Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

Здесь есть возможность читать онлайн «Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2010, ISBN: 2010, Издательство: Éditions Livre de Poche, Жанр: Языкознание, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

À notre époque, se dorer la pilule à soi-même est devenu synonyme de se faire des illusions — parfois des illusions grandioses, de vrais châteaux en Espagne : « Très joli de se dorer la pilule, de s’imaginer qu’on serait célèbre un jour, avec son nom dans les journaux, et riche. La Joie du Cœur en lettres grosses comme ça sur les colonnes Moriss. Mais en attendant, il était là. » (R. Guérin, L’Apprenti, 1946.)

Tâter le pouls

Le pouls est toujours l’un des éléments importants de l’établissement des diagnostics, et de la surveillance d’un malade. Les anciens médecins l’utilisaient bien avant de connaître les mystères de la circulation du sang ; ils suivaient simplement en cela l’opinion d’Aristote, pour qui un esprit aérien emplissait les artères et faisait battre le cœur.

Voici une consultation typique au XIII e siècle, bien que parodique ; Renart joue les docteurs auprès de son roi, le Lion, lequel souffre, dirait-on, d’une forte grippe, qui se manifeste par : violente migraine, trouble de la vue, bouche amère, perte du goût, courbatures par tout le corps, poitrine douloureuse et difficultés à respirer… Renart, ayant écouté attentivement l’énumération de ces doléances, fait d’abord pisser le roi dans un urinoir en verre, puis il observe très longuement les urines par transparence, en plein soleil, afin d’y déceler « les cercles de ses humeurs. » Son opinion étant faite, il déclare : « Bien vois, vous avez fièvre aiguë. » Ce n’est qu’après cette analyse de la situation que Renart, se conformant aux habitudes du Moyen Âge, procède à l’examen de son royal patient :

Le roi prend et tate le pous,
voit qu’il n’est pas trop destrampé [206] Anormal. ;
sa main li met lès les cotés
et sur le piz, et sur le flanc,
et dist : « Sire, par saint Clément,
a peu ne suis venu trop tard. »

( Roman de Renart, 1250).

Tâter le pouls à quelqu’un a donc pris très tôt un sens métaphorique : pressentir cette personne au sujet d’une affaire, essayer de connaître ses intentions. Oudin relève la tournure en 1640 : « Taster le Pouls à une personne, la sonder, tascher de sçavoir son sentiment. »

L’expression fut très vivante jusqu’au début de ce siècle ; elle s’appliquait également à des entités : « J’ai beaucoup fréquenté les lieux publics pour connaître le cours des idées et tâter le pouls à l’opinion publique », écrit Gérard de Nerval.

La forme réfléchie, se tâter, a pris le sens de « consulter ses forces, ses ressources », avant de se décider à entreprendre une chose : « Vive la paix ! Avec moi, rien à craindre. Pas de guerre. Là-dessus la France fait semblant de réfléchir et se tâte le pouls. » (G. Darien L’Épaulette, 1900.)

Prendre la température

Cette nouvelle métaphore plus conforme à notre époque technicienne prolonge et remplace certains emplois de tâter le pouls ; on dit parfois « la température ambiante. » Curieusement cette locution de bon aloi est d’origine argotique dans son emploi. C’est chez les truands que Gaston Esnault la relève pour la première fois au début de la Seconde Guerre mondiale : « Prendre la température, se renseigner sur les dangers ambiants, 1940. Unit l’idée de fièvre à l’ancien “il fait chaud”, il y a du danger. »

C’est donc probablement au travers de la clandestinité que cette image médicale et honnête est passée dans le langage courant.

Courir comme un dératé

Mis à part son rôle utilitaire en cas de besoin impérieux, a course à pied a toujours fasciné les foules soit dans la compétition directe d’homme à homme, ou par animal interposé. Hélas ! nous savons tous depuis l’enfance que même les plus ingambes et les plus résistants au souffle sont sujets à une faiblesse commune : le fameux « point de côté » qui vous plie en deux et vous oblige à vous arrêter.

