Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Contrairement à ce que l’on peut croire la valeur non sexuelle de l’expression, devenue la plus fréquente aujourd’hui, est apparue dans l’usage à peu près en même temps que sa valeur d’orgasme. F. Carco lui donnait un sens élargi dès 1926 ; il est vrai dans un contexte encore érotique : « Oh ! moi, disait l’autre soir au gros monsieur qui l’entraînait vers le dancing, une pâle enfant aux yeux battus, suffirait qu’la musique nous envoye Marcheta… Parole ! j’prendrais mon pied. T’as pas idée comme je suis sensible à cet air-là. » ( L’Amour vénal, 1926.)

Ainsi les deux sens, propre et figuré, ont-ils cheminé de concert pendant plusieurs décennies dans des cercles relativement restreints avant d’inonder le champ des grands bonheurs publics. Raymond Guérin les utilise tous deux dans le même ouvrage écrit pendant l’Occupation et publié en 1946. Au lit :

« Savoir si elle se souciait seulement de l’homme qui était sur son ventre ? Toutes les mêmes ! Il n’y avait que leur satané plaisir qui comptait. Prendre son pied. Seule, dans la nuit, seule avec elle-même, ouverte à une autre chair qu’elle sentait sans la reconnaître. » ( L’Apprenti, p. 22.)

Au cinéma :

« Angélique n’allait-elle pas s’en froisser ? Pour se racheter, il la regarda, lui sourit dans l’ombre et pressa plus fortement ses doigts sans bagues. Angélique prenait son pied. Le film lui plaisait. » ( L’Apprenti, p. 185.)

Prendre son fade

L’expression prendre son fade est restée de connotation plus argotique et ne s’est pas répandue aussi largement dans la langue courante que son parallèle « prendre son pied. » Elle a gardé par ailleurs un sens strictement sexuel.

Comme le pied (voir ci-dessus) le fade désignait la part du butin chez les voleurs du XIX e siècle. « Si tu veux marcher en éclaireur et venir avec nous jusque dans la rue Saint-Sébastien, où nous allons déposer ces fredaines, tu auras ton fade (ta part). » (Vidocq, Mémoires, 1828.) Le mot est rapidement passé dans l’argot de tout un chacun, au point que Balzac l’employait, et que Delvau le désigne en 1866 comme : « Quote-part de chacun dans une dépense générale ; écot que l’on paye dans un pique-nique. Mot de l’argot des voleurs qui a passé dans l’argot des ouvriers. » G. Esnault le relève en 1850 au sens de « ration » : « Leur petit fade d’eau-de-vie » ; il note aussi en 1899 : « Il a son fade, il a son “compte”, il est ivre. »

La valeur sexuelle de l’expression a probablement suivi celle de prendre son pied : « Du salon, nous arrivaient les rires des michetons et des gonzesses, surmontés par le gémissement invraisemblable d’une fille qui prenait son fade. » (A. Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, in Cellard.) Cet usage restreint n’empêche nullement un emploi fantaisiste et imagé : « Le printemps avait mis les bouchées doubles pendant qu’on se traînait sur les routes. La campagne alentour prenait son fade avec le soleil et ça éclaboussait en myriades de bourgeons. On a tombé le blazer pour pas en louper un rayon. » (B. Blier, Les Valseuses, 1973.)

Prendre son pinglot

Il est naturel que les équivalents du pied — celui de la jambe — donnent lieu à des variantes fréquentes ou occasionnelles : prendre son panard, son pinceau, et pourquoi pas son ripaton… Le pinglot, dérivé de « pingot », altération de « pinceau », apporte lui aussi son image brutale : « Prépare-toi à prendre ton pinglot ; aujourd’hui, j’ai envie de t’enculer en te tirant les oreilles, je sais que tu adores ça. » (Berroyer, J’ai beaucoup souffert, 1981.)

VEUVE POIGNET

La masturbation a toujours été à l’honneur des satisfactions intimes, bien qu’elle ait été un plaisir caché ; « Masturbons-nous, c’est le plaisir des dieux ! », dit une chanson leste du XIX e. Il s’agit du reste presque exclusivement de la masturbation masculine, plus évidente, plus triomphante et extériorisée, et qui a donné lieu à toute une floraison d’images plus ou moins mouvantes qui se sont succédé au fil des siècles. Je citerai parmi ces expressions tombées dans l’oubli : Se polluer le dard, qui comporte un jugement moral, se balancer le chinois, ou se polir le chinois, à cause que le vit a la tête chauve, et aussi le joli se coller une douce, dont Delvau affirme que « c’est une bien douce chose tout de même. »

Se branler

Le vieux verbe branler, si usuel dans l’ancienne langue, au sens de bouger, remuer, agiter, s’est vu écarté de l’usage ordinaire grandement à cause de sa signification érotique qui a fini par l’emporter sur toutes les autres ; « branler », c’est aujourd’hui « masturber », et les vieilles locutions qui demeurent des anciens temps et s’emploient encore, telles que « branler le chef », remuer la tête, « branler dans le manche », être irrésolu, on « se mettre en branle », en mouvement, prennent involontairement une légère teinte égrillarde.

Branler était déjà établi au début du XVII e siècle dans son acception masturbatoire, avec une double entente sur l’expression branler la pique, qui signifiait au sens propre « faire le maniement » de cette arme de combat. Témoin ce passage sans aucune ambiguïté du Cabinet Satyrique de 1618 :

Les Cons si estroits de cloture
Mettent un Vit à la torture
Et le laissent sans mouvement :
J’aymerois mieux bransler la pique
Que de foutre en paralytique,
Le plaisir gist au remument.

La connotation sexuelle de ce verbe est si peu équivoque à l’époque qu’Oudin le relève intransitivement en 1640 : « Bransler, faire l’acte charnel. » Les meilleurs auteurs l’ont employé à la forme réfléchie et masturbatoire au XVIII e et au XIX e siècle : « Elle m’a avoué que sa position devenait affreuse vers onze heures du soir. Je lui ai conseillé de résister le plus longtemps qu’elle pourrait, mais si elle était forcée dans ses derniers retranchements de tendre une main secourable à Ancillus et de le débarrasser de son superflu. Je veux dire de le branler. Je ne sais pourquoi je m’amuse à chercher des périphrases pour une chose aussi simple. » (Mérimée, Lettre à Stendhal, 1 er décembre 1831.)

Se branler, terme générique du plaisir solitaire, était courant et bien établi à la même époque : « Je n’avais que quatre ans et je couchais avec elle : elle était belle alors, et je voyais à mon aise ses beaux tétons, son beau cul, son beau con. Je ne sais si malgré son état ce dernier la démangeait souvent, mais je crus m’apercevoir qu’elle se le grattait chaque matin en y mettant son doigt, comme nous pourrions faire à notre oreille. Cela me donna l’habitude de me branler et je la conserve encore. » ( Le Bossu Mayeux, 1832.)

La veuve Poignet

La vieille allégorie de la veuve Poignet, autrement dit la propre main du branleur solitaire, fit florès au XIX e siècle. « La première maîtresse des jeunes gens, comme le médius est le premier amant de toutes les femmes », écrit Delvau en 1864, citant à l’appui une chanson anonyme :

Pour l’apaiser je n’avais qu’une main :
Je m’en servis pour écumer sa bile.
Veuve Poignet, sans vous, qu’aurais-je fait ?
Mais avec vous c’était chose facile.

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