Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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Le centre de la ville bénédictine, pleine de cabinets illustres et de boutiques impures, est la rue Cassette, voie étroite, bordée de maisons studieuses, à l’aspect mélancolique et muet. Il y a telle de ces maisons dont l’arrière-façade regarde tout un horizon de magnifiques jardins. On est bien là pour méditer et pour prier. On n’y est pas mal non plus, paraîtrait-il, pour revendre à la toilette les choses d’église et pour faire de douces fortunes, en pompant à bas bruit les économies des sacristies villageoises.

Mais il s’agit de la Tour de Nesle, marchandise franchement païenne et qui du moins ne portait pas de fausse étiquette. Si courte que fût la distance du n° 10 de la rue Sainte-Marguerite, où demeurait sa mère, au n° 3 de la rue Cassette, logis de maître Deban, Roland rencontra la Tour de Nesle plus de cinquante fois en route: aux murailles, sous forme d’immenses affiches; aux stores des cafés, aux enseignes des marchands de vins, aux vitres des libraires, aux lanternes qui se balancent devant la porte des loueurs de costumes. Tout disait ce mot, tout criait ce titre. Il était sous le bras de la fillette qui passait; les enfants errants le glapissaient dans le ruisseau; il tombait de la portière des riches équipages.

Ceux qui allaient bras dessus, bras dessous le long des trottoirs le radotaient, ceux qui s’accostaient l’échangeaient comme le bon mot en circulation, et deux sergents de ville arrêtés à leur frontière respective en causaient tout bas d’un air astucieux.

Quand Paris se met à idolâtrer le café ou Racine, ou même quelque chose de moins important, Mme de Sévigné n’y peut rien. C’est une fièvre, un transport; il faut que fantaisie se passe; et notez que Mme de Sévigné, comme les autres, jette son cri dans la folle acclamation. L’opposition fait partie de la Chambre: partie nécessaire. Parler pour, parler contre, c’est toujours parler: la joie suprême!

Avant d’avoir tourné le coin de la rue Sainte-Marguerite, Roland, qui avait laissé son «Buridan» chez la voisine, avait déjà heurté deux Landri, un Gaulthier d’Aulnay, trois Orsini et un Enguerrand de Marigny. (Cet homme était peut-être un juste!) La rue Bonaparte n’existait pas encore, sans cela combien y eût-il coudoyé de filles de France, masquées et courant à l’orgie du bord de l’eau!

Dans la ruelle Taranne, il croisa Philippe d’Aulnay, ce jeune incestueux qui mourut à la fleur de l’âge. Au bout du passage du Dragon, Marguerite de Bourgogne (la reine!!!) lui proposa son cœur. À la Croix-Rouge, il culbuta la bohémienne qui aborde les cavaliers dans un but répréhensible. Pauvres vieux siècles qui sont comme le lion de la fable et qui ne peuvent plus se défendre!

– Où vas-tu Guénegoux? demanda-t-il à un rapin de son atelier qui passait en Savoisy au tournant de la rue du Vieux-Colombier.

– À la Tour de Nesle! lui répondit Guénegoux d’une voix terrible.

Et il sembla que toutes les rues de la patte-d’oie: la rue de Sèvres, la rue du Cherche-Midi, la rue de Grenelle, la rue du Four-Saint-Germain et la rue du Vieux-Colombier renvoyaient ce nom prestigieux, élevé sur un pavois, fait de tous les grondements joyeux, de tous les cris de trompe, de toutes les clameurs ivres, de tous les rires sonores du carnaval. Ainsi l’entendit Roland.

Comme il entrait rue Cassette, un homme sérieux qui avait bu, lui ouvrit paternellement ses bras en disant:

Il est trois heures, la pluie tombe,

Parisiens, dormez!

La Tour de Nesle était comme la vérité: dans le vin.

Quelle que fût l’autorité de cet homme sérieux, il mentait effrontément, sous son costume de veilleur de nuit. Quatre heures du soir venaient de sonner aux nombreux couvents de la rue de Sèvres. Le crépuscule luttait encore contre la lueur des réverbères. En outre, il faisait un temps superbe, et dans tout Paris il n’y avait pas un seul Parisien qui songeât à dormir.

Roland passa la porte cochère du n° 3 de la rue Cassette: une grande et belle maison. Le concierge traitait ses amis. Sa fille avait un hennin sur la tête, une escarcelle au côté, et aux pieds des souliers à la poulaine. L’Auvergnat du coin, déguisé en escholier, lui parlait «avec son âme». Roland ayant demandé maître Deban, le concierge se mit à rire.

– Ah! ah! dit-il, maître Deban! un mardi gras! excusez!

La concierge, plus sobre, répondit:

– Première porte à droite, dans la cour.

– À quel étage? interrogea Roland.

– À tous les étages, fut-il répliqué.

Et un soldat du guet, barbu comme une chèvre, qui accrochait sa clé à un clou, ajouta:

– Cornes d’Hérode! je gage cinq sols parisis contre un angelot au soleil que ce brelandier de garde-notes est déjà chez Orsini.

La première porte à droite dans la cour servait d’entrée à un pavillon de quatre étages et de cinq fenêtres de façade. Le double écusson doré qui promet aux passants le bienfait du notariat en ornait le frontispice. Roland frappa; on ne lui répondit point. Il fit un pas en arrière afin d’examiner la maison. Le rez-de-chaussée et le premier étage étaient noirs. Des lumières brillaient au second, au troisième et au quatrième.

Roland tourna un bouton et entra. La lanterne du vestibule lui montra le mot Étude écrit en grosses lettres sur une porte; cette porte était fermée. Des bruits de diverses sortes: aboiements de chiens, plaintes de guitares, sons de casseroles descendaient l’escalier avec une vigoureuse odeur de cuisine. Roland monta la première volée et heurta du doigt un huis fort décent.

– Qui demandez-vous? cria-t-on de l’intérieur.

C’était une voix de femme, demi-couverte par les jappements de plusieurs chiens.

– Maître Deban, notaire.

– Je sais bien qu’il est notaire, répliqua la voix. La paix, vermine de caniches!… Quelle heure est-il?

– Quatre heures et demie.

– Merci. Montez. Il y a des clercs, en haut.

Roland monta; au second étage, une furieuse guitare raclait pardessus une grosse voix qui chantait:

Brune Andalouse, ô jeune fille

De Séville, Je suis l’hidalgo de Castille

Dont l’œil brille.

Je sais chanter une gentille

Seguedille…

– Holà! cria Roland après avoir inutilement frappé. Maître Deban!

– Quelle heure est-il? demanda la voix toujours accompagnée par la guitare.

– Quatre heures et demie.

– Satanas! Alors, il faut que je m’habille… Est-ce pour affaires que vous demandez maître Deban?

– Pour affaire pressée.

– Montez; il y a des clercs en haut.

Roland monta, mais en pestant. Et de fait, c’était là une singulière étude. Mais souvenez-vous que Paris était malade et fou. Il avait la Tour de Nesle, compliquée par un reste de guitare mal guérie qui roucoulait encore entre deux hoquets du quinzième siècle: mantille, Castille, charmille…

Au troisième étage, le saindoux grinçait avec fracas dans la poêle à frire. La porte était close, selon l’habitude de cette bizarre maison; mais, au travers des battants, on entendait des gens qui riaient et qui s’embrassaient.

– Maître Deban, s’il vous plaît!

Un silence se fit parmi les rires étouffés.

– Est-ce M. Deban, le notaire, fut-il demandé.

– Précisément… Et je commence à trouver singulier…

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