Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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( Les Libertins, v. 1665.)

Se foutre du qu’en-dira-t-on apparaît dans la première moitié du XVIII e siècle. Le langage dialectal semble avoir assimilé s’en foutre sans aucune connotation sexuelle dès la même époque, témoin ce passage du Coup d’œil purin, long poème en normand de Rouen, qui date de 1773 :

« M’zenfans, ça que j’fais, c’est pour vous. »
Pour nous dà ? mille sacrelottes !
Et pi qu’chétoit du s’en fout,
Ch’est pou li ça que j’fais étout.
(« Mes enfants, ce que je fais, c’est pour vous. »
Pour nous vraiment ? mille saperlottes !
Eh bien puisque c’était de la « foutaise »,
C’est pour lui ce que je fais itou.)

Quelque vingt ans plus tard un dialogue révolutionnaire donne la locution avec une valeur tout aussi moderne et dé-sexuée : « Je m’en fous ben de tous ces ennemis-là, moi ; ce n’est que de la gueusasse. » ( Le Drapeau rouge, 1792.) On aboutit ainsi à l’emploi relevé par Cellard dans Rétif de la Bretonne : « Ho ! que les Puristes ont dû se récrier au Chapitre précédent !… Hé bien, Puristes, je m’en fous. ( L’Anti-Justine, 1797.)

Le XIX e utilisa l’expression tout du long, en large et en travers : « Vous me demandez un remède contre le choléra. Sachez qu’il n’y en a point. L’important pour l’éviter est de s’en foutre carrément, de ne pas forniquer après dîner et de se tenir le ventre chaud. Item, garder le lit aussitôt que l’on a la courante. » (Mérimée, Lettre à Stendhal du 26 mai 1833.)

Le compère s’en ficher.

On n’a pas fini de discuter pour savoir si ficher est réellement à l’origine un euphémisme de foutre dans ses acceptions figurées. Il semble effectivement l’avoir été dans certains cas, et pas dans d’autres. J’ai trouvé cette forme sans doute adoucie de l’indifférence dans Caylus, au milieu du XVIII e: « Il y a bien apparence que la tante de mamselle Godiche lui aura chanté le te Deon raboteux ; mais il paraît qu’elle s’est fichée de ça ; car je l’ai vue, depuis, sur le pied français, et je l’ai menée bien souvent avec des plumets galonnés. » (Caylus, Mémoires de M. Guillaume, v. 1740.)

À l’inverse, un superlatif rare, s’en chier, tendrait à indiquer que « s’en foutre » s’était peut-être déjà banalisé dès le XVIII e dans la partie la plus mal embouchée du « bas peuple » de Paris.

— En as-tu assez ? Et tu n’auras pas encore le pagnier.

— J’ m’en chie ; j’ons acheté des cornettes et je r’commencerons à nous r’licher des plus belles.

( Le Panier de Maquereaux, 1764.)

Je t’en fous !

Cette façon de protester en envoyant son interlocuteur sur les roses n’avait déjà plus rien de sexuel en 1750.

Nos riboteurs veulent payer (…)
— Mais, dit Nicole, à votre avis
Combien avons-je de dépense
Monsieur ? Lisez-nous cte sentence…
— Le total ?
— Oui…
— Cinquante sous…
— Cinquante sous ! je vous en fous,
C’est trop cher…

(Vadé, La Pipe cassée, 1755.)

Son euphémisme je t’en fiche lui fait escorte aussitôt :

Dans tout cha, tu crairois pet’être
Que l’Rouai songe à nous, je t’en fichis !
Nan’pus qu’si j’étiommes dans st’Aître.
(Dans tout ça tu croirais peut-être
Que le Roi pense à nous, je t’en fiche,
Non plus que si j’étais dans ce cimetière.)

(Le Coup d’œil purin, 1773.)

Ce qui indique ici que c’est « foutre » qui est senti derrière, c’est cet autre glissement euphémistique « je t’en fouille », qui est demeuré dans l’usage assez longtemps.

Quand un Rouai zest benn cas et ras
I crait qu’tout l’monde l’est, oui j’t’en… fouille.
(Quand un roi est bien chauffé et rassasié
Il croit que tout le monde l’est, oui, je t’en… fouille.) (Idem.)

Ficher le camp — foutre le camp

Les hypothèses formulées jusqu’à présent sur cette expression curieuse demeurent toutes insatisfaisantes. C’est en reprenant les dates, et guidé par les suggestions de J. Cellard, que je propose à mon tour la mienne. « En dépit de l’opinion reçue — dit Cellard — il ne nous paraît pas certain que fiche, ou ficher soit historiquement une atténuation de foutre dans les emplois non sexuels de celui-ci. (…) Ficher le camp a pu signifier d’abord : jeter bas les tentes, avec précipitation, pour s’enfuir. »

En tout cas c’est bien cette première expression qui apparaît d’abord par écrit, dans l’état actuel de la documentation, vers le milieu du XVIII e siècle. Ainsi dans ce passage de la célèbre Pipe cassée, de 1755 :

L’heure de retourner au gîte
Venant pour eux un peu trop vite,
Il fallut payer sur le champ,
Et, comme on dit, ficher le camp :
C’est sans adieu, ce qu’ils firent,
Et de très-bonne humeur sortirent.

L’accompagnement ici, « comme on dit », et l’explication : « c’est sans dire adieu », indiquent que l’expression n’était pas encore d’un usage absolument banal au moment où Vadé l’écrivait ; d’autre part ces notations rendent des plus douteuses l’existence d’une expression « foutre le camp » extrêmement courante, et si connue qu’elle n’en serait que la forme adoucie. Ficher le camp me paraît ici être employée pour elle-même, et pas du tout comme un euphémisme de « foutre le camp », qui, peut-être, n’existait pas encore à cette date. Du reste, un peu plus tard dans le texte, l’expression est reprise en dialogue, avec les élisions qui la situent au niveau du parler populaire, sur le ton le plus rude :

D’abord l’oncle des mariés
S’oppose à leur effronterie.
— Vous n’êtes d’la copagnie,
Dit-il, fichez l’camp sans fracas…

Si l’on veut bien trouver acceptable que ce soit là, en effet, la forme première de l’expression, on peut se demander ce que « ficher » peut venir faire dans ce camp — camp militaire à n’en pas douter. Or ce verbe a conservé jusque dans les premières décennies du XVIII e siècle, époque probable de création de la locution, son sens propre de « enfoncer par la pointe », autrement dit « planter. » Des sens figurés se sont développés, témoin ce que dit Furetière en 1690 : « Ficher se dit quelquefois, mais bassement, (c’est-à-dire dans le langage du peuple) en parlant des personnes qui sont debout et immobiles. Qui est-ce qui vous a fiché en cet endroit-là ? On dit aussi : Il est toujours fiché dans cette maison, pour dire, il y est perpétuellement. »

On remarque que ces acceptions sont précisément celles où l’on emploierait aujourd’hui plus communément « planter » — Qui vous a planté en cet endroit ? Il est toujours planté dans cette maison, etc. Or, planter avait également à l’époque un sens similaire, en particulier dans l’expression courante « planter pour reverdir », qui a donné « rester planté. » « Me voilà bien planté pour reverdir, pour dire, on m’a abandonné en un lieu où je ne sais que devenir », dit Furetière. Il ajoute, parlant d’une femme, ou d’une maîtresse : « On dit aussi quand on la quitte, quand on l’abandonne, qu’on l’a planté là » (sic).

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