Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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La variante qui tend aujourd’hui à remplacer « faire » : tailler des pipes, est directement modelée sur tailler une plume ; cela donne à cette expression un air absurde de bon aloi.

« J’avais quatorze ans, elle quinze. On faisait les caves des achélem. Je racolais dans les troquets du coin et j’tenais les comptes. Époque fructueuse, mais démoralisante pour Olga. Elle s’est fait un décrochement de mâchoires à force de tailler des pipes ! » (Fred Lasaygues, Vache noire…, 1985.)

Faire soixante-neuf (69)

Le XIX e siècle a bien connu le numéro de tête-bêche que figurent ces chiffres amusants.

Que fait Bacchus quand, accablé d’ivresse,
Son vit mollit et sur le con s’endort ?
Soixante-neuf… et son vit se redresse,
Soixante-neuf ferait bander un mort.

( Parnasse satyrique, 18…)

L’expression de ces salacités s’est prolongée tant bien que mal jusqu’à nos jours, mais la connotation égrillarde du chiffre paraît moins forte que naguère. « Parfois, comme ça, quand il y avait un copain assez dessalé pour le demander à la sous-maîtresse, on se faisait faire une petite exhibition-maison dans une chambre. Ça les mettait en joie de voir deux morues, sur un matelas, qui se faisaient 69 ou une feuille de rose. » (R. Guérin, L’Apprenti, 1946.)

Faire une partie carrée

Contrairement à ce que l’on pense de nos jours, la notion de partie ne doit rien à l’anglais. Au XVII e siècle le mot désignait de façon courante, parmi bien d’autres usages, une réunion de gens qui s’amusent : « se dit aussi de tous les autres divertissements où on engage certaines personnes, et à certains jours », dit Furetière. C’est ainsi que le mot fut compris jusqu’au siècle dernier : « Venez passer demain la journée avec moi, quelques-uns de mes voisins s’y rassembleront pour faire de la musique, il en demeurera peut-être un petit nombre à souper ; si la partie vous plaît vous les imiterez. » (Caylus, Les Manteaux, 1746.)

De même une partie carrée était alors simplement formée de quatre personnes : « On appelle une partie carrée, celle qui est faite entre deux hommes et deux femmes seulement pour quelque promenade, ou quelque repas. » (Furetière, 1690.) Ce sens a vécu sans sous-entendus paillards jusqu’au XIX e— du moins la paillardise n’était-elle pas nécessairement incluse dans les prémices : « Jacquemard monte dans la pièce où je me disposais à me mettre à table avec deux femmes. Un fourrier de recrutement, qui devait former partie carrée, n’était point encore arrivé. » (Vidocq, Mémoires, 1828.)

Cependant la notion de « partie carrée » spécifiquement prise au lit, — ce que l’on appelle plus volontiers aujourd’hui « échange de couples » — s’était introduite dans les chaumières dès la seconde moitié du XVIII e; il n’y a aucun doute sur les intentions dans ce passage du Paysan perverti, de 1775 : « Une grosse Louise était avec toi, au sortir d’un mauvais lieu. Tu lui as demandé si elle ne connaissait pas quelque amie pour faire partie carrée. » (R. de la B.)

L’expression est demeurée en grand usage jusque vers les années 50 ; elle paraît vieillotte aujourd’hui, et comme entachée d’indécence. On lui préfère son dérivé « partouze. » « Il y en avait aussi qui se mettaient à plusieurs pour faire l’amour. Georges y faisait de fréquentes allusions et je devinais bien qu’il aurait aimé qu’on fasse pareil, lui et moi. Mais pour ça, j’ai jamais voulu. Les parties carrées et les partouzes, très peu pour moi ! Je ne suis pas vicieuse. » (R. Guérin, La Peau dure, 1948.)

