William Gibson - Lumière virtuelle

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Bienvenue à San Francisco ! Internet, satellites d’espionnage, pollution, sida et fêlés de la mort… En ce début du troisième millénaire, le monde est plus pourri que jamais. Pour preuve cette soirée au neuvième étage d’un hôtel vieillot mais sacrément huppé…
Chevette est entrée là par hasard alors qu’elle livrait un paquet. Lorsqu’un Européen, un peu pété, la bloque dans un coin… Réflexe stupide, elle lui pique une paire de lunettes. Quarante-huit heures plus tard Chevette est en cavale avec tous les flics à ses trousses. Officiels et ripoux, plus un certain Rydell…
Peu importe l’assassinat de Blix, l’homme qu’elle a délesté. Tout le monde flashe sur les lunettes, des lunettes à lumière virtuelle qui, une fois activées, vont livrer leur secret… et celui de la puissante Sunflower Corporation… De la dynamite !

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On avait aussi le sentiment de se trouver non pas au milieu d’une vieille salle de cinéma ou d’une allée de bowling, mais sur une sorte de plaine immense, ou peut-être une vitre énorme qui s’étendrait derrière vous sur des kilomètres et des kilomètres.

Quand après avoir vu apparaître le logo de la compagnie du téléphone, il s’était retrouvé sur cette plaine de verre, il avait fait : « Oh ! » parce qu’il en avait vu les bords, et il avait vu aussi qu’elle était suspendue, plate et horizontale, entourée d’un nuage ou d’un banc de brume ou d’un ciel sans couleur et de toutes les couleurs en même temps, qui donnait l’impression de bouillonner.

Il vit alors les silhouettes qui attendaient là, plus hautes que des gratte-ciel, plus grosses que n’importe quoi au monde, leurs poitrines bombées arrivant au niveau des bords de la plaine, de sorte que Rydell avait l’impression d’être une puce, ou bien un jouet miniature.

L’une de ces silhouettes était un dinosaure, du type T. Rex, avec les deux pattes avant plus courtes, mais terminées par quelque chose qui ressemblait à des mains humaines. Une autre avait l’air d’une statue, ou peut-être d’une formation rocheuse, barrée de failles et de fissures, mais avec une forme qui rappelait un homme à la figure large, avec des dreadlocks. Son visage était serein et ses paupières à demi fermées. Il semblait fait uniquement de pierre et de mousse, et ses dreadlocks pendaient sur des montagnes de schiste.

Quand il avait vu le troisième personnage, il s’était écrié : « Bon Dieu ! »

Sa silhouette était aussi massive que celle des autres, mais elle était entièrement constituée de postes de télévision aux écrans allumés où les images défilaient, déformées, tordues, à peine capables, semblait-il, de maintenir la forme qu’elles avaient prise, quelque chose qui pouvait être aussi bien un homme qu’une femme. Cela faisait mal aux yeux, d’essayer de distinguer un détail. C’était comme si on voulait regarder un million de chaînes à la fois, et cela faisait un bruit de cataracte, un sifflement qui ressemblait à peine à un son.

— Bienvenue à la République, fit le dinosaure avec la voix mélodieuse d’une très belle femme.

Lorsqu’il sourit, l’ivoire de ses dents apparut, sculpté en forme de temples complexes. Rydell essaya de regarder de plus près, et l’image se précisa l’espace de deux ou trois secondes, puis quelque chose se produisit.

— Vous n’avez pas le tiers de la bande passante nécessaire, lui dit la montagne aux dreadlocks d’une voix qui correspondait à ce que l’on pouvait attendre d’une montagne. Vous êtes dans l’espace K-Tel.

— On pourrait désactiver l’émulateur, suggéra la chose composée de téléviseurs en modulant sa voix à partir du sifflement de cataracte.

— Peu importe, intervint le dinosaure. Je ne pense pas que cette conversation dure très longtemps.

— Votre nom ? demanda la montagne.

Rydell hésita.

— Numéro de sécurité sociale, fit le dinosaure d’une voix où perçait l’ennui.

Machinalement, Rydell songea à son père, qui parlait toujours de ce que cela représentait avant et maintenant.

— Votre nom et le numéro, insista la montagne, ou nous nous retirons.

— Rydell, Stephen Berry.

Suivit un chapelet de chiffres. Il avait à peine fini d’énoncer le dernier que le dinosaure faisait remarquer :

— Ex-policier, je vois.

