Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Au départ le bide s’applique à un échec personnel, celui du comédien qui prend, ou ramasse, ou se tape un bide, qui n’obtient pas sur le public l’effet désiré, après une tentative précise, dans un « morceau » sur lequel il comptait, pour briller un tantinet.

Le bide, naturellement, est le raccourci du bidon. Or on disait autrefois d’un acteur qui avait raté ses effets qu’il « sortait » ou « partait sur le ventre. » En effet dans l’ancien théâtre — pas si ancien d’ailleurs ! — la technique de l’entrée en scène, et surtout de la sortie, était particulièrement étudiée. Un acteur expérimenté soignait sa sortie à l’aide d’« effets spéciaux » : gesticulation fulgurante, coup de gueule magnifique, appel du pied, n’importe quoi de surprenant ou de spectaculaire qui faisait passer un frisson dans la salle et déclenchait la claque magique ! Car ces trucs de métier déclenchaient les bravos et étayaient la réputation d’un interprète. D’où les expressions faire une sortie et rater sa sortie.

Un comédien qui ne savait pas faire sa sortie était un minable. Mais le comble d’une soirée ratée était sûrement que dans un bel élan pathétique l’acteur fougueux se prenne les pieds dans un morceau de tapis ou d’accessoire et s’étale de tout son long avant d’avoir atteint la coulisse… Sifflets, huées, consternation, une fuite à vous faire chavirer l’honneur d’un histrion ! Je crois que « partir sur le ventre » est une allusion à cette catastrophique éventualité, et que le « bide intégral » en est découlé.

D’autre part, on trouve « ramasser un bidon » dès 1881 dans le sens de s’enfuir — la « gamelle » ne devait pas être loin !

Avoir le trac

Il ne semble pas que les comédiens aient le trac depuis très longtemps ; du moins s’ils avaient cette « peur ou angoisse irraisonnée que l’on ressent avant d’affronter le public », ils n’avaient pas le mot. Le trac semble dater de la première moitié du XIX e siècle, mais Littré l’ignore, ce qui indique qu’il n’était pas en usage courant avant la fin du siècle. Cependant il ne semble pas être de formation argotique car il est passé tout de suite dans la langue familière de la bonne société. Les Goncourt notent dans leur Journal à la date du 3 mars 1885 : « Au fond, cet article du Gaulois me donne le trac. Car si ce soir, il y a quelques sifflets, avec tout ce qu’il y aura dans la salle de mauvaises dispositions latentes, chez la plupart de mes confrères, c’est une partie compromise, un four quoi, encore » ( in Robert).

La formation du mot tient peut-être au claquement des dents de celui qui a très peur — et donc aussi un très gros « tracas » ! Furetière signalait déjà le trac sous forme de bruit : « Terme factice & populaire, qui exprime le bruit d’une chose qui se remue avec violence, & qui a donné le nom au jeu du Triquetrac. » En tout cas son premier emploi paraît venir non du théâtre, mais du collège. G. Gougenheim cite un « petit vocabulaire collégien » de 1845 où le trac apparaît avec définition et exemple : « Trac, taf (avoir le). Avoir peur, caponner : Adrien a le trac quand Laveau veut le bûcher (le battre). » Ce même ouvrage [205] Les Mystères des collèges d’Albanès , Éd. G. Havard, 1845. donne pour exemple dans la même liste : bahut, cafarder, voyou, etc., pour appartenir à un jargon encore relativement secret, ainsi d’ailleurs que copain, pion et truc, lesquels sont des mots de très ancien français et dont les deux premiers au moins ont effectivement repris essor chez les collégiens du XIX e siècle.

