William Gibson - Comte Zéro

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Turner, mercenaire, « aide » les transfuges des multinationales à déserter leur poste. Cette fois, il a pour mission de récupérer le cerveau de la biotechnologie de Mass-Neotek.
Marly, acheteuse d’art à Paris, est engagée par un milliardaire excentrique afin de retrouver l’origine de mystérieuses et fascinantes créations apparues subitement sur le marché.
Bobby, ou
, jeune et intrépide pirate de logiciel, opère dans les faubourgs de la Conurb. Il va se laisser entraîner par sa curiosité dans les dédales du cyberspace.
Le cyberspace, c’est l’univers artificiel des réseaux informatiques, le monde qui était déjà celui de
. Et c’est là que leurs destins vont se croiser.
.

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— Vraiment ?

Le plus facile, s’aperçut-elle, était encore de reporter son attention sur la cité, pour y relever tel ou tel trait du paysage, souvenirs d’une demi-douzaine de congés d’étudiante. Là, juste là, s’étendaient les Ramblas, fleurs et perroquets, les tavernes qui servaient de la bière sombre et du calmar.

— Oui. Je sais que c’est votre amant qui vous a convaincue d’avoir mis la main sur un original perdu de Cornell.

Marly ferma les yeux.

— Il a commandité le faux, engageant pour l’opération deux talentueux étudiants artisans ainsi qu’un historien reconnu, alors en butte à certaines difficultés personnelles… Il les a payés avec l’argent qu’il avait déjà soustrait de votre galerie, comme vous l’avez sans nul doute deviné depuis. Mais vous pleurez…

Marly hocha la tête. Un index frais lui tapota le poignet.

— J’ai acheté Gnass. J’ai acheté la police pour qu’elle ferme les yeux. Les journaux n’en valaient pas la peine ; ils la valent rarement. Et, qui sait, votre légère notoriété pourrait maintenant vous servir.

— Herr Virek, je…

— Un moment, je vous prie. Paco ? Viens ici, mon enfant.

Marly rouvrit les yeux et vit un gosse dans les six ans, hermétiquement engoncé dans un costume sombre et des culottes de golf, avec chaussettes pâles et bottes vernies noires, boutonnées très haut. Ses cheveux bruns lui retombaient sur le front en mèches folles. Il tenait dans les mains quelque chose, une sorte de boîte.

— Gaudí a commencé le parc en 1900, expliquait Virek. Paco porte le costume de l’époque. Viens donc, petit. Montre-nous ton trésor.

— Señor, zézaya Paco, en s’inclinant, puis il avança pour exhiber ce qu’il tenait.

Marly écarquilla les yeux : une boîte en bois, toute simple, vitrée sur le devant. Des objets…

— Cornell, dit-elle, oubliant ses larmes. Cornell ?

Elle se tourna vers Virek.

— Bien sûr que non. L’objet incrusté dans ce fragment d’os est un biomoniteur Braun. C’est l’œuvre d’un artiste vivant.

— Il y en a d’autres ? d’autres boîtes ?

— J’en ai trouvé sept. Sur une période de trois ans. La collection Virek, voyez-vous, est une sorte de trou noir. La densité peu commune de ma fortune attire irrésistiblement les œuvres les plus rares de l’esprit humain. Un processus autonome, et auquel d’ordinaire je ne prête guère attention…

Mais Marly était abîmée dans la contemplation de la boîte, dans son évocation de distances impossibles, de pertes et d’envies. Elle était sombre, douce et, quelque part, enfantine. Elle contenait sept objets.

L’os mince et fuselé, manifestement conformé pour le vol, sans aucun doute issu de l’aile de quelque grand oiseau. Trois archaïques circuits imprimés, plaquettes recouvertes d’un labyrinthe d’or. Une sphère blanche et lisse de terre cuite. Un bout de dentelle noircie par les ans. Un fragment long comme le doigt de ce qu’elle supposa être un os de poignet humain, blanc grisâtre, où s’enfichait parfaitement la broche en silicium d’un petit instrument qui devait jadis avoir affleuré la peau – mais le cadran de l’objet était brûlé, noirci.

La boîte composait un univers, un poème, gelé aux frontières de l’expérience humaine.

— Gracias, Paco…

Boîte et bambin avaient disparu.

Elle eut un sursaut.

— Ah ! Pardonnez-moi, j’avais oublié que ces transitions sont trop abruptes pour vous. Néanmoins, il est temps de discuter de votre mission…

— Herr Virek, dit-elle, qu’est « Paco » ?

— Un sous-programme.

— Je vois.

— Je vous ai engagée pour découvrir le créateur de la boîte.