— Mon Dieu ! fit la montagne, qui rappelait à Rydell quelque chose sur quoi il n’arrivait pas à mettre le doigt.

— Enfin, définitivement “ex”, j’ai l’impression, reprit le dinosaure. Après ça, il a travaillé pour SecurIntens.

— Un aiguillon, fit la montagne. Un fer de lance étroit.

Elle leva la main pour la pointer sur Rydell, mais c’était plutôt une pince de homard géante, en granit, recouverte de lichen, qui semblait remplir la moitié du ciel, comme le flanc d’un vaisseau spatial.

— Des plus étroits que ça, on n’en fait pas, si tu veux mon avis, décréta la cataracte de télévision. Vous semblez avoir réussi à capter sérieusement l’attention de notre brave Lowell, Rydell. Il n’a même pas voulu nous donner votre nom.

— Il ne sait pas comment je m’appelle.

— Il ne saurait pas distinguer son trou de balle d’un trou dans le tapis, dit la montagne en abaissant sa pince.

Sa voix était une parodie de celle de Rydell. Celui-ci essaya de distinguer ses yeux, entrevit des lacs bleus, des fougères ondoyantes et une espèce de rongeur au pelage fauve qui s’enfuit avant que tout redevienne flou.

— Les gens comme Lowell s’imaginent que nous avons besoin d’eux encore plus qu’ils ont besoin de nous, reprit la montagne.

— Dites-nous rapidement ce qui vous amène, Stephen Berry, demanda le dinosaure.

— Il s’est passé quelque chose, un jour, à Benedict Canyon.

— Je sais, je sais, fit le dinosaure. Vous étiez au volant. Mais qu’est-ce que cela a à voir avec nous ?

C’est alors que Rydell s’avisa que le dinosaure, et tous les autres, avaient probablement sous les yeux, en ce moment même, tout le dossier qui le concernait. Cela lui faisait une drôle d’impression.

— Vous connaissez toute ma vie, dit-il.

— Il y a plus passionnant, fit le dinosaure. Et alors, Benedict Canyon ?

— C’était vous , murmura Rydell.

La montagne haussa les sourcils. Les buissons se couchèrent sous le vent, de petites avalanches se formèrent. Mais tout cela demeurait à la lisière de sa vision.

— Si ça peut vous intéresser, ce n’était pas nous. Pas exactement. Nous aurions choisi une voie plus stylée.

— Mais pourquoi avez-vous fait ça ?

— Dans la mesure où quelqu’un est responsable de ce qui a été fait, je suppose que vous devriez plutôt regarder du côté du mari, qui a obtenu, son divorce, sur des bases très solides, ce me semble.

— Vous voulez dire que c’était un coup monté ? L’histoire du jardinier et tout ça ?

— Lowell aurait de sérieuses explications à fournir, je crois, dit la montagne.

— Vous ne nous avez pas encore expliqué ce que vous nous vouliez, Rydell, dit la cataracte de téléviseurs.

— Vous faire faire un boulot comme ça. Pour moi.

— Lowell…

La montagne secoua ses dreadlocks. Des cascades de schiste remplirent la vision périphérique de Rydell. Des nuages de poussière se formèrent sur un versant lointain.

— C’est dangereux, murmura le dinosaure. Et les opérations dangereuses, ça coûte très cher. Vous n’avez pas de fric, Rydell.

— Lowell vous paiera.

— Lowell, fit la vaste figure d’images déformées, nous doit déjà de l’argent.

— D’accord. Je comprends votre point de vue. Et je crois connaître quelqu’un qui pourra vous payer. Mais il faut que vous m’écoutiez d’abord. Que vous entendiez mon histoire.

Il ne savait même plus s’il y croyait lui-même ou non.

— Inutile, déclara la montagne. Si Lowell s’imagine être le seul maquereau en ville, il peut aller se rhabiller.

Soudain, Rydell se rappela à qui cette figure le faisait penser. C’était ce type qu’on voyait de temps en temps à la télé, dans les documentaires ou les trucs comme ça, celui qui avait inventé les godets de vision et tout le reste. Mais les personnages devenaient de plus en plus flous. Il comprenait qu’il était en train de les perdre.

— Une seconde, dit-il. L’un d’entre vous habite San Francisco ?

L’image du dinosaure se fit un peu plus nette.

— Et alors ?

— Cette ville vous plaît ?

— Pourquoi cette question ?

— Parce qu’elle va changer complètement. Ils vont faire comme à Tokyo.

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