Alain Rey - 200 drôles d'expressions

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200 drôles d'expressions: краткое содержание, описание и аннотация

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200
drôles d’expressions que l’on utilise tous les jours sans vraiment les connaître Jouer avec les mots pour qu’ils ne se jouent pas de nous. Éclairer les obscurités, lever les couvercles qui font de nos expressions favorites des trésors cachés.
Voilà ce qu’une équipe d’amoureux du langage, animée par
a imaginé pour nous permettre d’
et faire que nous cessions de
Quand on se lève
on peut reconnaître le minet, mais certes pas le potron. Si les choses se produisent
qu’es aco, ce La langue française est une richesse, mais c’est aussi une boîte à malice. Déjouer cette malice, ce n’est pas trahir notre langage, c’est l’enrichir, et c’est nous faire plaisir.
, par les temps qui courent, ce n’est déjà pas si mal. Et quand quelques-unes de ces expressions sont pimentées par
, virtuose du jeu de mots, c’est encore plus savoureux !

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Cette quenouille en vint à représenter la femme et Furetière nous rappelle que quenouille « se dit figurément en termes de généalogie, pour signifier la ligne féminine ». C’est au XVI esiècle que tomber en quenouille se dit au sujet d’une maison ou d’une propriété dont une femme devient l’héritière. Cet emploi présuppose que le patrimoine, littéralement l’« ensemble des biens appartenant au pater familias », est une affaire d’hommes et ne doit pas passer dans des mains féminines, au risque d’être mal géré et de tomber dans l’oubli !

L’expression s’utilise aussi au sujet d’une chose qui perd sa valeur ou sa force. Si la quenouille est un objet de musée, le terme se maintient aujourd’hui dans cette image. La métaphore textile, à l’origine de ce glissement sémantique, est encore bien vivace et l’expression populaire filer une triste quenouille a pour équivalent contemporain filer un mauvais coton .

À titre d’exemple

« Swann était parfaitement « qualifié » pour être reçu par toute la « belle bourgeoisie », par les notaires ou les avoués les plus estimés de Paris (privilège qu’il semblait laisser tomber un peu en quenouille) »

Proust, Du côté de chez Swann, 1913.

Être sur le qui-vive

être sur ses gardes et comme dans l’attente d’une attaque

On est sur le qui-vive quand on se tient prêt à répondre à une situation nouvelle, par exemple à riposter à une agression. La réponse doit-elle être aussi vive que l’attaque ?

Sur le modèle latin qui vivat ? la formule qui vive ? composée du pronom qui et du subjonctif présent du verbe vivre, est apparue en français au XV esiècle sous l’influence probable d’expressions du genre il n’y a pas homme qui vive, « qui que ce soit, quelqu’un », qu’on retrouve encore dans il n’y a pas âme qui vive « il n’y a personne ». Employé dans un contexte militaire, qui vive ? était le cri par lequel une sentinelle ou une patrouille, alertée par quelque chose de suspect, un bruit, une apparence, sommait l’inconnu de se faire connaître. L’interjection s’employait aussi pour demander à une personne qui s’approchait de décliner son identité.

Au XVIII esiècle, la formule qui vive ? fut officiellement instituée par Louis XV, dans une ordonnance visant à régler le service et la relève des gardes. Après avoir crié trois fois Qui vive ? et faute de réponse, le factionnaire devait crier Halte-là et prévenir qu’il allait tirer. Si malgré ces sommations, l’ennemi supposé continuait à avancer, la sentinelle avait ordre de tirer et d’appeler la garde.

À partir du XVII esiècle, qui vive s’employa comme nom masculin dans se tenir ou être sur le qui-vive désignant un état de vigilance, d’attention permanente ; un état qui rappelle la fonction de la sentinelle, chargée de guetter le moindre signe de danger pour donner l’alerte. Aujourd’hui, on demande aux lanceurs d’alerte d’être sur le qui-vive sans même sortir de chez eux : il y a Internet.

