Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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L’expression était promise à un bel avenir, et Delvau la signale en 1867 : « Ne pas se fouler la rate, en prendre à son aise, ne pas se donner beaucoup de mal. » L’abréviation aujourd’hui si courante a suivi de près, car il note ensuite : « On dit aussi absolument : Ne pas se fouler. »

Tirer une épine du pied

Tirer une épine du pied à quelqu’un, c’est le soulager d’un souci important par une intervention souvent discrète, mais dont les conséquences sont décisives. On dit aussi, par amplification : une grande, une belle, ou une fameuse épine.

Bien sûr l’image est fondée sur la douloureuse réalité physique du pied où s’est logée une épine — réalité bien éloignée de nos vies quotidiennes de citadins et d’automobilistes… Les gens ont oublié les épines, et le tracas de les enlever, parfois en des endroits mal accessibles : sous la plante, ou au pli d’un orteil ; la nécessité de faire appel à son voisin pour l’ôter au plus vite, parce qu’on ne peut plus marcher, et par crainte que l’épine s’enfonce et provoque un abcès n’est plus qu’un lointain souvenir.

Comme on peut s’y attendre, la valeur métaphorique de l’incident est vieille comme les haies. Au milieu du XV e siècle, on l’emploie déjà au sens de situation pénible, voire de réel danger : « Et qui avoit bouté l’espine au pied de son enfant, maintenant ne l’en sçavoit tirer dehors ne lui procurer garison. » (Chastelain.)

À la fin du siècle suivant, le capitaine Bras-de-Fer, compagnon d’Henri IV, file une métaphore qui a pris une belle ampleur dans l’abstraction : « Que ladite ville n’estoit pas seulement une petite espine dans le pied de la France, ains (mais) plustost une trop grosse sagette (flèche) qui lui perçoit les entrailles. » (La Noue, 1587.)

La locution proprement dite apparaît au début du XVII e, dans un sens qui a fort peu évolué depuis lors, sinon pour s’adoucir quelque peu : « Il m’a tiré une mauvaise épine du pied, il m’a délivré d’une fâcheuse affaire, ou d’un grand danger. » (Oudin, 1640.)

Donner un bouillon de onze heures

Donner un bouillon de onze heures, c’est empoisonner quelqu’un, avec beaucoup de discrétion… Chacun comprend, à cause de cette heure tardive, que l’on glisse subrepticement du poison dans une tisane, le soir, au coucher de la personne. Le bouillon de onze heures a un parfum de crime parfait, perpétré sur la personne d’un vieillard, ou d’un malade, sous le couvert d’un médicament à administrer ; une simple infusion somnifère, mais qui, là, provoque le « dernier sommeil. »

La locution n’a pas varié de sens depuis sa création, laquelle remonte, selon toute apparence, vers le milieu du XVIII e siècle. Elle est attestée en 1808, selon Wartburg, sous la forme élidée « bouillon d’onze heures », et le dictionnaire de Napoléon Landais la définit ainsi en 1836 : « Figuré et familié, bouillon d’onze heures, potion empoisonnée. »

Le mystère, ici, — mais il en faut dans un assassinat ! — réside en ce « onze heures », si étrangement précis… Car en réalité la locution ne fait que continuer une tournure plus ancienne : donner le bouillon. « On donne encore des médecines dans des bouillons — indique Furetière —. On dit aussi qu’on a donné le bouillon à quelqu’un pour dire qu’on l’a empoisonné. » (1690.) Cette remarque est reprise mot pour mot par le Dictionnaire de Trévoux dans toutes ses éditions jusqu’en 1771.

D’onze heures n’est par conséquent qu’une variante de l’expression existante, un renforcement obscur, pour ainsi dire une « queue stylistique » ajoutée au bouillon. Les bouillons honnêtes étaient d’ailleurs presque tous déterminés : un bouillon d’eau, un bouillon de viande, un bouillon aux herbes, etc. On distinguait même dans la pharmacopée de l’époque le « bouillon pointu », autrement dit le fameux clystère — « pointu » par plaisanterie, à cause de la forme de la seringue qui servait à l’administrer.

Pourquoi donc précisément « onze heures » ?… C’est ce que mes prédécesseurs n’ont pas réussi à élucider. Je crois pour ma part que « onze heures » est une fausse précision, destinée peut-être à obscurcir l’expression et à estomper ce que « donner le bouillon » avait probablement acquis de trop funeste. Cette heure nocturne — on ne pense pas une seconde à onze heures du matin ! — a une résonance propice aux actions louches, dans les familles cuites de vieilles haines, ou dans de silencieuses auberges écartées. Minuit, heure du crime… Ces motivations secondaires ont assurément fait le succès de cette locution énigmatique, mais elles ne l’expliquent pas.

À mon avis la clé du mystère réside dans un simple jeu de mots : sur « onze heures » et « la dernière heure. » Faute de pouvoir étayer mon hypothèse sur des documents décisifs, je l’appuie, assez fortement il me semble, sur les remarques suivantes :

1. La forme première, bouillon d’onze heures, reprise tout au long du XIX e, et encore parfois de nos jours, indique que l’expression s’est créée à un moment où l’élision devant onze était encore l’usage normal, c’est-à-dire vers le milieu du XVIII e siècle, ou un peu avant. En 1771 le Trévoux enregistre une évolution en cours vers la forme moderne de onze : « Quoique ce mot commence par une voyelle, il arrive pourtant quelquefois, surtout lorsqu’il est question de dates, qu’on prononce et qu’on écrit l’article sans élision. De onze enfants qu’ils étaient, il en est mort dix. De vingt il n’en reste que onze. »

2. La première moitié du XVIII e siècle est précisément une époque où les questions de l’heure étaient à l’ordre du jour dans les conversations, cela à cause de la propagation nouvelle des pendules, des « montres à secondes » (d’invention récente, comme la « seconde minute » elle-même). Cela sous l’impulsion des découvertes astronomiques et d’une recherche générale de précision dans la mesure du temps. On parlait en « heures d’horloge », par opposition aux traditionnelles « heures du soleil » (et du cadran solaire, sur lequel elles variaient de longueur tout au long de l’année). L’habitude de découper les 24 heures officielles en deux fois douze, de minuit à midi, et de midi à minuit selon deux tours complets du cadran, passait enfin dans la vie quotidienne. La « dernière heure » du jour officiel, dans cette perspective, devenait onze heures du soir — et non plus celle qui précédait la nuit. Le jour « mourait » à 12 heures, minuit étant considéré comme la première heure du jour suivant. « Dans l’usage ordinaire il commence à minuit, c’est le jour naturel, civil, et ecclésiastique. » (Trévoux.)

En l’absence de textes décisifs à cet égard, je demeure donc convaincu que parmi les lazzi, rébus, et autres devinettes dont nos aïeux étaient friands, un bouillon d’onze heures est né du calembour : onze heures, la « dernière heure. » Donner un bouillon d’onze heures, c’est donner un bouillon de la dernière heure — c’est-à-dire que la dernière heure est arrivée pour l’infortuné qui le prend, quel que soit le moment du jour où il absorbe cette potion funeste.

La douche écossaise

Le brusque passage du chaud au froid dans la douche dite écossaise, désigne au figuré un revirement brutal de situation. Le plus souvent c’est un événement catastrophique, un brusque changement d’humeur chez les autres, qui viennent réduire douloureusement à néant les chaudes espérances que nous avions fraîchement conçues.

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