William Gibson - Comte Zéro

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Turner, mercenaire, « aide » les transfuges des multinationales à déserter leur poste. Cette fois, il a pour mission de récupérer le cerveau de la biotechnologie de Mass-Neotek.
Marly, acheteuse d’art à Paris, est engagée par un milliardaire excentrique afin de retrouver l’origine de mystérieuses et fascinantes créations apparues subitement sur le marché.
Bobby, ou
, jeune et intrépide pirate de logiciel, opère dans les faubourgs de la Conurb. Il va se laisser entraîner par sa curiosité dans les dédales du cyberspace.
Le cyberspace, c’est l’univers artificiel des réseaux informatiques, le monde qui était déjà celui de
. Et c’est là que leurs destins vont se croiser.
.

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Mais Bobby était tout seul à présent, son système nerveux autonome débordé par les défenses d’une base de données située à trois mille kilomètres de Barrytown, et il le savait. Il y avait une espèce d’alchimie dans l’imminence de cette obscurité, quelque chose qui lui laissait désormais entrevoir l’infinie désirabilité de cette pièce, avec sa moquette couleur moquette et ses rideaux couleur rideau, son ensemble canapé en mousse miteux, les étagères anguleuses en chrome supportant les composants d’un média-module Hitachi vieux de six ans.

Il avait soigneusement fermé ces rideaux en prévision de sa passe, mais à présent, d’une certaine manière, il lui semblait quand même voir dehors, là où les immeubles d’habitation de Barrytown gonflaient leur vague de béton pour venir se briser contre les tours plus sombres de la Zupe. Cette vague d’immeubles se hérissait d’une fine fourrure insectiforme d’antennes et de paraboles grillagées, entre lesquelles étaient tendues des cordes à linge. Sa mère aimait à railler là-dessus : elle, elle avait un séchoir. Il se rappelait ses phalanges, blanches sur l’imitation bronze de la rambarde du balcon, les rides sèches au pli du poignet. Il se rappelait un gosse, mort, sorti du Grand Stade sur une civière en alliage, emballé dans une toile de plastique couleur voiture de flics. Il était tombé sur la tête. Tombé. Sur la tête. Wilson.

Son cœur s’arrêta. Il avait l’impression de basculer sur le côté, renversé comme une bestiole dans un dessin animé.

Seizième seconde de la mort de Bobby Newmark. Sa mort de piquassette.

Et quelque chose alors se pencha en lui, inqualifiable immensité, venue d’au-delà de la plus lointaine frontière qu’il ait jamais connue ni même imaginée, pour venir le toucher.

…QU’EST-CE QUE TU FAIS ? POURQUOI TE FONT-ILS ÇA ?

Voix de fille, cheveux bruns, yeux noirs…

…ME TUENT ME TUENT ARRACHE-LES ARRACHE-LES

Yeux noirs, étoile du désert, chemise bronzée, cheveux de fille…

…MAIS C’EST UN TRUC, PIGÉ ? TU CROIS JUSTE AVOIR ÉTÉ EU. REGARDE. MAINTENANT JE BLOQUE ICI ET TU NE PARS PLUS EN BOUCLE…

Et son cœur aussitôt chavira, sur le dos, envoya valser son déjeuner avec ses petites pattes rouges de Mickey, spasme galvanique de pattes de grenouille le projetant hors de la chaise en arrachant les trodes de son front. Sa vessie se relâcha lorsque sa tête heurta le coin du Hitachi, tandis que quelqu’un disait merde merde merde dans l’odeur poussiéreuse de la moquette. Rideau, la voix de fille, item l’étoile du désert, impression fugitive de vent frais et de pierre usée par les eaux…

Puis sa tête explosa. Il le vit parfaitement, de quelque part très loin. Comme une grenade au phosphore.

Lumière.

Blanche.

SYNCHRONE

Le Honda noir planait vingt mètres au-dessus du pont octogonal du puits de pétrole rouillé. L’aube approchait et Turner pouvait distinguer le contour passé du trèfle « risque biologique » balisant l’hélistation.

— Z’avez des risques bio, là-dessous, Conroy ?

— Rien d’inhabituel pour vous, observa l’interpellé.

Une silhouette en survête rouge faisait de grands moulinets de bras au pilote du Honda. Le souffle des pales envoya voler dans la mer des morceaux d’emballage. Conroy ouvrit d’un coup sec la boucle de son harnais et se pencha par-dessus Turner pour déverrouiller l’écoutille. Le rugissement des moteurs les assaillit lorsque l’ouverture coulissa. Conroy lui bourrait de coups l’épaule, faisant des mouvements frénétiques avec sa paume levée en l’air. Il indiquait le pilote.

