William Gibson - Comte Zéro

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Turner, mercenaire, « aide » les transfuges des multinationales à déserter leur poste. Cette fois, il a pour mission de récupérer le cerveau de la biotechnologie de Mass-Neotek.
Marly, acheteuse d’art à Paris, est engagée par un milliardaire excentrique afin de retrouver l’origine de mystérieuses et fascinantes créations apparues subitement sur le marché.
Bobby, ou
, jeune et intrépide pirate de logiciel, opère dans les faubourgs de la Conurb. Il va se laisser entraîner par sa curiosité dans les dédales du cyberspace.
Le cyberspace, c’est l’univers artificiel des réseaux informatiques, le monde qui était déjà celui de
. Et c’est là que leurs destins vont se croiser.
.

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William Gibson

Comte Zéro

Quiero hacer contigo
lo que la primavera
hace con los cerezos.

Pablo NERUDA

COUNT ZERO INTERRUPT OU INTERRUPTION PROVOQUÉE PAR UN ZÉRO : dès réception d’une commande d’interruption, décrémenter le compteur à zéro.

Pour ma D

ÇA GLISSE CANON

Ils flanquèrent un pistard aux trousses de Turner, dans les vieilles rues de Delhi, calé sur ses phéromones et sa couleur de cheveux. Il le rattrapa dans une rue nommée Chandni Chauk et se précipita vers sa BMW de location à travers une forêt de jambes nues et brunes et de pneus de vélos-pousse. En son cœur : un kilo d’hexogène recristallisé et de TNT en paillettes.

Il ne le vit pas venir. Sa dernière image de l’Inde devait être la façade en stuc d’un bâtiment nommé l’hôtel Khush-Oil.

Parce qu’il avait un bon agent, il avait un bon contrat. Parce qu’il avait un bon contrat, il était à Singapour une heure après l’explosion. Pour sa plus grande part, du moins. Le chirurgien hollandais ne se priva pas d’en plaisanter – comment un pourcentage non spécifié de Turner n’était pas sorti de Palam International sur ce premier vol, l’obligeant à passer la nuit dans un hangar, en bac de survie.

Il fallut au Hollandais et à son équipe trois mois pour rassembler les morceaux de Turner. Ils lui clonèrent un mètre carré de peau, ensemencée sur des plaques de collagène et de polysaccharides tirées de cartilage de requin. Ils lui rachetèrent des yeux et des testicules sur le marché libre. Les yeux étaient verts.

Il passa le plus clair de ces trois mois en simstim, dans la reconstitution en mémoire morte d’une enfance idéalisée en Nouvelle-Angleterre au siècle précédent. Les visites du Hollandais étaient de gris rêves de l’aube, des cauchemars qui s’effaçaient quand s’éclairait le ciel derrière les fenêtres de sa chambre au premier. Ça sentait le lilas, tard le soir. Il lisait Conan Doyle à la lumière d’une ampoule de soixante watts cachée sous un abat-jour en parchemin imprimé de grands voiliers. Il se masturbait dans l’odeur de draps de coton propres en songeant à des majorettes. Le Hollandais lui ouvrait une porte au fond du cerveau et s’amenait avec ses questions, mais le matin, c’était sa mère qui le rappelait pour manger les céréales, les œufs au bacon, le café au lait sucré.

Et puis un jour, il s’éveilla dans un lit étrange, le Hollandais debout devant une fenêtre qui déversait un vert tropical avec un projecteur qui lui blessait les yeux.

— Vous pouvez maintenant rentrer chez vous, Turner. On a terminé. Vous êtes propre comme un sou neuf.

Propre comme un sou neuf. Mais propre à quoi ? Il n’en savait rien. Il prit les affaires que lui donna le Hollandais et s’envola pour Singapour. Son point de chute était le Hyatt de l’aéroport suivant.

Et le suivant. Toujours le suivant.

Il volait toujours. Sa carte à puce était un rectangle de miroir noir liseré d’or. Dès qu’ils la voyaient, les gens derrière les comptoirs lui souriaient en hochant la tête. Des portes s’ouvraient, se refermaient derrière lui. Des roues quittaient le ferrobéton, des verres étaient apportés, des dîners servis.