Faire une partouse

La partouse est aujourd’hui une « activité sexuelle collective », sans égard au nombre des participants — à partir de trois personnes, cela s’entend. Le mot s’emploie du reste assez librement par tout débordement sexuel, de préférence avec témoins, ces récréations étant en principe l’apanage des classes aisées de la société. Jacques Cellard fait apparaître cette acception vers 1925 :

« Figure-toi que les gens de la haute ont inventé un vice nouveau. Tous ces blasés ne prennent plus grand plaisir à faire ce que vous pensez ; le ragoût, pour eux, c’est de se le regarder faire entre eux. On appelle ça “La Partouze” ! » (Galtier-Boissière, La Bonne Vie, 1925, in Cellard.)

ORGASME

S’envoyer en l’air

S’envoyer en l’air, atteindre la jouissance, semble bien être la forme populaire et laïque du « monter au septième ciel » des orgasmes châtiés. L’expression entend une certaine franchise dans le laisser-aller, d’abandon et de liberté dans les ébats qui est bien sympathique : « La sale petite vache, il n’est donc pas pleinement heureux dans mes bras ? Je ne lui refuse rien pourtant. Et quand il me le fait, c’est de bon cœur que je me donne à lui. J’y ai pas de mérite d’ailleurs, parce que j’aime bien qu’il me le fasse. Jamais je ne me suis envoyée en l’air comme avec lui. » (R. Guérin, La Peau dure, 1948.)

Prendre son pied

Il s’agit véritablement ici d’une expression vedette, le mot de passe non seulement des jouissances contemporaines, mais de toute une génération lève-tabou, qui a vu son épanouissement autour des « événements » de mai 1968. Il est assez remarquable que cette expression, de construction banale après tout, qui a pris naissance dans le milieu des voyous, ait circulé si longtemps — un demi-siècle au moins — dans les profondeurs de l’argot et de la langue verte des « zonards » pour exploser soudainement dans le grand public et devenir le mot préféré de tout un chacun. C’est sans doute qu’elle touchait brusquement un archétype, en se remotivant dans l’inconscient collectif par l’image du bébé heureux qui s’empare de son petit pied pour le sucer, aussi bien que par celle de la femme, que relevait déjà Aristophane dans Lysistrata, qui saisit son pied au moment de la jouissance sexuelle.

Le mot pied, équivalent de fade, plus ancien et plus fréquent, est bien établi dans l’argot du début du XIX e siècle au sens de « part de butin. » C’est ainsi que Vidocq le présente dans Les Voleurs, en 1836 : « Pied. Les tireurs (voleurs à la tire) avaient autrefois l’habitude, en partageant avec les Nonnes et les Coqueurs (des complices spécialisés dans la manipulation des attroupements), de retenir, sur la totalité du chopin (butin), 3 ou 4 francs par louis d’or. Plusieurs tireurs qui existent encore à Paris, et qui sont devenus sages, avaient l’habitude de prélever cette dîme. »

Ce sens étroit paraît s’être développé dans la dernière partie du siècle pour prendre la valeur de « part », de « compte », de « ration » — toujours parallèlement à l’évolution de fade (v. ci-dessous). On trouve dès 1878 : j’en ai mon pied, pour dire, « j’en ai mon compte, j’en ai plus qu’assez, j’en ai ma ration, j’en ai ma claque » — en somme « j’en ai marre. »

Non… vrai… ça m’fait naquer du fia !
Si ça continu’, gare aux beignes.
J’en ai mon pied de c’loubé-là,
J’vas laisser tomber les châtaignes.

(A. Bruant, Coquette, in Dans la rue, vers 1900.)

C’est probablement au travers de ce sens de « ration » portée à son comble, d’une femme qui « prend sa ration », qui « en a pour son compte » dans les ébats sexuels, que prendre son pied s’est installé d’abord dans la jouissance, puis, plus généralement, dans l’idée d’un plaisir très vif. En effet, ce mot sorti de l’ombre au début des années 20 est resté longtemps attaché au plaisir exclusivement féminin : « Eh bien ! moi, dit Carmen choquée, je ne comprends pas qu’on puisse se donner au premier venu. Quand j’ai un bonhomme dans la peau je ne prendrais pas mon pied avec un autre. Je le voudrais que je ne pourrais pas. » (Galtier-Boissière, La Bonne vie, 1925, in Cellard.)

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