Paul Féval - Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier

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Les Habits Noirs Tome II – Cœur D’Acier: краткое содержание, описание и аннотация

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Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité.

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Le docteur Lenoir mit un second double louis à côté du premier et dit:

– Au revoir, Madame, me voilà de vos amis. Je reviendrai.

Il sortit. On l’entendit descendre l’escalier vivement.

Une teinte rosée avait monté aux joues de la malade. Samuel grommela:

– Peinture romantique, ce Delacroix! médecine romantique, ce Lenoir! Eugène Delacroix! Abel Lenoir! Ils mettent leurs prénoms pour allonger leurs noms. Voilà les gens à la mode! Il n’a rien osé vous demander devant moi, mais il prend dix francs la visite. Moi, j’ai déjà vingt visites à quatre francs, et mes charges, de lourdes charges, ne me permettent pas… vous m’entendez bien?

– S’il reste quelque chose ici, Monsieur, l’interrompit Thérèse avec une indicible fatigue, ce doit être sur la cheminée, là-bas. Prenez ce qu’il y a, et ne vous donnez plus la peine de vous déranger.

Elle se retourna sur son oreiller.

Le docteur Samuel, sans beaucoup d’espoir, alla vers la cheminée. Ses yeux devinrent bons et caressants quand il vit briller les deux larges pièces d’or.

– Si fait, chère Madame, dit-il. Oh! si fait, je reviendrai. Je ne suis pas de ceux qui abandonnent les pauvres clients. C’est peu, mais je m’en contente. Voyez-vous, dix francs la visite, c’est une véritable exaction! À vous revoir, ma bonne chère dame. Envoyez chez mon pharmacien; pas chez un autre… Dix francs la visite! Ma parole, c’est révoltant!

La voix du docteur Samuel se perdit derrière la porte fermée. La malade était seule. Pendant quelques minutes, le silence complet qui régna dans la chambre permit d’entendre les bruits du dehors. Le jour baissait; la ville faisait tapage; c’était un soir de mardi gras. Parmi le grand murmure fait de mille cris qui enveloppe Paris festoyant, la voix rauque de la trompe du carnaval arrivait par brusques bouffées.

Au bout d’un quart d’heure environ, la malade se retourna et se mit sur son séant.

– Comme mon Roland tarde! murmura-t-elle. Il doit être plus de quatre heures. Ce sera fermé chez le notaire!

Elle prit sous son oreiller, à l’aide d’un effort qui arracha un cri à sa faiblesse, un portefeuille en cuir de Russie dont les dorures ternies annonçaient, par leur prodigalité un peu sauvage, une fabrication allemande. Elle baisa ce portefeuille avant de l’ouvrir.

Ses yeux que brûlait la fièvre eurent une larme bientôt séchée.

Dans le portefeuille, il y avait vingt billets de banque de mille francs.

La malade les compta lentement. Ses pauvres doigts transparents frémissaient au contact du soyeux papier. Quand elle eut détaché le dernier billet, elle les reprit un à un, à rebours, et compta encore.

– Dieu aura-t-il pitié de nous! murmura-t-elle.

Son regard s’éclaira tout à coup; elle glissa le portefeuille sous sa couverture, et le nom de Roland vint à ses lèvres.

On montait l’escalier quatre à quatre.

Une porte s’ouvrit sur le carré: ce n’était pas celle du voisin qui avait répondu au docteur Lenoir.

– Qu’est-ce que c’est que ça, mauvais sujet? demanda une voix grondeuse et caressante à la fois.

– C’est un Buridan, répondit une autre voix. Cachez-moi cela. Voyez-vous, si je n’avais pas eu mon Buridan, je serais devenu fou.

Une voix joyeuse, celle-là, une voix fière: la chère voix de l’adolescent, heureux de vivre et pressé de combattre.

L’instant d’après, la porte de la malade s’ouvrit vivement, mais doucement. Les derniers rayons du jour éclairèrent un splendide jeune homme, beau et vaillant de visage sous ses grands cheveux châtains, haut de taille, gracieux de tournure, fanfaron, modeste, spirituel, naïf, bon et moqueur, selon les jeux soudains de sa physionomie: un vrai jeune homme, chose si rare à Paris et qui portait royalement en vérité ce merveilleux manteau de passions, d’audaces et de sourires qui s’appelle la jeunesse.