Turner sortit en hâte et sauta à terre, dans le brouillard tonitruant du rotor ; bientôt Conroy fut accroupi près de lui. Ils quittèrent le trèfle pâle, voûtés, avec cette furtive démarche en crabe, typique des aires d’atterrissage d’hélicos, le souffle du Honda faisant battre leurs jambes de pantalon autour des chevilles. Turner portait une valise gris uni, moulée en ABS balistique, son seul bagage ; quelqu’un la lui avait remplie, à l’hôtel, et elle l’avait attendu à bord du Tsushima. Un soudain changement de tonalité l’avertit du décollage de l’hélico. Le Honda s’éloigna en gémissant vers la côte, tous feux éteints. Tandis que le bruit diminuait, Turner put distinguer les cris des mouettes et le ressac du Pacifique.

— Quelqu’un a essayé de monter ici un paradis informatique, un jour, disait Conroy. Dans les eaux internationales. À l’époque, personne encore ne vivait en orbite, si bien que durant quelques années, ça a pu valoir le coup. (Il se dirigea vers une forêt de poutrelles supportant la superstructure de la plateforme pétrolière.) Selon un scénario que m’a présenté Hosaka, on amène ici Mitchell, on le met au parfum, on le colle sur le Tsushima et en route, à toute vapeur, vers ce vieux Japon. J’leur ai dit, oubliez donc cette merde, que Maas en ait vent, et ils débarquent ici comme ils veulent. J’leur ai dit, cette installation qu’ils ont là-bas, dans le DF, c’est ça, le bon truc, pas vrai ? Plein de merdes que Maas aimerait mieux pas trop étaler, pas en plein Mexico…

Une silhouette sortit de l’ombre, la tête déformée par les verres bulbeux d’un amplificateur d’images. Elle leur fit signe avec le canon émoussé, trapu, d’un lance-fléchettes Lansing.

— Risque biologique, dit Conroy, comme ils se faufilaient devant lui. Baissez la tête, ici. Et faites gaffe, les marches sont glissantes.

La plate-forme sentait la rouille, l’abandon et la saumure. Il n’y avait pas de fenêtres. Les murs crème décolorés étaient maculés de plaques de rouille grandissantes. Des lanternes fluorescentes sur accus, accrochées à quelques mètres d’écart aux poutres du plafond, jetaient une hideuse lumière verdâtre, à la fois intense et péniblement irrégulière. Une douzaine de silhouettes au moins étaient au travail dans cette salle centrale ; toutes se déplaçaient avec cette aisance précise de bons techniciens. Des professionnels, se dit Turner ; leurs regards se croisaient rarement et ils parlaient peu. Il faisait froid, très froid, et Conroy lui avait filé une énorme parka recouverte de pattes et de fermetures Éclair.

Un barbu, vêtu d’une veste d’aviateur en peau de mouton, était en train de fixer à l’aide de ruban argent des tronçons de câble à fibres optiques sur une cloison bosselée. Conroy était lancé dans une discussion à voix basse avec une Noire qui portait une parka comme Turner. Le technicien barbu leva les yeux de son travail et vit Turner.

— Me-erde, fit-il, encore à genoux. Je m’étais douté que ce serait un gros coup, mais je suppose que ça va en être un délicat, en plus. (Il se releva, s’essuyant machinalement les paumes sur son jean. Comme le reste des technos, il portait des gants de chirurgie en micropore.) Z’êtes Turner, hein ? (Il sourit, jeta un coup d’œil furtif dans la direction de Conroy, puis sortit de sa poche de veste une fiasque en plastique noir.) Prenez une goutte, ça réchauffe. Vous souvenez de moi ? On a bossé sur ce coup à Marrakech, le gars d’IBM qui était passé chez Mitsu-G. Câblé les charges sur le bus qu’avec le Français z’aviez fait rentrer dans le hall de c’t’hôtel.

Turner prit le flacon, rabattit le couvercle, goûta. Du bourbon. Âpre et râpeux ; il sentit la chaleur se répandre depuis la région du sternum.

— Merci.

Il rendit la fiasque et le type la renfourna dans sa poche.

— Oakey, poursuivit-il. Mon nom, c’est Oakey. Vous vous souvenez ?

— Bien sûr, mentit Turner. Marrakech.

— Oakey, Wild Turkey, ajouta Oakey. Débarqué via Schiphol, j’ai tapé la boutique hors taxes. J’étais votre partenaire. (Nouveau coup d’œil à Conroy :) L’est pas trop relax, hein ? J’veux dire, c’est pas comme à Marrakech, pas vrai ?

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