer ton nez où tu n’avais que faire. Tu comprends? Je te vois là, à la lueur de la lune, penché, dévorant des yeux ma tartane. Tu ne m’as pas entendu, hein?

– Je crois que vous marchiez dans l’air. Est-ce que vous aviez l’intention de me tuer?

– Oui, plutôt que de te laisser retourner raconter toute une histoire à bord de ta sacrée corvette.

– Eh bien! vous avez maintenant une chance de m’achever. Je suis aussi faible qu’un petit chat.

– Comment dis-tu ça? Un petit chat? Ha, ha, ha!» Peyrol se mit à rire. «Tu en fais un joli petit chat!» Il saisit la petite dame-jeanne par le goulot et se mit à remplir les gobelets. «Là», continua-t-il en en poussant un vers le prisonnier, «ça se laisse boire, ça.»

Symons était dans un tel état que le coup semblait lui avoir enlevé tout pouvoir de résistance, toute faculté de surprise, et même, tous les moyens qu’a un homme de s’affirmer, à l’exception d’un amer ressentiment. Sa tête lui faisait mal, il lui semblait qu’elle était énorme, trop lourde pour son cou et comme remplie d’une fumée chaude. Tandis qu’il buvait, Peyrol l’observait fixement; d’un mouvement incertain il reposa le gobelet sur la table. Un moment on l’eût cru assoupi, mais bientôt un soupçon de couleur vint rendre plus foncé son teint de bronze. Il se redressa sur son caisson et dit d’une voix forte:

«Vous m’avez joué un sacrément sale tour, dit-il. Vous trouvez cela viril de marcher dans l’air derrière le dos d’un type et de l’assommer comme un bœuf?»

Peyrol fit avec calme un signe d’assentiment et se mit à boire à petites gorgées.

«Si je t’avais trouvé n’importe où ailleurs qu’en train d’examiner ma tartane, je ne t’aurais rien fait. Je t’aurais laissé rejoindre ton canot. Où était-il, ton sacré canot?

– Comment pourrais-je le dire? Je ne sais pas où je suis. Je ne suis jamais venu ici avant. Il y a combien de temps que je suis ici?

– Oh! à peu près quatorze heures, répondit Peyrol.

– Il me semble que ma tête va tomber si je remue, grogna l’autre… Vous êtes un sacré bousilleur, voilà ce que vous êtes.

– Pourquoi un bousilleur?

– Pour ne pas m’avoir achevé tout de suite.»

Il s’empara de la timbale et la vida d’un trait. Peyrol se mit à boire aussi, sans le perdre des yeux. Il posa sa timbale avec une extrême douceur et dit d’une voix lente:

«Comment pouvais-je savoir que c’était toi? J’ai tapé assez fort pour fêler le crâne de tout autre homme.

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