À titre d’exemple

« Avec tout ce noir qu’on broie en son cerveau, composer de la candeur, […] se retenir, se réprimer, toujours être sur le qui-vive, se guetter sans cesse. »

Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866.

R

Laisser quelqu’un, quelque chose en rade

abandonner quelqu’un, quelque chose

Avant un long trajet, un départ en vacances, certains ont coutume de porter leur voiture chez le garagiste pour un contrôle. C’est qu’ils ne voudraient pas tomber en panne et laisser leur véhicule en rade sur le bord de la route. Associé à l’idée de déroute, ce rade a-t-il à voir avec le rade où échoue le buveur désœuvré, ou encore avec le radeau à bord duquel le naufragé dérive ?

Mais non. En rade est sans rapport avec le comptoir du bistrot, ni avec l’embarcation. Le mot vient du vieil anglais rad « voyage, « passage », à l’origine des modernes road « route » et raid, ce dernier adopté en français. Le mot, qu’on lit au XV esiècle dans une ordonnance de Louis XI, désignait un mouillage dans lequel les bateaux pouvaient s’abriter.

La rade est pour le Dictionnaire de l’Académie une « étendue de mer proche des côtes, qui n’est point enfermée, mais qui est à l’abri de certains vents, et où les vaisseaux peuvent tenir à l’ancre » ; elle est à distinguer du port, ainsi que le rappelle Antoine Furetière, dans son Dictionnaire universel : « Les grands vaisseaux se mettent à la rade, quand ils ne trouvent pas de ports qui aient assez de fond, ou quand ils en sont trop éloignés. »

Par l’intermédiaire du vocabulaire de la marine où être en rade équivaut à être immobilisé, à l’arrêt, l’expression familière s’est répandue au début du XX esiècle. On parle ainsi par exemple d’un projet qui reste ou qui tombe en rade . Ce qui n’est pas une raison pour se croire à l’abri lorsqu’on est en rade, de même qu’ en panne, autre métaphore maritime, ne dénonce plus le calme plat, mais l’échec.

À titre d’exemple

« Elle était parvenue à vendre une bonne partie des “rossignols”, des guipures à franges et les lourds châles de Castille qu’étaient en rade depuis l’Empire ! »

Céline, Mort à crédit, 1936.

Passer la rampe

produire de l’effet sur un public, un auditoire, des lecteurs

Pour Michel Leiris, dans Fourbis, « rien ne vaut, en art comme en littérature, que ce qui passe la rampe et frappe en pleine poitrine, comme le raccroc d’une prostituée faisant naître un désir subit ». Quelle est cette chose, apparemment primordiale dans les arts, qui doit enjamber une rampe avant de nous frapper au cœur ? C’est l’effet produit sur un public. Mais pourquoi cette rampe à franchir pour atteindre la cible ?

Rampe, dérivé du verbe ramper qui signifiait d’abord « grimper » (le lion rampant du blason se dresse sur ses pattes arrière), est apparu au XVI esiècle avec l’idée d’une montée verticale. Il a d’abord renvoyé à une volée d’escalier, avant de désigner la balustrade servant d’appui et de garde-corps, un siècle plus tard (d’où vient qu’on a dit tenir bon la rampe et lâcher la rampe ). C’est ainsi que dans les théâtres à l’italienne aménagés au début du XIX esiècle, on installa une rampe le long de la scène afin de protéger les comédiens contre une chute possible dans la fosse d’orchestre.

Mais rampe s’applique également à la rangée de lumières, des chandelles du temps de Molière, qui borde horizontalement l’avant-scène, éclairant les comédiens par en dessous et délimitant clairement pour eux le bord du plateau. On le devine, les éclairages qui mettent, parfois cruellement, le spectacle en lumière sont les feux de la rampe . Dans ce contexte, l’acteur doit passer la rampe, pour toucher, pour émouvoir le public. Un effet ou une mise en scène réussis traversent alors le fameux « quatrième mur », cette cloison imaginaire qui sépare les artistes des spectateurs.

Dans la vie et dans la rue aussi, pour exister, il faut pouvoir passer la rampe des indifférences et celle, plus pénible encore, des mépris.

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