Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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ni dans ce passage de Rabelais, où Panurge, offrant les services de sa braguette à une belle bourgeoise de Paris, redouble le mot pour plus de précision : « O dieux et déesses célestes, que heureux sera celluy a qui ferez ceste grâce de vous accoller, de bayser bayser, et de frotter son lart avecques vous. Par Dieu, ce sera moy, je le voy bien : car desja vous me aymer tout plain » ( Pantagruel, chap. 14).

Enfin, au début du XVIII e siècle « baiser » avait acquis de très longue date le sens parfaitement cru que nous lui connaissons. Le fameux poète dijonnais Alexis Piron — l’auteur du mot célèbre sur l’Académie française : « Ils sont là quarante, qui ont de l’esprit comme quatre ! » — n’en faisait aucun mystère :

Chaud de boisson, certain docteur en droit,
Voulant un jour baiser sa chambrière,
Fourbit très bien d’abord le bon endroit.

Quant à faire l’amour il fut employé à son tour vers le milieu du XVI e siècle comme un euphémisme de baiser, déjà trop leste. S’il faut en croire Marot, qui résume pertinemment la question, c’est sous l’influence rigoriste des nouveaux calvinistes que la Cour châtia son langage :

Voilà, mon grand amy, ce qu’on soûlait en Cours [29] Qu’on avait l’habitude à la Cour.
De tous temps appeler foutre ou baiser sa mie,
Mais de nos Huguenots, la simple modestie
Nous apprend que ce n’est, sinon faire l’amour.

Toujours est-il qu’en plein siècle classique ces mots vivaient avec une vaillance qui n’a pas pris la moindre ride ; le jeune Roi Soleil avait vingt-cinq ans, Molière, son protégé, montait au faîte de la gloire, quand Tallemant des Réaux écrivait, contant les frasques du maréchal de Bassompierre, un vieux baiseur impénitent : « M. de Vendôme lui disait en je ne sais quelle rencontre : “Vous serez sans doute du parti de M. de Guise, car vous baisez sa sœur de Conty ? — Cela n’y fait rien, répondit-il ; j’ai baisé toutes vos tantes, et je ne vous aime pas plus pour cela.” »

Fin d’une légende tenace sur le mauvais esprit des écoliers.

Faire la bête à deux dos

Parmi toutes les façons anciennes de désigner plus ou moins gaillardement l’acte sexuel, la bête à deux dos est certainement une des plus constantes. À peine un euphémisme, qui évoque à mon avis, non pas tant la bestialité de la chose qu’une idée d’« union » très intime, et de bonne santé, et surtout la surprise de celui qui par inadvertance découvre la scène, au coin d’un bois ou au détour d’une haie vive !

Le Varlet à louer à tout faire du XV e siècle s’annonce ainsi :

Je fais bien la bête à deux dos
Quand je trouve compagne à point.

Au XVI e siècle, Rabelais qui aime aussi l’idée de « frotter son lard », présente ainsi la lune de miel de Grantgouzier, père de Gargantua : « En son eage virile, espousa Gargamelle, fille du roy des Parpaillos, belle gouge et bonne troigne ; et faisoient eulx deux souvent ensemble la beste à deux douz, joieussement se frotans leur lard, tant qu’elle engroissa d’un beau filz et le porta jusques à l’unziesme mois. » ( Gargantua, chap. 3.)

Au début du XVII e siècle l’expression s’écrivait encore couramment. Dans Les Caquets de l’accouchée deux maris trompés « entrèrent à l’hostellerie où se passaient les affaires, et d’une chambre proche, qu’une simple cloison séparait de la leur, ils entendirent faire la feste à la façon de la bête à deux dos. »

Puis le siècle entra dans des voluptés plus chafouines : ce furent les feux, les flammes, les ardeurs, les cœurs saignants, la boucherie… On joua officiellement la passion de sainte nitouche. La bête à deux dos n’entra plus dans les salons, elle voyagea désormais dans les chemins creux. Plus tard Littré ne l’indique ni à bête ni à dos. Il cite cependant Coquillart : « Jehanne fait la bête à deux dos », sans aucun commentaire.