Celui-là, sa mère devait l’adorer follement: sa mère et bien d’autres.

Il traversa la chambre en deux pas, et je ne sais comment dire cela: ses larges mouvements étaient doux comme ceux d’un lion. En bondissant, il faisait moins de bruit qu’une fillette qui s’attarde à étouffer le bruit de son trottinement.

– Bonsoir, maman, maman chérie, disait-il, agenouillé déjà près du lit et pressant la santé de ses lèvres rouges contre ces pauvres mains si froides et si pâles. Tu ne me grondes pas, parce que tu es meilleure que les anges, mais je suis en retard, n’est-ce pas? Baise-moi.

Il éleva son front jusqu’aux lèvres de la malade qui sourit en jetant toute son âme à Dieu dans un regard. Le baiser fut long et profond, un baiser de mère.

– Eh bien! tu te trompes, maman à moi, reprit le grand garçon dont l’étrange prestige rendait charmantes et mâles ces façons de parler enfantines, car il y a des gens, vous savez, qui passent toujours vainqueurs au travers du ridicule comme Mithridate se riait des poisons; je suis venu de l’atelier au pas de course, mais j’ai rencontré le docteur Lenoir… Et dame! on a parlé de toi, maman bien-aimée… Et le temps a passé!

– Et le Buridan!… fit la malade à demi-voix.

– Tiens! dit Roland rougissant et riant. Tu as entendu cela, toi? C’est vrai! J’ai un Buridan… le propre Buridan du maître qui est sorcier et qui a deviné dans mes yeux que je ferais une maladie mortelle, si je ne mettais pas une fois au moins sur mes épaules, cet hiver, ce costume du plus beau soldat pour rire qui ait jamais émerveillé le monde!

Il prit la voix d’angine que les comédiens affectaient alors (ils l’aiment encore, les malheureux!), et il poursuivit tout d’un temps, copiant drôlement les intonations de Bocage, le dieu du drame romantique:

– Bien joué, Marguerite! à toi la première partie! à moi la revanche! Entendez-vous les cris des mamans? C’est le roi Louis dixième qui fait son entrée dans sa bonne ville de Paris… Et vive la Charte!

Au lointain, les trompes du carnaval faisaient orchestre.

– Mon fou! mon fou! murmura la malade en l’attirant à elle passionnément, quand tu es là je ne souffre plus!

– Donc, j’ai le Buridan du maître et la permission de m’en servir, pas vrai, maman chérie? Mme Marcelin viendra ce soir, avec son ouvrage, pour te tenir compagnie, et moi je rentrerai de bonne heure. Je suis gai, vois-tu, je suis heureux: le docteur Lenoir m’a dit qu’il te guérirait. Et c’est un médecin, celui-là! Tu ne sais pas, toi: tout le monde nous aime, ma petite maman chérie. Le docteur m’a dit encore: «Roland, tu as une belle et bonne mère. Il lui faut du calme, de l’espoir, du bonheur…» Pourquoi soupires-tu! Le calme dépend de toi, l’espoir je te l’apporte, le bonheur… Dame! le bonheur viendra quand il pourra!

Thérèse l’attira sur son cœur encore une fois.

– J’ai à causer avec toi, dit-elle.

– Attends! Je n’ai pas fini. Tu serais déjà guérie, si le docteur Lenoir était venu il y a un mois. Je vous défends de secouer votre belle tête pâle, ma mère… Ne t’ai-je pas dit que j’apportais l’espoir! Le maître a vu mes dessins. Il a passé une grande heure… oui, une heure, entends-tu, à retourner mon carton sens dessus dessous. Je ne balayerai plus l’atelier, je n’irai plus acheter le déjeuner de ces Messieurs; je suis rapin en titre d’office: rien que cela! apprenti Michel-Ange! bouture de Raphaël! Demain, j’aurai mon chevalet, ma boîte, mes brosses, comme père et mère… et une indemnité de deux cents francs par mois!

– Ton maître est un grand et bon cœur, dit Thérèse les larmes aux yeux. Nous reparlerons de cela, Roland. Tu vas avoir toute ta soirée, mon enfant chéri, car je n’ai pas besoin de toi…

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