Les Anciens croyaient que c’était la rate, organe un peu mystérieux, qui dilatée par l’effort causait cette douleur poignante (de poindre, piquer) au-dessous des côtes. Les Grecs et les Romains avaient donc essayé de remédier à cet inconvénient chez leurs champions du stade par un traitement approprié que décrit Pline l’Ancien : « La prèle employée en décoction dans un récipient de terre neuf, qu’on a rempli jusqu’au bord et qu’on a laissé réduire d’un tiers, consume, bue pendant trois jours par hémines, la rate des coureurs, qu’on prépare à ce traitement par une abstinence de toute matière grasse ou huileuse durant vingt-quatre heures » (cité par M. Rat). En fait, ils inventaient la diététique !

Encouragés par ce texte, et par les progrès naissants de la médecine, certains chirurgiens de la fin du XVI e siècle résolurent d’apporter au problème une solution radicale : l’ablation pure et simple de ce viscère encombrant. Le Dictionnaire de Trévoux fait de cette expérience un récit désapprobateur à l’article dérater : « Ce mot fut mis en usage par une secte de Chirurgiens qui s’éleva il y a environ un siècle. Ils prétendaient que l’homme tirerait de grands avantages, s’il se faisait ôter la rate, ce qu’ils appelaient “dérater”. Les chiens auxquels ils avaient fait cette cruelle et bizarre opération ne moururent pas sur-le-champ, mais peu de temps après, ce qui fut cause qu’aucun homme ne voulut se faire dérater, pour jouir des prétendus avantages que vantaient les auteurs de cette opération. »

Pourtant la blague a fait fortune : on dit « courir comme un dératé » précisément en mémoire de ces expériences qui furent accueillies par une franche rigolade. Toutefois l’expression n’apparaît pas avant le début du XIX e. Napoléon Landais la signale dans son dictionnaire en 1836 : « Courir comme un dératé, comme on suppose que pourrait le faire une personne à qui on aurait ôté la rate. »

Se désopiler la rate

Cependant cet organe avait pour les anciens docteurs un autre inconvénient : il sécrétait la bile noire, cause de chagrin et de mélancolie. Il fallait donc à tout prix se désengorger la rate. Un bon moyen était de rire — la lecture d’histoires drôles pouvant faire cet office parfaitement. L’exergue du Cabinet Satyrique de 1618 tient en ces vers prometteurs :

Quiconque aura le mal de rate
Lisant ces vers gays et joyeux,
Je veux mourir s’il ne s’esclate
De rire et ne pleure des yeux.

L’on a dit en premier lieu s’épanouir la rate, expression abondamment utilisée durant tout le XVII e siècle. Oudin la signale en 1640 : « s’espanoüir la ratte, rire tout son saoul. » Les progrès du langage savant au XVIII eont fait employer le verbe désopiler, (le contraire d’opiler, boucher) ; le langage populaire s’en saisit pour désigner les éclats de rire. « Pendant cette morale, M me Duflos, nonchalamment étendue sur une chaise longue, roulait des yeux dont les mouvements eussent infailliblement produit un bruyant désopilement de ma rate, si la bonne ne fût venue très à propos. » (Vidocq, Mémoires, 1828.)

Ne pas se fouler la rate

À l’inverse de la rate « qui se dilate » d’aise, un effort soutenu a paru, ironiquement, de nature à blesser le viscère de la bonne humeur. Se fouler la rate apparaît dans le langage populaire au début du XIX e siècle : « Monsieur ne peut pas aller au cinquième ; il serait trop fatigué de monter un étage ; il se foulerait la rate. Tu plains donc bien tes pas ! » (Vidocq, Mémoires, 1828.)

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine»

Обсуждение, отзывы о книге «La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x