Bien qu’assez désuète aujourd’hui, l’expression est encore comprise — c’est la force des images : « Les tenants de la morale naturelle en amour sont des inconscients ou des sauvages. Ou c’est l’enfer, ou la saillie saisonnière, la bête à deux dos ponctuellement procréante. » (J.-L. Bory, Ma moitié d’orange, 1973.)

Voir la feuille à l’envers

Dans la même série à tendance champêtre, on peut citer aussi voir la feuille à l’envers. L’expression, d’origine plutôt lutteuse, ne semble s’être développée dans un sens érotique que vers le début du XVIII e siècle ; en 1690, Furetière, pourtant malin, n’y mettait encore aucune cochonceté : « On dit aussi, qu’on fera voir à quelqu’un la feuille à l’envers, pour dire qu’on le reversera sur l’herbe dans un bois. » Il est vrai qu’il n’y avait qu’un pas à franchir pour l’appliquer à une fille, à cause de la position de base ; en 1752, Le Roux note dans son Dictionnaire comique : « Faire voir les feuilles à l’envers. Manière de parler qui signifie embrasser une femme charnellement. On s’en sert ordinairement pour exprimer en termes honnêtes le gros mot. »

Ces termes honnêtes eurent un certain succès ; la chose était fort entendue au cours du XIX e siècle, comme dans ce passage nullement romantique du Bossu Mayeux : « Nous fîmes mille bêtises qui aboutirent à foutre encore deux fois, nous nous levâmes à la brune pour aller danser à Montmartre, mais y étant arrivés, il fallut aller visiter un petit bois, où elle me dit qu’on serait très bien pour voir la feuille à l’envers : je ne me fis pas prier pour lui procurer ce spectacle gratis, et je crois que, quoiqu’il fût presque nuit, elle s’amusa à les compter, car ses mains qu’elle appuyait fortement sur ma bosse, ses jambes dont elle avait entortillé les miennes me tinrent au moins une demi-heure dans la même position, et à chaque feuille c’était un mouvement de cul très prononcé, qui ne laissait pas que d’être agréable. » ( Le Bossu Mayeux, 1832, attribué à E. Debraux.)

Faire des folies de son corps

L’expression, qui est très ancienne, s’appliquait à l’origine aux débordements du sexe, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

Je ne sçay se c’est oit de paour (peur)
Qu’il ne feist follye de son corps.

dit Coquillart au XV e siècle. Au XVII e encore Oudin donne cette série : « Il a fait la folie. i. la faute — elle a fait la folie .i. elle s’est laissé embrasser, vulgaire — elle n’a pas encore fait folie de son corps .i. elle est pucelle. Item, se dit des choses qui n’ont pas encore servi. »

Plus tard l’expression devint graduellement féminine, au point de prendre une allure désobligeante. En 1680 Richelet écrit : « Faire folie de son corps. Cette façon de parler se dit des femmes, et veut dire se prostituer. »

Heureusement on peut de nouveau s’offrir des folies gratuites.

Coucher avec quelqu’un

C’est là une façon d’opérer qui est assurément vieille comme le monde. Elle évoque la quiétude d’un lit, mais s’emploie depuis fort longtemps dans un cadre plus large : « Quatre fois le jour il se couchait avec elle, et quelquefois au milieu d’un bois », raconte Tallemant des Réaux aux environs de 1660. Il conte par ailleurs cette historiette : « Une fille d’Orléans avait de la peine à se résoudre à épouser un certain garçon. On lui dit : “Allez, vous l’aimerez quand vous aurez couché ensemble.” Au bout de quelque temps on lui demande : “Hé bien ? — Vous aviez raison, dit-elle, le couchage y fait.” »

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