— Mais, Herr Virek, avec vos ressources…

— Dont vous faites dorénavant partie, mon enfant. Ne désirez-vous pas avoir un emploi ? Lorsque j’ai eu vent des ennuis de Gnass avec cette histoire de faux Cornell, il m’est aussitôt apparu que vous pourriez m’être utile dans cette affaire. (Il haussa les épaules.) Accordez-moi un certain talent pour obtenir les résultats désirés.

— Certainement, Herr Virek ! Et, oui, c’est exact, je désire effectivement travailler !

— Très bien. Vous toucherez un salaire. Vous aurez accès à certaines zones de crédit, toutefois, au cas où vous auriez besoin d’effectuer, disons, d’importants achats immobiliers…

— Immobiliers ?

— Ou bien de société, ou d’astronef… Dans cette éventualité, il vous faudra mon aval indirect. Qui vous sera certainement accordé. Autrement, vous aurez carte blanche. Je vous suggère toutefois de travailler sur une échelle où vous vous sentirez à l’aise. Sinon, vous courez le risque de perdre contact avec votre intuition, et l’intuition, dans une affaire telle que celle-ci, est d’une importance cruciale.

Il lui adressa de nouveau son fameux sourire étincelant. Elle prit une profonde inspiration.

— Herr Virek, et si j’échoue ? De combien de temps disposerai-je pour localiser cet artiste ?

— Du restant de votre vie.

— Pardonnez-moi, se surprit-elle à dire, horrifiée, mais j’ai cru comprendre que vous m’avez dit vivre dans un… dans une cuve ?

— Oui, Marly. Et depuis cette perspective passablement terminale, je me dois de vous conseiller de lutter pour vivre chaque heure de votre vie, en chair et en os. Non pas dans le passé, si vous voyez ce que je veux dire. Je parle comme quelqu’un devenu incapable de tolérer ce simple état, les cellules de mon corps ayant dorénavant opté pour la quête donquichottesque d’une carrière individuelle. J’imagine qu’un homme plus chanceux, ou plus pauvre, aurait enfin eu le droit de mourir ou alors d’être codé dans la mémoire centrale de quelque machine électronique. Mais je suis, semble-t-il, prisonnier d’un tissu byzantin de circonstances qui exige, m’a-t-on dit, quelque chose comme le dixième de mon revenu annuel. Ce qui fait de moi, je suppose, l’invalide le plus coûteux du monde. Vos affaires de cœur m’ont touché, Marly. J’envie l’ordonnance de la chair qui en autorise le déroulement.

Et, l’espace d’un instant, elle fixa le doux regard de ces yeux bleus et comprit, avec la certitude instinctive du mammifère, que les créatures immensément riches n’avaient plus, de près ou de loin, rien d’humain.

L’aile de la nuit vint balayer le ciel de Barcelone, tel un vaste et lent volet qui claque ; soudain Virek et le Parque Güell avaient disparu, et Marly se retrouva sur le siège de cuir bas, les yeux fixés sur des feuilles déchirées de carton maculé.

BOBBY TOMBE COMME UN WILSON

C’était une chose si facile, la mort. Il le voyait maintenant : elle arrivait, c’est tout. Vous merdiez un chouïa et voilà, ça y était, quelque chose de glacial et d’inodore qui vous déboulait dessus des quatre coins stupides de la pièce, le séjour de votre mère à Barrytown.

Merde, pensa-t-il. Deux-par-Jour va se fendre la gueule, première sortie et je tombe comme un wilson.

Le seul bruit dans la pièce était le faible crissement de ses dents qui s’entrechoquaient, spasme supersonique de la rétroaction qui lui bouffait le système nerveux. Il observa le tremblement délicat de sa main figée, à quelques centimètres du bouton de plastique rouge capable de rompre la connexion qui était en train de le tuer.

Merde.

Il était rentré chez lui pour s’y mettre aussitôt, avait inséré le brise-glace loué à Deux-par-Jour et s’était branché, demandant au clavier la base qu’il avait sélectionnée comme première cible vivante. L’avait cru que c’était la manière de procéder ; tu veux y aller, eh bien, t’y vas. Il n’avait la petite console Ono-Sendaï que depuis un mois, mais savait déjà qu’il voulait être plus qu’un simple piquassette de Barrytown. Bobby Newmark, alias Comte Zéro, seulement c’était déjà fini. Le film ne se terminait jamais ainsi, pas juste au début. Dans un film, la nana du beau cow-boy, ou alors son comparse, se pointait à toute vitesse, arrachait les trodes, écrasait le petit bouton OFF. Et c’est comme ça que tu t’en sortais.

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