Cela dit, ces mots de 1845 avaient peut-être un demi-siècle d’existence ou davantage entre les pupitres. J’ajoute aussi qu’ils étaient familiers mais certes pas vulgaires ! Ce monde de petits-bourgeois fortunés qui peuplaient les collèges ne se seraient pas permis ! Ce qui tendrait à expliquer que le trac ait pu réapparaître quelques dizaines d’années plus tard sous la plume des écrivains et des échotiers, par allusion familière aux bancs des écoles où ils l’avaient appris.

Faire une panne

Voilà un terme qui dans le métier de comédien brûle d’actualité, un jargon technique en plein apogée. La panne, c’est le petit rôle, celui que personne ne voit, au théâtre ou au cinéma, l’éternel « Madame est servie » du Boulevard classique, la réplique unique, le personnage d’appoint, qui n’a pas de nom à lui, qui est juste indiqué sur les textes par « un valet », ou « un passant », ou « une cliente », ou « la dame au chien »…

La panne est juste au-dessus de la figuration muette, le type qui croise le héros dans le film et qui lui donne l’heure, ou lui indique « Trois rues à droite, vous pouvez pas vous tromper », avec un geste du bras dans la direction. On lui répond « Merci » et il sort du champ.

Mais tout cela est répété et donne lieu à une prise de vues spéciale. Pendant une heure ou deux, le temps qu’on règle la technique, qu’on le maquille, pendant qu’il reprend avec plus de voix, moins, un geste plus ample, ou plus décidé, le bonhomme se sent acteur. Tout à coup le monde s’intéresse à lui, la maquilleuse, le metteur en scène s’inquiètent à son sujet. L’autre, le comédien en vogue lui adresse un regard…

L’assistant du cameraman vient lui coller son mètre sous le nez d’un œil vigilant, puis crie « C’est bon » à son camarade qui derrière l’œilleton lui demande soudain de se pousser d’un demi-pas, pour le cadrage… Il se sent important, il fait son métier, il recommence à croire à l’avenir. Le clapman crie : « L’amour vient des nuages, huit, première !… » Il se donne du mal, il est très attentif à bien articuler sa phrase, à la sortir au moment précis, comme s’il l’inventait toute chaude. C’est difficile de but en blanc, en si peu de temps, de lui donner toute la richesse, la justesse, le naturel et la profondeur qu’il faudrait… Il demande après au metteur en scène si ça allait. « Parfait ! » dit l’autre, qui de toute façon coupera tout ça au montage, ne laissant qu’un éclair, qu’une éclipse, un bout d’aperçu. « Magnifique !… »

Mais on paye la journée entière, c’est bien le moins avec toute l’attente, convoqué le matin pour passer en définitive juste avant que le soleil se couche. Quelquefois on paye deux jours, il peut y avoir un raccord. Pour le loyer c’est bien important, pour la note du gaz…

Petit rôle de débutant ? Pas toujours, ça fait des fois trente ans qu’ils débutent comme ça, d’un plateau sur l’autre, de trottoir en rue, d’une loge à cinq à une loge à douze. Elles ont parfois des cheveux blancs les pannes, et des poches aux yeux, à force d’avoir vu si souvent les premiers rôles s’évanouir…

Panne au XIX e siècle a signifié misère — par extension, semble-t-il, du sens « arrêt d’activité. » (Voir Tomber en panne, p. 300.) « Ah ma pauvre fille il y a donc de la panne ! » dans Zola. Il s’est forgé un adjectif : « panné — Terme populaire. Misérable. Il est bien panné. Il a un air panné. » (Littré.) C’est bien le sort de ceux qui ont de temps en temps un « rôle ingrat ou de peu d’importance. » (Esnault.) Le Bloch & Wartburg dit superbement : « Panne, de l’argot des théâtres, est une spécialisation de “misère”. »

Oui, les mots eux aussi se spécialisent !

Courir le cachet

L’enchaînement doit être ici un des meilleurs du livre. Courir le cachet, pour un comédien, c’est chercher à se faire employer, là et ailleurs, un petit rôle par-ci, un autre par-là — le « cachet » étant le salaire.

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