À Heathrow, un vaste pan de mémoire se détacha de la cuvette blanche du ciel de l’aéroport et s’abattit sur lui. Il vomit dans un récipient de plastique bleu sans même ralentir. Parvenu au comptoir à l’extrémité du corridor, il changea son billet.

Il s’envola pour Mexico.

Et s’éveilla dans le fracas de seaux d’acier sur le carrelage, le chuintement humide des balais et le corps d’une femme, tiède contre son flanc.

La pièce était une vaste caverne. Du plâtre nu et blanc réfléchissait les sons avec trop de clarté ; quelque part derrière le bruit matinal des femmes de ménage dans la cour, on entendait marteler le ressac. Les draps froissés entre ses doigts étaient de lin grossier, adouci par d’innombrables lavages. Lui revint l’éclat du soleil à travers un large panneau de verre teinté. Un bar d’aéroport, Puerto Vallarta. Il avait dû s’éloigner à pied de vingt mètres de l’avion, les paupières serrées pour masquer le soleil. Souvenir d’un cadavre de chauve-souris aplati comme une feuille morte sur le béton de la piste.

Il se rappelait un trajet en car, une route de montagne et les relents de combustion interne, les bords du pare-brise placardés de cartes postales holographiques de saints bleus et roses. Il avait ignoré le paysage escarpé au profit d’une sphère de plexi rose et de la danse saccadée du mercure en son cœur. Le cabochon couronnait la tige d’acier recourbée du levier de changement de vitesse, légèrement plus grand qu’une batte de base-ball. On l’avait moulé autour d’une araignée tapie, en verre blanc soufflé, creusé et à demi rempli de vif-argent. Le mercure tressautait et glissait chaque fois que le chauffeur balançait son véhicule dans les lacets, il ondulait et frissonnait dans les lignes droites. Le cabochon était ridicule, artisanal, maléfique ; il était là comme pour saluer son retour au Mexique.

Dans la douzaine de microgiciels variés que lui avait donnés le Hollandais, s’en trouvait un qui lui permettait une maîtrise relative de l’espagnol mais à Vallarta il avait tâtonné derrière son oreille gauche pour y insérer un cache-prise à la place, masquant ainsi le connecteur et la broche sous un carré de micropore couleur chair. Un passager près du fond de l’autocar avait une radio. Une voix interrompait périodiquement les cuivres pour réciter une espèce de litanie, suite de nombres à dix chiffres, les numéros gagnants du tirage du jour de la loterie nationale.

La femme près de lui s’agitait dans son sommeil.

Il se releva sur un coude pour l’observer. Le visage d’une inconnue, mais pas celui que sa vie dans les hôtels lui avait appris à rencontrer. Il s’attendait en général à une beauté routinière, produit de la chirurgie sélective à bas prix et de l’implacable darwinisme de la mode, un archétype concocté à partir des principaux visages médiatiques des cinq dernières années.

Un petit côté Midwest dans les os des pommettes, archaïque et américain. Les draps bleus étaient froissés en travers de ses hanches, le soleil qui filtrait de biais à travers les persiennes de bois zébrait ses longues cuisses de diagonales d’or. Les visages avec lesquels il s’éveillait dans les hôtels du monde étaient pareils à des ornements sur la cagoule de Dieu. Visages assoupis de femmes, identiques et solitaires, nus, droit fixés sur le vide. Mais celui-ci était différent. Déjà, quelque part, s’y attachait un sens. Un sens et un nom.

Il s’assit, projetant les jambes hors du lit. La plante de ses pieds décela le crissement du sable sur le carrelage frais. Il régnait une insidieuse odeur d’insecticide. Nu, des élancements dans la tête, il se leva. Il força ses jambes à avancer. Marcha, ouvrit la première des deux portes, découvrit du carrelage blanc, encore du plâtre blanc, une pomme de douche chromée pendant à un tuyau de fer piqué de rouille. Des robinets du lavabo gouttaient des filets identiques d’eau tiédasse. Une antique montre-bracelet était posée près d’un verre à dents en plastique, une Rolex mécanique au bracelet de cuir pâle.

Les vitres de la salle de bains n’étaient pas dépolies mais recouvertes d’un fin treillis de plastique vert. Il lorgna entre les lamelles des persiennes, grimaçant sous l’impeccable éclat du soleil brûlant, et vit une fontaine asséchée en céramique à fleurs et la carcasse rouillée d’une Volkswagen Golf.

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